P-001 - Programmation des séparateurs pour optimiser la récupération de plasma et d’hémoglobine
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : Cellier N. (1), De Valensart N. (1), Lotens A. (1), Rapaille A. (1), Najdovski T. (1)
Présentateur : Cellier Nicolas
Etablissement : (1) Service du Sang de la Croix-Rouge de Belgique, Suarlée, BELGIQUE
Contexte Les séparateurs Macopress Smart (MPS, Macopharma, n=15) sont actuellement programmés pour séparer 150000 poches de sang total (ST, kit Composelect, Fresenius Kabi) par an et produire des concentrés de globules rouges (CGR), des plasmas et des couches leuco-plaquettaires (CLP, volume 42 ml, HCT 40%, récupération des plaquettes/ST 94%) dont seulement une partie (72000) est destinée à la préparation de mélanges de 5 ou 6 CLP pour produire 12000 concentrés de plaquettes (CP) par an.
Objectif Au départ des 78000 prélèvements non utilisés pour la production de CP, récupérer un maximum de plasma et de globules rouges. Développer un programme avec un temps de séparation acceptable produisant une CLP de faible volume, des plasmas et des CGR conformes.
Méthode Mise au point d’un programme de séparation avec 3 phases (a, b, c). (a) Expulsion simultanée du plasma en Top et du CGR en Bottom pour obtenir une CLP de volume intermédiaire stabilisée sur le séparateur. (b) Blocage de la ligne CGR et expulsion d’un volume fixe de plasma en Top. (c) Blocage de la ligne plasma et expulsion d’un maximum du CGR résiduel en Bottom pour obtenir une CLP finale de faible volume.
Résultats Les CLP de faibles volumes <16 ml> permettent de récupérer <4%> de plasma et <3%> d’hémoglobine. Les contaminations cellulaires dans les plasmas et CGR respectent les critères d’acceptation (Tableau 1) avec une durée de séparation comparable.
Conclusions La mise en place du programme de séparation « CLP de faible volume » pour 78000 prélèvements permettrait de récupérer environ 1300 L de plasma par an et d’améliorer le contenu en hémoglobine des CGR sans altérer la qualité des composants.
Tableau 1: Comparaisons des produits pour les 2 programmes (moyenne ± écart-type)
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P-002 - Création d’un outil d’aide au recrutement
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : Tremblaye S. (1), Alleaume A. (1), Pigny S. (1), Courbil R. (1)
Présentateur : Tremblaye Sonia
Etablissement : (1) EFS-HFNO, Loos, FRANCE
Dans le cadre d’un recrutement pour un poste de technicien de laboratoire dans une petite équipe polyvalente, le personnel recruté doit avoir non seulement des compétences en technique de laboratoire mais aussi une appétence en informatique et dans différents domaines transversaux. Il est donc important que les trois registres cognitifs que constituent le savoir, le savoir-faire et le savoir-être puissent être évalués lors d’un recrutement de façon objective et factuelle. L’utilisation d’un outil de cotation permet également de réaliser un choix juste et éclairé lorsqu’il y a plusieurs candidatures.
La démarche s’est déroulée en différentes étapes pour permettre de construire cet outil de cotation : le choix des critères à évaluer pour chaque registre cognitif ainsi que la pondération de ces critères selon les besoins du poste à pourvoir.
La définition des différents critères à évaluer s’est appuyée sur :
- le répertoire national des emplois et des compétences de l’EFS
- la convention collective de l’EFS
- les besoins particuliers inhérents au manager et au service recruteur
L’outil ainsi créé permet de définir précisément les besoins pour le poste à pourvoir, mais il constitue également à la fois un support de préparation pour le recruteur et une grille d’évaluation pour l’entretien du recrutement.
Cet outil permet la comparaison des scores obtenus de façon facile et visuelle entre les différents candidats et il permet ainsi d’aider le manager à réaliser son choix.
Nous vous proposons de présenter cet outil avec les résultats associés et avec des perspectives.
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P-003 - Promotion du don du sang à Genève
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : Quilleau M. (1), Souillard M. (1), Baldelli S. (1)
Présentateur : Quilleau Muriel
Etablissement : (1) CTS Genéve, Geneve, SUISSE
Le CTS des HUG est le centre qui essaie de manière la plus autonome possible de répondre aux besoins en PSL du Canton de Genève. Les collectes de sang ne suffisent aujourd’hui pas à répondre à la demande et aux besoins annuels de sang ce qui pousse à acheter le sang déficitaire dans d’autres centres de transfusion en Suisse. Ceci est notamment dû au fait que Genève est un pôle de médecine de pointe. De plus, sa tradition d’accueil d’organisations internationales fait de Genève une ville internationale et un centre de gouvernance globale. Le nombre de dons totaux sur Genève diminue depuis 2008. Malgré une tendance à la hausse des nouveaux donneurs qui est en train de se vérifier, une difficulté se désigne concernant la fidélisation de ces derniers.
Différentes actions ont été entreprises afin d’améliorer la situation (rénovation du centre) et sensibiliser à l’importance du don su sang, notamment au sein d’écoles, communes et entreprises. Pour ce faire, différents outils de communication des HUG ont été utilisés, notamment les réseaux sociaux.
Virage digital
Des actions ont également été entreprises, par exemple avec le lancement de la page Facebook, dans le but d’informer et inciter les gens au don du sang. Des posts sont diffusés dans les réseaux sociaux, tels que Instagram et Snapchat De plus, la possibilité de prendre rendez-vous en ligne a également été garantie afin de faciliter l’organisation pour les donneurs.
Conclusion
Le virage digital des stratégies de communication est un outil très important, non-négligeable et puissant puisque il permet d’atteindre et mobiliser au travers des réseaux sociaux un public très diversifié appartenant à différentes tranches d’âge.
Grave pénurie de sang à geneve
Evolution nouveaux donneurs
Campagne de don du sang
Evénements (dégustation de glaces) |
P-004 - Le don non thérapeutique pour améliorer la fidélisation des primodonneurs
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : Gréaume S. (1), Soares C. (2), Huet J. (3)
Présentateur : Gréaume Sandrine
Etablissement : (1) EFS Hauts de France - Normandie, Bois-Guillaume, FRANCE; (2) EFS, La Plaine Saint Denis, FRANCE; (3) EFS, La Plaine Saint Denis, FRANCE
En France, bien que les conditions d’éligibilité au don de sang soient définies par arrêté ministériel et harmonisées pour les finalités thérapeutiques, les pratiques de prélèvements de sang à usage non thérapeutique divergent selon les établissements. Dans plusieurs régions (Auvergne–Rhône-Alpes, Bourgogne–Franche-Comté, Hauts-de-France–Normandie, PACA-Corse), ces prélèvements participent à la fidélisation des primodonneurs présentant une contre-indication médicale pour l’usage transfusionnel des produits. Dans d’autres régions (Bretagne, Ile-de-France, Occitanie-Pyrénées-Méditerranée), les dons de sang non thérapeutiques sont limités à certains donneurs de sang de groupe AB dont les phénotypes sont moins utilisés en transfusion sanguine. Ces dons permettent la préparation de sérums AB, réactifs indispensables pour l’immunohématologie. Enfin, dans les autres régions métropolitaines (Centre-Pays de Loire, Grand-Est, Nouvelle-Aquitaine), ce type de don est réservé à de rares donneurs selon les besoins locaux. Dans une démarche d’harmonisation des pratiques, nous avons voulu vérifier l’impact des dons de sang à usage non thérapeutique sur le taux de retour des primodonneurs. Entre 2015 et 2017, le taux de retour moyen à 12 mois de ces donneurs était de 35%. Sur la même période, le taux de retour moyen des primo-présentés et ajournés était de 20%. Cette différence significative (Student : p<0,05) est la preuve de l’intérêt des dons non thérapeutiques pour fidéliser les donneurs présentant une contre-indication au don à usage thérapeutique. La majorité de ces donneurs (80%) réalise un don à finalité thérapeutique dans les 12 mois suivant leur 1er don « non thérapeutique ».
comparaison des taux de retour des primodonneurs NTST et des primoprésentés refusés
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P-005 - Séroprévalence des marqueurs viraux chez les donneurs de sang du CHU beni messous
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : Bouhalissa A. (1), Ferroudj N. (1), Nekkal M. (1)
Présentateur : Bouhalissa Abderrahman
Etablissement : (1) CHU BENIMESSOUS ALGER ALGERIE, Alger, ALGERIE
Introduction La banque de sang du CHU béni messous a pour mission principale l’autosuffisance en produits sanguins labiles, par le prélèvement des donneurs de sang total et don par cytaphérèse, elle s’investit par ailleurs dans de nombreuses activités comme l’hémostase, l’immuno_hématologie et récemment l’aphérèse thérapeutique comme l’érytraphérese et le prélèvement de cellules souches hématopoïétiques.
La sécurité transfusionnelle reste une préoccupation majeure, Cette étude vise à déterminer la séroprévalence du virus du VIH, le VHC, le VHB et la syphilis chez les donneurs de sang dans la banque de sang.
Le but du présent travail est d’évaluer les séroprévalences des marqueurs viraux chez les donneurs et les comparer avec autres populations.
Materiels et methodes Il s’agit d’une étude rétrospective menée auprès des donneurs de sang au Centre de transfusion Sanguine du CHU de Beni Messous réalisée sur une période de sept ans allant du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2018.
L’entretien médical pré-don a été fait pour sélectionner les sujets aptes au don, et les sujets à risque.
Le dépistage biologique était réalisé par une technique immuno-enzymatique faite sur l’automate architecte.
Resultats Nos résultats concordent avec celle de l’agence nationale du sang, pour l’année 2014 la séroprévalence pour l’HIV est de 0.05%, pour l’VHB 0.28%, pour l’VHC 0.14%, pour le BW 0.3%.
En comparaison des études effectuées au Maroc et au mexico notre population a la séroprévalence la plus basse
Conclusion Ces taux faibles de séroprévalence des marqueurs viraux de notre étude montrent l’amélioration des mesures préventives en ce qui concerne la sélection des donneurs et des tests de dépistage
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P-006 - La selection des donneurs selon le principe de la “donation peronnalisée"
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : Cannizzo E. (1), Cassarino G. (1), Muriana S. (1), Distefano R. (1), Garozzo G. (1)
Présentateur : Cannizzo Elisa
Etablissement : (1) SIMT Ragusa, ASP7 Ragusa, Ragusa, ITALIE
Dans les 12 établissements AVIS que compte la Province de Raguse nous avons appliqué, conformément au principe de “don personnalisé” déjà introduit par Bonomo et coll. (2004), des critères de sélection (Tab. 1) selon lesquels on conseille à chaque donneur le type de don le plus indiqué pour lui. En 2018 25.270 donneurs ont ainsi été selectionnés. On a ainsi collecté 39.933 unités dont: 27.435 (68,70%) SI, 9.360 (23,44%) P, 1.846 P-PLT (4,62%), 835 R-P (2,1%). Nous avons obtenu 2.681 unités grâce à des systèmes d’aphérèse multicomposants. Pendant la même année, 2.947 donneurs potentiels ont été examinés afin de rechercher d’éventuels cas de porteurs d’hémoglobinopathie ou de trait thalassémique. Parmi eux, 183 (6,2%) résultent être porteurs de trait thalassémique, 35 (1,2%) de HbS, 3 (0,1%) de HbC et 6 (0,2%) d’autres pathologies de l’hémoglobine. Les porteurs d’hémoglobinopathie S ou C ont été exclus de la liste des donneurs. Il a été conseillé de donner plasma et plaquettes aux femmes en âge fertile et aux donneurs présentant de faibles valeurs de Hb ou le trait thalassémique afin de préserver leur santé. Nous avons obtenu des autres donneurs des unités SI qui respectent des standards de qualité élevés en ce qui concerne les taux de Hb et Hct. 6.7% des unités collectées en 2018 dérivent de systèmes d’aphérèse multicomposants dont il est nécessaire que les centres de collecte soient dotés, ainsi que d’un personnel dûment formé à leur utilisation.
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P-008 - Création d’un paravent pour les entretiens médicaux en collecte mobile
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : Prudence R. (1)
Présentateur : Prudence Romuald
Etablissement : (1) EFS, Loos, FRANCE
Le service logistique installe les paravents dans de nombreuses salles afin que les entretiens lors des collectes mobiles soient réalisés. Nous n’étions pas satisfaits des paravents que nous pouvions trouver dans le commerce pour plusieurs raisons tels que la solidité, les dimensions, le poids et le coût. Nous avons donc décidé de concevoir en interne un paravent adapté à notre besoin. Après plusieurs prototypes présentés aux chauffeurs et médecins, nous avons produit une 1ère série de 24 paravents qui ont été ensuite améliorés par l’ajout de message de communication, le changement des charnières en laiton par des charnières acier, la création d’un 2ème modèle plus petit adapté aux Véhicules Utilitaires, la protection de la bâche par une cornière en aluminium et par l'aménagement des chariots de transport. Le bilan de cette conception en interne est une totale réussite. D'un point de vue économique avec un coût de revient inférieur à 200€HT au lieu d’un achat avoisinant les 300€HT, dans le cadre de l'amélioration des conditions de travail avec un poids de 4 à 5 kg selon le modèle et de solidité, uniquement 2 réparations sur 50 paravents en circulation avec toutes les pièces détachées disponibles sur place. Ces paravents sont aussi modlables et évolutifs avec un choix de couleur, une dimension adaptable en fonction des caisses de véhicule et du choix des chariots de transport. ils servent de support de communication avec la possibilité de modifier les messages. Enfin, une harmonisation possible en développant ces paravents sur le long terme sur tous nos sites pour toutes les collectes mobiles.
paravent
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P-009 - Le don de plaquettes par technique d'aphérèse : expérience du centre de transfusion sanguine de l’HMIMV
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : Belemekki A. (1), Enneffah L. (1), Khalid G. (1), Youbi D. (1), Rochdi J. (1)
Présentateur : Belemekki Abdelkader
Etablissement : (1) Hopital millitaire d'instruction MohammedV RABAT MAROC, Rabat, MAROC
L’aphérèse plaquettaire est une technique d’extraction sélective des plaquettes. Le présent travail vise à décrire l’expérience du CTS concernant la production des CPA ainsi que leurs distribution.
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive sur une période de 8 ans qui s’est déroulée au niveau du CTS. Les donneurs sont tous des militaires âgés ente 18 et 45 ans et sont tous de sexe masculin. Les séparateurs utilisés sont des MCS+® d’Haemonetics®. La qualification des CPA concerne l’ensemble des analyses et des tests de dépistage obligatoire préalables à la distribution des produits sanguins labiles (PSL). Les CPA sont conservés à 22°C, sous agitation horizontale douce et continue.
Durant cette période, 466 prélèvements de plaquettes par technique d’aphérèse ont été réalisés.
L’aphérèse représente ainsi un progrès considérable dans l’automatisation et la standardisation des PSL, utilisant la centrifugation à flux continu ou discontinu comme principe de séparation et la filtration. Cette technique fonctionne en mode automatique réalisant des circulations extracorporelles à partir du sang anti-coagulé, ce qui permet le prélèvement des plaquettes, en restituant au donneur ses globules rouges, et une partie plus ou moins importante de son plasma. Ces CPA ont un intérêt qualitatif et quantitatif très important, en effet, on peut obtenir une grande quantité de plaquettes à partir d'un seul donneur.
L’augmentation remarquable des demandes de CPA exige un personnel habilité et qualifié, du matériel mais surtout et avant tout, le recrutement de donneurs pour satisfaire les besoins et assurer une meilleure sécurité, d’oû l’intérêt de sensibiliser la population au don.
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P-010 - Etude de la carence en fer chez une population des donneurs de sang à Tlemcen-Algérie
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : Adda F. (1,2), Allal K. (1,2), Benbachir H. (1,2), Naas H. (1,2), Bougherara N. (1,2)
Présentateur : Adda Fatima
Etablissement : (1) Faculté de médecine Tlemcen, Tlemcen, ALGERIE; (2) Centre hospitalo universitaire Tlemcen, Tlemcen, ALGERIE
La transfusion sanguine est une thérapeutique substitutive essentielle dont bénéficient de nombreux malades. Pour réduire les risques infectieux liés à la transfusion, l’OMS recommande le recours aux donneurs de sang réguliers. Cependant, ces donneurs constituent une population à risque d’anémie fréquemment due à une carence martiale. Cette dernière est non couverte par la quasi-totalité des systèmes d’hémovigilance donneurs. Ainsi, la présente étude se donne pour fin de déterminer la prévalence de la carence chez les donneurs de sang total de Tlemcen, Algérie.
Cette étude transversale à visée analytique concerne les 91 donneurs de sang total. Ces derniers ont été retenus pour effectuer un hémogramme et un dosage de la ferritinémie. Les analyses statistiques ont été faites à l’aide des logiciels SPSS, Excel en appliquant la corrélation de pearson et le test de khi2. La prévalence de la carence martiale était de 35.2%, celle des anémies était de 22%. La ferritinémie était fortement liée aux différentes caractéristiques du don essentiellement chez les femmes.
Les systèmes hémovigilance donneur doivent orienter leurs efforts vers la protection contre la carence martiale. Contrairement à l’hémoglobine, la ferritine sérique demeure le marqueur le plus sensible et le plus précoce pour protection donneur contre cette carence.
Mots clés : carence martiale, donneur de sang, ferritine sérique, anémie, hémoglobine.
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P-011 - L’intérêt du dosage de l'hémoglobine pré-don dans la sécurité transfusionnelle des donneurs
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : Bounaas S. (1)
Présentateur : Bounaas Sarra
Etablissement : (1) université Farhat Abbas. CHU de Sétif. Algérie, Sétif, ALGERIE
Le don de sang en Algérie se fait sans réalisation préalable de l’hémoglobine (Hb) pré-don. Par ailleurs, nous notons l’absence de travaux scientifiques qui rapportent des données sur les lignées érythrocytaires, leucocytaires et plaquettaires chez les donneurs de sang (DDS). Notre étude de profil de l’hémogramme chez des DDS prélevés dans le Centre de Wilaya de Transfusion Sanguine(CWTS) de Sétif a pour but de fournir des arguments scientifiques permettant de montrer la nécessité de la détermination de l’hémoglobine comme examen pré-don et de compléter, par l’hémogramme, les critères d’aptitude au don de sang total. Cette étude réalisée chez 396 DDS volontaires âgés de 18 à 57 ans, prélevés lors des collectes mobiles ou fixes effectuées par le CWTS du CHU de Sétif. L’hémogramme a été réalisé à l’aide d’un automate type MEDONIC M32 séries. Selon l’étude de TROUSSARD et al 2014, l’anémie correspond à un taux d’hémoglobine (HB) inférieur à 11,5 g/dl chez la femme et 13 g/dl chez l’homme. En adoptant ces références, nous avons remarqué que 10,11 % des femmes (n = 9) et 8,47 % des hommes (n = 26) étaient anémiques, et l’anémie était normocytaire normochrome chez 48,57% de ces DDS anémiés. L’analyse de la lignée blanche a montré l’existence d’une leucopénie chez 0,8 % des DDS (n=3), 6,3% des donneurs présentaient une hyperleucocytose (n=25). L’étude de la lignée plaquettaire a révélé l’existence d’une thrombopénie chez 4,8% des DDS (n=19) et une thrombocytose chez 3 des DDS (soit 0,8 % des cas).Cette étude modeste consolide l’intérêt de la mesure systématique de l’Hb pré-don et la réalisation périodique de l’hémogramme chez les DDS.
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P-012 - L’apport de l’information post don dans la sécurité transfusionnelle infectieuse en Côte d’Ivoire : le cas des donneurs de sang du site de prélèvement d’Abobo Baoulé
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : N'zi K. (1), Sekongo M. (1)
Présentateur : N'zi Kan Franck
Etablissement : (1) CENTRE NATIONAL DE TRANSFUSION SANGUINE COTE D'IVOIRE, Abidjan, COTE D IVOIRE
L’information post don bien qu’il soit un maillon important de l’hémovigilance n’est pas encore appliquer dans le processus de la sécurité transfusionnelle dans notre pays.elle est importante dans notre contexte dans la mesure où le donneur ne vient seul au don, il est toujours accompagner.Dans un tel conteste ne pas faire le don suscite assez de questions de la part des autres.il veut forcement faire donc peut ne pas répondre objectivement au questionnaire.Avoir un numéro sur lequel donner des informations ulterieurement serait intéressant pour lui.nous avions élaboré un document d’information post don qui comprends des informations sur le devenir du don la vigilance et surtout un numéro de téléphone à rappeler permet de pouvoir écarter à temps le PSL qui représenterait un danger pour le receveur.Le but de cette étude est de voir l’impacte de l’information post don dans la sécurité transfusionnelle en Cote d’Ivoire.
étude transversale analytique et descriptive sur une période de 6 mois du 2 janvier au 30 juin 2018 sur notre site nous avion distribué à tous nos donneurs des documents sur le don de sang et surtout un numéro sur lequel il pouvait nous joindre au cas où il aurait omis de nous donné une information capitale.
Sur 2500 poches, 286 appels recus soit 11,4%.50% des appels pour VIH positif a été confirmé à 100 % .10% Hépatites B qui a été confirmé à 100%, 25% partenaires multiples 10% pour diarrhées et 5% pour les autres.30% des personnes ayants des partenaires multiples on été déclaré VIH positif 30% et 10% Syphilis positive. Le délai moyen d’appel est de 4 jours après le don de sang.Aucune poche ayant eu des résultats négatifs n’a été retirée à temps
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P-013 - Perceptions du don de plasma : impact du type de collecte
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : Beurel A. (1,2), Terrade F. (2), Lebaudy J. (1), Danic B. (1)
Présentateur : Beurel Antoine
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang, Rennes, FRANCE; (2) Université Rennes 2, Rennes, FRANCE
Objectif. Pour répondre aux besoins croissants de plasma, il est nécessaire d’affiner notre compréhension des déterminants du don de plasma. Parmi les études ayant étudié la question, aucune n’a à ce jour comparé les déterminants selon le type de collecte à laquelle ils se présentent. En effet, le don de plasma ne se réalisant qu’en collecte fixe, et de récents travaux ayant mis en évidence un engagement dans le don de plasma plus fort en collecte fixe qu’en collecte mobile, il semble nécessaire d’interroger plus en détail les différences entre les profils de donneurs de ces deux types de collecte. Nous posons les hypothèses suivantes : 1) l’éloignement du lieu de la dernière collecte visitée est négativement corrélé à l’intention de donner du plasma ; 2) la perception d’un environnement de don convivial est positivement corrélée à l’intention de revenir donner du sang/de donner du plasma. Méthode. Un questionnaire a été envoyé par mail à un échantillon de donneurs de sang peu de temps après qu’ils se soient présentés à une collecte (mobile ou fixe). Le questionnaire interroge leur perception du don de sang, leur perception de l’environnement de don, leur perception du don de plasma, et leur intention de revenir donner du sang/de se convertir au don de plasma. Ces données sont ensuite croisées avec le nombre de don déjà réalisés, et l’éloignement du dernier lieu de collecte visité par rapport au site fixe le plus proche. Résultats. Les résultats seront présentés lors du congrès de la SFTS.
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P-014 - Ajournement des donneurs de sang à l’Université de Kinshasa
Thème: 01. Don, donneurs, médecine et sociologie du don et gestion des phénotypes rares
Auteurs : Sumbu M. (1), Bomolo B. (1), Muwonga M. (1), Longo-Mbenza B. (1), Nganga N. (1), Ahuka-Mundeke S. (1), Kayembe N. (1)
Présentateur : Sumbu Matondo Manzambi Blaise
Etablissement : (1) Université de Kinshasa/ Cliniques Universitaires de Kinshasa/ Faculté de Médecine, Kinshasa, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Contexte. Il n'y a pas d’information importante (sécurité, sélection et fidélisation des donneurs de sang, politiques du recrutement) relative aux donneurs de sang non rémunérés (nouveau donneur bénévole, donneur bénévole régulier ou donneur familial) aux Cliniques Université de Kinshasa (CUK), RDC. Ainsi, l'objectif de cette étude était de déterminer l'ampleur et les déterminants de l'ajournement des donneurs de sang.
Méthodes. Une étude documentaire a été menée à la Banque de Sang des CUK entre 2010 et 2013 selon les critères d’ajournement temporaires ou définitifs.
Résultats. Parmi les donneurs de sang potentiels (n=1220), d’âge moyen de 32,7±11,1 ans, 86,3% (n=1049) hommes contre 14% (n=174) femmes avec un sex ratio de 6 hommes :1 femme,65,9%(n=798), 27,7% (n=338) et 6,9%(n=89) étaient respectivement des types volontaire et régulier, nouveaux donneurs volontaires et familial. Seuls 6,5%(n=79) ont été ajournés pour hypertension artérielle (2,2% n=27), corticothérapie (2,0% n=25), et anémie (0,7% n=8). Après ajustement pour des facteurs de confusion, la régression logistique a identifié l’âge ≥50 ans, le sexe féminin, nouveau donneur bénévole, donneurs de sang familial comme les déterminants indépendants et significatifs de l'ajournement au don de sang.
Conclusion. La transfusion sanguine doit être focalisée chez les donneurs de sang âgés, féminins, les nouveaux donneurs de sang volontaires et les donneurs de sang familiaux à la Banque de Sang des CUK.
Mots-clés. Ajournement, donneur de sang, cliniques, transfusion, Kinshasa, RD Congo
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P-015 - DODECAD : automatisation du transfert de contenu de poche à poche, application à la méthode Intercept
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Naegelen C. (1), Cretenet C. (1), Malburet J. (2), Martinez J. (2), Marre P. (2), Morel P. (1)
Présentateur : Naegelen Christian
Etablissement : (1) EFS Bourgogne Franche-Comté, Besançon, FRANCE; (2) Société ACEMIS, Toulouse, FRANCE
Contexte : Préparer des PSL reste une activité très manuelle. L’automatisation des procédés permet de standardiser les techniques, libérer du temps opérateur et améliorer l’organisation.
Méthode : Un automate (DoDéCaD) a été réalisé qui permet de transférer le contenu d’une poche à une autre en système clos sans intervention d’un technicien. DoDéCaD est utilisé à l’étape d’incubation des Concentrés de Plaquettes (CP) au contact de d’adsorbeur de l’amotosalen (décadage). Un prototype a été réalisé et a permis la preuve de concept. La fiabilité, la performance, la robustesse du procédé automatisé ont été évalués sur un échantillon de CP (n=300).
Résultats : Au terme de l’étude aucune anomalie de décadage n’a été constatée (0/300). DoDéCaD agite, transfère automatiquement le CP après une durée programmée de maintien dans la poche primaire. La durée moyenne de transfert d’un CP est de 5mn 9 s ± 1mn 32 s. Le débit moyen est de 0.9 mL.s-1. La perte volumique moyenne est de 22,3± 4.2mL et de 0,32.1011 ± 0,06.1011 plaquettes. On ne note pas de différence significative pour la perte volumique moyenne, la quantité de principe actifs obtenu par l’automate comparé à la méthode manuelle (p = 0,277, p= 0.318). Les quantités d’amotosalen résiduels sont conformes aux caractéristiques des CP 0.53 ± 0.12µM.
Conclusion : La mise en place de DoDéCaD sur le plateau technique de préparation diminue la charge de travail des techniciens, évite des déplacements les jours fériés et permet d’optimiser l’organisation de l’activité tout en garantissant la maitrise du procédé.
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P-016 - Diagnostic pré-mortem du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Bélondrade M. (1), Mayran C. (1), Bruyère-Ostells L. (1), Lehmann S. (2), Green A. (3), Will R. (3), Fournier-Wirth C. (1), Bougard D. (1)
Présentateur : Bougard Daisy
Etablissement : (1) Pathogénèse et Contrôle des Infections Chroniques, EFS, INSERM, Univ. Montpellier, Montpellier, FRANCE; (2) CHRU de Montpellier et Université de Montpellier, IRMB, INSERM U1183, Laboratoire de Biochimie Protéomique Clinique, Montpellier, FRANCE; (3) National Creutzfeldt-Jakob disease Research and Surveillance Unit, Western General Hospital, Edimbourg, ROYAUME-UNI
Le variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ) est une maladie à prion humaine rare dont l'issue est toujours fatale. Bien que tous les cas cliniques de vMCJ évalués pour le gène de la protéine prion, PRNP, aient été homozygotes méthionine au codon 129 depuis 20 ans, le premier patient hétérozygote Méthionine/Valine (MV) atteint de vMCJ a été décrit en 2016 au Royaume-Uni. Ce patient répondait aux critères diagnostiques de la MCJ sporadique probable (sMCJ). Ce nouveau cas souligne la possibilité d'une deuxième vague de vMCJ et confirme la nécessité du maintien de la surveillance.
Objectif: Développer un test pré-mortem visant à distinguer les patients vMCJ MV des sMCJ
Méthode: L’amplification cyclique des protéines par PMCA a déjà montré de hautes performances dans la détection des prions vMCJ dans le sang notamment par l'identification du portage asymptomatique chez deux donneurs de sang qui ont développé ultérieurement un vMCJ (Bougard et al., Sci Transl Med 2016). Cette technologie ultrasensible a été adaptée à la détection spécifique du vMCJ dans le liquide céphalorachidien (LCR) y compris chez le nouveau patient MV.
Résultats: Parmi les 98 LCR analysés en aveugle, nous avons identifié 40 des 41 échantillons de vMCJ. Ce test permet la discrimination du cas vMCJ hétérozygote MV des 12 patients MV atteints de sMCJ. Il a également montré une spécificité analytique de 100%: aucun des 57 LCR provenant de patients atteints de sMCJ, de MCJ génétique, de maladie d'Alzheimer ou d'autres maladies neurologiques n'a donné de réaction positive.
Conclusion: Le test permet de réaliser un diagnostic des patients vMCJ y compris chez les personnes hétérozygotes MV avant leur décès.
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P-017 - Etude rétrospective suivant l’introduction des concentrés de plaquettes atténués pour les agents pathogènes à l’AP-HM
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Lassale B. (1), Payrat J. (2), Jin-Sying L. (3), Moya Macchi M. (1)
Présentateur : Lassale Bernard
Etablissement : (1) Assitance Publique Hôpitaux de Marseille, Marseille, FRANCE; (2) CERUS Europe, Amersfoort, PAYS-BAS; (3) CERUS Corporation, Concord, ETATS-UNIS
Contexte: Suite à l'adoption des concentrés de plaquettes (CP) atténués pour les agents pathogènes par le système INTERCEPT™ (CP-IA), l’AP-HM a évalué l'impact du changement sur les besoins en transfusion et sur la sécurité des patients en fonctionnement de routine.
Objectifs: Comparer l'utilisation de CP et de concentré de globules rouges (CGR) et les événements indésirables receveurs (EIR) sur 2 populations de patients adultes et pédiatriques en hématologie-oncologie au cours de 2 périodes avant et après la mise en place des CP-IA.
Méthodes: Les données démographiques, les transfusions de CP, les besoins concomitants en CGR et les EIR ont été analysés rétrospectivement sur 2 périodes: le premier trimestre 2017 (pré-IA) et le premier trimestre 2018 (post-IA). Les CP sont produits à partir de mélanges (MCP-IA) ou d'aphérèse (CPA-IA) avec une durée de conservation maximale de 5 jours.
Résultats: Voir Table 1. Malgré l’analyse démographique semblable pour les populations de patients, la répartition des âges et des indications était différente (p=0.007 et p< 0,001) analysée par transfusion. Les consommations de CP et de CGR n’ont pas augmenté et la durée du support plaquettaire a été réduite pour la période post-IA. Les EIR enregistrés ont été rares. La fréquence des décès était plus élevée dans la période pré-IA.
Conclusion: Cette étude rétrospective sur 2 périodes pré et post-IA n'a pas montré d’augmentation de l'utilisation de CP ou de CGR (abaissée dans l’étude), ni d’augmentation des EIR. Les différences de répartition d’âge et des pathologies et la mortalité plus élevée dans le groupe pré-IA appellent à une étude sur une période de surveillance plus longue.
Table 1: données des patients et des transfusions
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P-018 - Recherche de facteurs associés à la positivité du test direct à l’antiglobuline effectué sur les Concentrés globulaires
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Beguet-Yachine M. (1), Bouvy P. (1), Besiers C. (1), Lassurguere F. (1), Hamsany C. (1), Lafarge X. (1)
Présentateur : Beguet-Yachine Mathilde
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang Nouvelle Aquitaine, Bordeaux, FRANCE
Les épreuves directes de compatibilisation au laboratoire (EDCL), réalisées pour déterminer les CGR compatibles avec les patients immunisés, sont explorées au laboratoire de Bordeaux Pellegrin quand elles sont positives. Un test direct à l’anti globuline (TDA) est réalisé à l’aide de l’automate Erytra° (Grifols°) ; les résultats positifs, évoquant la possibilité d’un auto-anticorps présent chez le donneur interrogent sur l’innocuité de ces CGR. La cause n’étant pas établie, leur destruction n’est pas consensuelle.
Nous avons souhaité explorer cette question en vérifiant si des caractéristiques particulières des dons concernés pouvaient y être associées. En 2017-2018, 136 TDA ont été trouvés positifs dont 59 confirmés en réactifs Biorad° sur 12258 EDCL réalisés (1,11% dont 0,48%). Seuls ces résultats confirmés ont été considérés.
Les caractéristiques du prélèvement (type de kit, volume de sang prélevé) et du CGR (volume, durée de conservation) ne sont pas associés à la positivité du TDA.Concernant les donneurs, les groupes érythrocytaires, l’hématocrite, ainsi que le sexe ne sont pas associés à la positivité du TDA. En revanche, l’âge des donneurs impliqués est statistiquement plus élevé que celui des donneurs tout venant (Médiane 52 ans vs 41 ans), ce qui évoque un facteur individuel lié à l’âge du donneur.
Ces CGR TDA+ sont rares mais il conviendrait d’établir les conséquences de cette positivité aussi bien pour le donneur que pour le receveur afin de statuer sur le devenir de ces PSL. En effet, l’absence d’effets indésirables receveurs déclarés après transfusion des CGR issus des multiples dons de ces donneurs n’est pas en faveur d’un phénomène délétère et/ou chronique.
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P-019 - Citrobacter koseri, analyse des conditions de son émergence dans les IBTT depuis 2012
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Emery A. (2), Marpaux N. (1), Naegelen C. (1), Hocquet D. (2), Morel P. (1)
Présentateur : Morel Pascal
Etablissement : (1) EFS Bourgogne Franche Comté, Besançon, FRANCE; (2) CHRU Jean Minjoz, Besançon, FRANCE
Introduction : L’infection bactérienne transmise par transfusion (IBTT) est rare mais reste un des évènements indésirables receveur les plus redoutés en transfusion. Les cas rapportés impliquant Citrobacter koseri (Ck-IBTT) étaient exceptionnels mais le recensement de 5 épisodes de contamination de Concentrés Plaquettaires (CP) par Ck en France entre 2012 et 2017, dont 2 conduiront au décès du malade, nous interroge sur les raisons de l’émergence de ce contaminant dans cette complication.
Objectifs : Tester la clonalité des 5 isolats de Ck-IBTT, l’existence de gènes spécifiques et tester l’impact du milieu de conservation sur la croissance des Ck-IBTT dans les CP.
Matériel et méthodes : Les génomes des 5 Ck-IBTT ont été entièrement séquencés puis comparés à ceux de Ck non-IBTT pour construire un réseau phylogénétique par une approche core genome Multi Locus Sequence Typing. Les poches de mélanges de CP en Intersol ou en plasma ont été ensemencées par 100 UFC de Ck. La courbe de croissance de chaque isolat est quantifiée par dénombrement des colonies sur gélose Mueller Hinton d’échantillons prélevés à intervalles réguliers sur 72 h.
Résultats : Les isolats de Ck-IBTT (i) ne sont pas clonaux, (ii) ne partagent pas de gènes spécifiques, (iii) ne prolifèrent pas mieux en CP-Intersol que les Ck non-IBTT. La prolifération des isolats Ck-IBTT en CP-Intersol ne diffère pas de celle en CP-plasma.
Discussion : Les IBTT à Ck ne sont pas dues à une souche épidémique. Les Ck-IBTT sont distribués dans toute l’espèce et ne partagent pas de gènes spécifiques. La solution Intersol PASIII n’explique pas à elle seule l’augmentation de l’incidence des IBTT à Ck en France de 2012 à 2017.
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P-020 - Conservation prolongée à 2 ans à température < -25°C du Plasma Frais Congelé Sécurisé
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Colombat M. (1), Couchouron A. (1), Bégué S. (2), Hamsany C. (1)
Présentateur : Colombat Marie
Etablissement : (1) EFS Nouvelle Aquitaine, Bordeaux, FRANCE; (2) EFS Siège, Saint-Denis, FRANCE
Objectif Recueillir les données qualité afin d’étendre à 36 mois la durée de conservation du plasma frais congelé sécurisé par quarantaine conservé à température ≤ -25°C : présentation des données intermédiaires à 24 mois de conservation.
Méthode Afin d’assurer l’homogénéité des produits décongelés et testés au cours du temps, 33 mélanges de 4 unités de plasma isogroupe (11 O ; 22 non O) ont été préparés puis répartis en 4 unités identiques surgelées simultanément, puis conservées à température ≤ -25°C.
Les temps retenus pour évaluer la qualité in-vitro du plasma sont : après 5 jours de congélation T0, au bout de 12 (T1), 24 (T2) et 36 mois de conservation.
Résultats Une approche ANOVA selon le test non-paramétrique de Kruskal-Wallis est utilisée pour comparer les temps T1/T0 et T2/T0.
Les paramètres biochimiques : protéines totales, albumine, Immunoglobulines, C3a et C5a ne présentent aucune évolution biologique significative, de même que les paramètres d’hémostase TP, FVIIIc, fibrinogène, FVII, FIX, FXI, Facteur VW (Ag et activité) et TAT.
Le FVIII présente une activité moyenne de 0,91 UI/ml à 2 ans avec une seule valeur < 0.7 UI/ml observée ; le fibrinogène ne présente pas d’évolution significative, avec 100% des unités conformes.
Le TCA, FII, FV, FX, protéines S et C, AT, plasminogène, α2-antiplasmine, ADAMTS13 et les paramètres de thrombogramme présentent une évolution statistiquement significative, mais dans le même sens et du même ordre de grandeur que l’évolution constatée sur les CQI. Les différences pourraient être attribuées à l’évolution analytique des couples automate/réactifs utilisés.
Le plasma décongelé à 2 ans respecte les exigences définies pour le PFC.
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P-021 - Sécurité infectieuse: dépistage des infections virales des hépatites B et C chez les donneurs de sang du centre national de transfusion sanguine de Bamako, Mali
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Diarra A. (1), Maiga B. (1), Baby M. (1), Guitteye H. (1), Traore D. (1), Togora G. (1), Fomba M. (1), Cisse M. (1), Kamissoko N. (1), Guindo H. (1), Traore A. (1)
Présentateur : Diarra Amadou B.
Etablissement : (1) Centre National de Transfusion Sanguine, Bamako, MALI
La prise en charge de nombreuses affections ne se conçoit pas sans possibilité de transfusion sanguine, or, cette thérapeutique n’est pas dénuée de risques notamment viraux.
Au Mali, elle est largement utilisée, mais dans un contexte difficile, marqué par une insuffisance de ressources, c’est dans ce contexte que nous avons entrepris cette étude dont le but était de déterminer la prévalence des marqueurs infectieux VHB et VHC chez les donneurs de sang de Bamako.
L’étude prospective transversale a été réalisée entre janvier et décembre 2017. Au total 48 508 dons de sang ont été testés à la recherche de l’antigène HBs et de l’anticorps anti VHC. La technique immuno-enzymatique ELISA a été utilisée avec des réactifs de quatrième génération. Le portage de l’antigène HBs a été de 10,72% et la séroprévalence du VHC a été de 1,53%.
Les dons de sang de remplacement représentaient 73,69 % de l’ensemble des poches collectées avec les plus fortes prévalences des marqueurs sérologiques. Cette situation est comparable à beaucoup d’études réalisées au Mali et en Afrique subsaharienne. Il convient donc, d’intensifier les actions de promotion en faveur du don volontaire et bénévole, en vue d’abandonner progressivement le don de remplacement. Ceci est attesté pour le Mali et est sans doute valable pour la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne.
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P-022 - Evaluation in vitro du plasma atténué pour les agents pathogènes avec des dispositifs INTERCEPT sans phtalates
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Chartois A. (1), Rivery E. (1), Colombat M. (2), Giraud Y. (1), Dehaut F. (1)
Présentateur : Chartois Anne-Gaele
Etablissement : (1) EFS Centre Pays de la Loire, Nantes, FRANCE; (2) EFS Nouvelle Aquitaine, Bordeaux, FRANCE
Contexte : Le dispositif d’atténuation des agents pathogènes dans le plasma INTERCEPT™ INT31 (Cerus), a été modifié afin de rendre le kit totalement exempt de DEHP. La surface de contact de la poche de stockage final a été augmentée pour diminuer la durée de décongélation des unités de plasma.
La qualité in vitro des plasmas traités sur le dispositif INTERCEPT™INT31 « Nouveau plastique » a été évaluée sur des unités de plasma frais congelé issu d'aphérèse (PFC-IA) et de mélanges de plasma frais issus de sang total (PFCM-IA)
Méthode : 8 unités de plasma d’aphérèse et 8 mélanges de 5 plasmas issus de ST ont été traités respectivement dans les 16 heures et 17 heures après la fin des dons par le système INT31, répartis en 3 unités de 200 mL et congelés dans les 18 et 19 heures suivant le prélèvement.
Le contenu cellulaire a été vérifié avant traitement. La qualité in vitro des PFC-IA a été évaluée pour l’amotosalen résiduel, les taux de FVIII, de fibrinogène de protides, de C3a, de C5a et les complexes TAT, avant traitement et après 6 à 12 jours de stockage à -25 °C.
Résultats : Les plasmas PFC-IA et PFCM-IA étaient conformes aux exigences réglementaires françaises. Un PFC-IA présentait un taux de fibrinogène inférieur à 2.0 g/L mais > 70% (94%) des unités traitées étaient bien supérieures à cette limite.
La durée de décongélation des unités dans un bain-marie à 37 ° C était de 6 à 7 minutes.
Conclusion : Les unités de PFC-IA et PFCM-IA préparées avec le dispositif de traitement INTERCEPT intégralement non-DEHP conservent des caractéristiques in vitro répondant aux normes de qualité pour le plasma thérapeutique. Le processus n’active ni la coagulation ni le complément.
Tableau 1:Paramétres biologiques évalués
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P-023 - Contrôle statistique de la procédure de filtration en ligne
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Scrofani P. (1), Barrotta G. (1), Giuca G. (1), Travali S. (1), Garozzo G. (1)
Présentateur : Garozzo Giovanni
Etablissement : (1) A.S.P. n. 7 Ragusa, Ragusa, ITALIE
Auprès du Service de Transfusion de Ragusa a été réalisé un suivi statistique de la procédure de filtration en ligne pour démontrer que le changement de la méthodologie, comme l’introduction du nouveau système de filtration COMPOFLOW SELECT CQ31555, a donné les résultats attendus. 75 hématies filtrées prè-storage ont été soumises à un contrôle. Pour chaque unité on a enregistré les poids des hématies concentrées, les valeurs de Hb, HCT, nombre de leucocytes résidus. Pour mesurer l’efficacité d’un procédé de production sont utilisés les indices de capacités: l’indice Cp et le Cpk. Pour le HCT le Cpk = (2.519; 2.638) résulte majeur de 1, l’ampleur des données se situe dans les limites de tolérance indiquant une très bonne capacité de la procédure. L’indice Cp est 2.579 étant donné que Cpk et Cp sont deux valeurs similaires cela suppose une situation où la moyenne est centrée sur le point médian des spécifications. Même situation pour le volume des unités Cpk = (1.577; 1.18), Cp = 1.37. Pour les leucocytes résidus l’indice Cpk = (8.189; 0.34). Choisissant la plus petite des deux valeurs calculées c’est-à-dire comprise entre 0 et 1, cela indique qu’une partie des unités de la procédure dépassent les limites. Ce problème a été attribuée à une basse performance du filtre d’une seule unité. L’indice Cpk de l’hémoglobine est égal à (1.27;2.02), les deux résultats résultent majeurs de 1, cela indique que la procédure est sous contrôle. A partir des analyses de la capacité nous avons déduit que la procédure satisfait les limites des spécifications supérieures et inférieures préétablies en phase de validation, permettant de tenir sous contrôle les éventuelles causes source d’erreur
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P-024 - Automatisation de la mesure de l’indice de tournoiement des plaquettes
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Marpaux N. (1), Naegelen C. (1), Zaniemonski V. (3), Charrière K. (2), Morel P. (1)
Présentateur : Marpaux Nadine
Etablissement : (1) EFS Bourgogne Franche Comté, Besançon, FRANCE; (2) CIC - CHRU Jean Minjoz, Besançon, FRANCE; (3) ENSMM, Besançon, FRANCE
Introduction : Au cours de leur conservation, les concentrés de plaquettes (CP) peuvent subir différentes dégradations qui induisent une activation se traduisant par une modification de l’Indice de Tournoiement (IT) encore appelé swirling, détectable à l’œil nu par un opérateur entrainé. L’IT est manuel, subjectif et demande une manipulation peu pratique.
Objectif : Automatiser la mesure de l’IT pour le standardiser, disposer d’un contrôle non invasif, mesurable, reproductible, répétable, prévenir la survenue de troubles musculo-squelettiques (TMS) et disposer d’une cotation en temps réel de la qualité du CP.
Matériel et méthodes : Un prototype a été réalisé utilisant une source lumineuse répartie. Une caméra adaptée a permis de prendre des séquences d’images qui ont fait l’objet d’un retraitement pour capter l’effet détecté à l’œil, puis le traitement informatique a permis d’interpréter ces images.
Résultats : Par améliorations successives des prises de vues, du contraste et par l’optimisation du module de traitement numérique, l’image obtenue permet de visualiser nettement le tournoiement sur écran et d’établir une première approche d’un score via un algorithme mathématique.
Discussion : A ce stade, la prise d’image avec le traitement informatique est standardisée. Le problème des TMS est résolu. Dès que le système de cotation de l’indice de tournoiement sera plus développé et rendu capable, un suivi dynamique de la qualité des CP pendant leur conservation pourra être étudié.
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P-025 - Caractérisation de CGR et CP déplasmatisés et de CGR pour transfusion fœtale
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Martin A. (1), Lymberopoulou V. (1), Andreu-Ullrich H. (1), Prudent M. (1), Canellini G. (1), Abonnenc M. (1)
Présentateur : Martin Agathe
Etablissement : (1) Transfusion Interrégionale CRS SA, Epalinges, SUISSE
Les patients à risque élevé de réactions allergiques aux protéines plasmatiques ont besoin de CGR déplasmatisés (CGRd) et de CP déplasmatisés (CPd); les fœtus atteints d’anémie sévère reçoivent des CGR pour transfusion fœtale (CGRf) spécialement préparés avec un hématocrite (Ht) élevé. Il n’existe pas de méthode de fabrication standard pour ces préparations. Les méthodes validées dans notre centre de transfusion sont présentées ici.
Six CGRd, six CPd et six CGRf ont été préparés par centrifugation, extraction du surnageant (SN) et remplacement du SN par une solution saline physiologique pour les CGRd et CPd. Les CGRd et CGRf ont été gamma irradiés. Les produits ont été stockés 24 heures: les CGRd et CGRf à 4°C sans agitation et les CPd à 22°C avec agitation. Les mesures standards du contrôle qualité ont été effectuées durant la fabrication et le stockage.
Pour les CGRd, une réduction du contenu en protéines du SN de 61.6±4.5 % est atteinte (concentration en protéines dans le SN = 0.97±0.15 g/L). Les autres paramètres sont dans les spécifications d’un CGR standard.
Pour les CPd, une réduction du contenu en protéines du SN de 98.0±0.3 % est atteinte (concentration en protéines dans le SN = 0.64±0.15 g/L). Le rendement en plaquettes (plt) est de 86.0±2.8 %, avec un contenu en plt moyen de 2.3±0.1·1011 plt/unité.
L’Ht des CGRf s’élève à 0.817±0.015. Les concentrations en potassium et en hémoglobine libre dans le SN augmentent rapidement au cours du stockage (de 13±1 mM à 48±5 mM et de 0.909±0.403 g/L à 1.872±0.387 g/L respectivement). Les CGRf doivent donc être transfusés rapidement.
Nos méthodes sont effectives et permettent la préparation sur demande de préparations spéciales.
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P-026 - CQ AURA : un concentrateur de données pour l’harmonisation des laboratoires et la sécurisation des résultats de toutes les filières surveillées
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Vignal M. (2), Morata P. (1), Garcia A. (2), Boissel R. (1), Casteuble J. (1), Bertholey F. (2), Acquart S. (1)
Présentateur : Acquart Sophie
Etablissement : (1) EFS Auvergne Rhone Alpes, Saint-Etienne, FRANCE; (2) EFS Auvergne Rhone Alpes, Decines, FRANCE
Le laboratoire Contrôle Qualité de Décines s’est récemment équipé du concentrateur de données LPM DATA INNOVATION®, en vue d’harmonisation avec le laboratoire CQ de St Etienne qui l’utilise depuis 2012. Ce concentrateur est connecté avec tous les automates des laboratoires et CTSserveur.
Une phase préalable d’harmonisation des laboratoires a été réalisée, en particulier pour la gestion des CQI, des résultats des automates, et pour la gestion des non-conformités des PSL. Un algorithme décrivant les spécificités internes CQ AURA est la base du paramétrage du concentrateur.
LPM assure le suivi des CQI. Une alerte est générée en cas de non-conformité selon les règles de Westgard, indispensable au technicien avant d’engager sa cession de travail.
LPM réceptionne les résultats des automates, propose une conduite à tenir en fonction des résultats. LPM. Il permet aussi au technicien de connaitre le volume calculé des PSL après saisie du poids brut, et de s’affranchir des abaques des tares par DMU. Après connaissance préalable du statut de conformité du PSL, puis validation de ses analyses, chaque technicien réalise l’import dans CTSserveur des résultats bruts.
LPM permet d’éditer un compte rendu d’analyses individuel (exple : PSL NON conforme) indiquant une conduite à tenir. Il permet aussi l’impression de résultats par automates si demandé.
Le concentrateur de données est garant d’harmonisation des deux laboratoires CQ AURA, et de la sécurisation maximale des résultats des méthodes d’analyse.
A l’avenir, pourrait être envisagé l’export des résultats CQ AURA vers la base nationale pour toutes les analyses spécialisées qui sont confiées dans le cadre du laboratoire spécialisé CGR.
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P-027 - Optimisation de la production de concentrés de plaquettes traités par Intercept amotosalen pour la réalisation de mélanges de concentrés de plaquettes de 8 poches de couches leuco-plaquettaires et de concentrés de plaquettes d’aphérèse double dose
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Naegelen C. (1), Isola H. (2), Marpaux N. (1), Dupuis A. (2), Morel P. (1), Gachet C. (2)
Présentateur : Naegelen Christian
Etablissement : (1) EFS Bourgogne Franche-Comté, Besançon, FRANCE; (2) EFS Grand EST, Strasbourg, FRANCE
Contexte: L'EFS a systématisé la viro-atténuation (VA, INTERCEPT, Cerus) des concentrés de plaquettes (CP). Un traitement à Double Stockage (DS) permettant de préparer 2 CP à partir de 8 poches de couches leuco-plaquettaires (CLP) ou de Concentré de Plaquettes d’Aphérèse (CPA) a été étudié.
Objectifs: Evaluer, dans deux ETS la qualité des CP DS pré et post VA, stockés 7 jours. Méthodes: Les paramètres de préparation des CLP et d'aphérèse (Trima, Terumo BCT) ont été ajustés. Les CP ont été inactivé (VA) le jour 1 et incubé pendant 6 heures (CPA) ou 16 heures (MCP). Après division, les CP ont été évalués à j+ 2, 3, 5, 7.
Résultats: 17 MCP et 15 CPA ont été produits. Les exigences de l'ANSM ont été satisfaites. La quantité de plaquettes par unité était de 3,2 ± 0,4 (MCP) et de 3,0 ± 0,3 x 1011 (CPA). On note un pH conforme pendant le stockage. Les taux de glucose à j5 étaient de 1,4 ± 0,8 mmol/L, J7<0,3 (MCP) et de 3,2 ± 1,5 mmol/L, J7 1,3 ± 1,0 mmol/L (CPA). La concentration en lactate a augmenté dans les deux types de CP jusqu'à j 7. Le MPV est resté stable. Les taux de LDH ont augmenté de 101 ± 18 U/L le jour 1 (avant VA) à 218 ± 43 U/L à J 7 (MCP) et de 100 ± 26 à 180 ± 41 U/L à J7 (CPA). Les taux de p-sélectine ont augmenté de 25,5 ± 8,6 ng/ml le jour 1 (avant VA) à 125,8 ± 16,6 ng/ml à J7 pour les MCP et de 45,0 ± 13,0 à 176,8 ± 60,0 ng/ml à J7 pour les CPA. Le swirling a été conservé dans toutes les unités
Conclusions: Le traitement DS permet d’obtenir deux CP d’environ 3 x 1011 plaquettes chacun (CPA et MCP). La qualité des plaquettes est comparable à celle d'un CP préparé avec un dispositif SV ou LV. L'utilisation de DS réduit les consommables et le temps de travail
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P-028 - Cellule d'aide à la décision produits issus du corps humain
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Drougard S. (1), Fromage M. (1), Sandid I. (1), Boudjedir K. (1), Ounnoughene N. (1), Sainte-Marie I. (1), Guyader G. (1), Boudali L. (1)
Présentateur : Drougard Sixtine
Etablissement : (1) ANSM, Saint Denis, FRANCE
La cellule d’aide à la décision (CAD) «éléments et produits du corps humain» a pour mission d’émettre des recommandations à destination de l’EFS, du CTSA et de l’ABM, sur les mesures à prendre pour prévenir la transmission des agents infectieux, non dépistés en routine, par la transfusion ou par la greffe en cas d’alerte épidémiologique. Pilotée par l’ANSM, la CAD est composée de représentants de plusieurs instances nationales : ABM, CNR arbovirus, CTSA, DGS, EFS, CNR RIT, SpF et CRH. La majorité des alertes traitées concernent les arboviroses et sont recueillies par SpF pour les cas autochtones et par l’ECDC pour les autres pays européens. Lors des alertes relatives au virus West Nile (WNV), à la Dengue, au Chikungunya ou au virus Zika, la CAD est activée selon des critères préétablis. Les mesures applicables (exclusion temporaire des donneurs ayant voyagé ou résidant dans la zone d’alerte, dépistage génomique viral, quarantaine des produits) sont rediscutées annuellement et l’opportunité de les appliquer est discutée pour chaque alerte. En fin d’épidémie, les modalités de levée des mesures préventives mises en place sont également discutées. Suite aux alertes reçues, la CAD a recommandé 17 mesures (mise en place ou levées de mesures) en 2015, 15 en 2016, 14 en 2017 et 32 en 2018 (année marquée par une épidémie européenne du WNV d’une grande ampleur). Depuis 2011, une liste des destinations à risque de WNV motivant une exclusion a priori des donneurs, est établie chaque année en tenant compte des cas déclarés l’année précédente. Un bilan de ces mesures et de l’efficacité de la stratégie adoptée pour le risque WNV seront développés.
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P-029 - Comparaison des quantités de vésicules extracellulaires des concentrés de globules rouges (CGR) au cours du stockage et selon le procédé de préparation à partir de sang total
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Drillat P. (1,2), Laurin D. (1,3), Park S. (2,3)
Présentateur : Laurin David
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang Auvergne-Rhône-Alpes, Grenoble, FRANCE; (2) Clinique Universitaire d'Hématologie, CHU de Grenoble, Grenoble, FRANCE; (3) Institute for Advanced Biosciences, INSERM U1209 & CNRS UMR 5309, Université Grenoble Alpes, Grenoble, FRANCE
Contexte Lors des transfusions de CGR le produit contient, outre Les globules rouges et la solution de conservation anticoagulante, des débris cellulaires, des protéines et des vésicules extracellulaires (EV) moins caractérisées. La libération d’EV est un mécanisme de communication intercellulaire qui focalise beaucoup de questions, en particulier dans le contexte de l’hématopoïèse des pathologies hématologiques dont les leucémies. Le receveur est donc exposé à ces EV présentes dans les CGR.
Dans ce contexte, nous souhaitons évaluer la quantité d’EV dans les concentrés de globules rouges au cours du stockage. En Europe, il y a principalement deux procédés de production des CGR, avec filtration/déleucocytation AVANT la séparation au moyen d'un filtre qui retient les plaquettes et les leucocytes (on obtient un CGR et une poche de plasma) ou bien APRES la séparation ce qui permet de récupérer aussi les plaquettes pour produire les mélanges de concentrés plaquettaires.
Analyse Les échantillons de CGR sont prélevés dans les tubulures en fin de transfusion, après le filtre de 200 µm pour obtenir le vrai produit transfusé sans les dépôts de fibrine ou amas de cellules mortes et avant le clamp de réglage de débit (la pompe péristaltique) pour éviter le retour de sang du receveur. Le plasma est récupéré par haute centrifugation pour retirer le culot de cellules, l’opération est répétée. Nous réalisons actuellement l’analyse des EV par mesure Nanoparticle Tracking Analysis (NTA, Malvern NanoSight).
Ce travail déterminera si l’un des procédés est associé à davantage d’EV susceptibles de véhiculer des informations biologiques au receveur.
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P-030 - Validation de la performance de déleucocytation des CGR sur filtre Leucoflex®LCRD2 en filtration« tardive », proche des 72 heures après le prélèvement
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Chartois A. (1), Rivery E. (1), Giraud Y. (1), Moenaert O. (2), Robiquet M. (2), Dehaut F. (1)
Présentateur : Chartois Anne-Gaele
Etablissement : (1) EFS Centre Pays de la Loire, Nantes, FRANCE; (2) Macopharma, Tourcoing, FRANCE
Contexte : L’utilisation du filtre CGR LEUCOFLEX® LCRD2 intégré au dispositif quintuple Macopharma NPT6280LA n’est autorisée qu’à température ambiante dans les 24 heures suivant le don. L’évaluation de ses performances dans un délai proche de la limite des 72h de conservation du ST à +4 ± 2°C a été réalisée par l’ETS Centre Pays de la Loire . Elle fait suite aux essais (2 x 100) réalisés en 2017 par les ETS Bourgogne Franche-Comté et Pays de la Loire.
Matériel et méthodes: 110 unités de ST conservées à +4°C ± 2°C ont été traitées entre 54 h et 72h après la fin du don, suivant les procédures en vigueur au sein de l’ETS. Après centrifugation (+4°C ± 2°C), le sang a été séparé avec 2 modes d'extraction (couche leuco plaquettaire « classique » ou « sèche ») puis le CGR filtré à +4°C ± 2°C.
Un contrôle de la déleucocytation, du contenu en hémoglobine et de l’hématocrite a été réalisé sur tous les CGR. L’hémolyse a été mesurée sur 20 produits après filtration et à J21.
Résultats:109 des 110 produits ont été filtrés à +4°C au-delà de 65 heures (moyenne 69 h).
Aucun défaut de déleucocytation n’a été observé. 4 CGR (3.6%) étaient hors- spécification pour l’hémoglobine en raison des paramètres du don. L’augmentation du % d’hémolyse à J21 était de 0.07% sans non-conformité. Aucune durée de filtration des CGR supérieure à 4 heures n’a été constatée.
Conclusion:Les performances du filtre en ligne LCRD2 ne sont pas affectées par le stockage du ST à 2-6°C jusqu’à72 heures .Les CGR préparés dans ces conditions sont conformes aux exigences règlementaires hors causes assignables. La durée de filtration, quel que soit le volume de la CLP, est compatible avec une utilisation en routine.
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P-031 - Antigène HRPII de Plasmodium chez les donneurs de sang au CNTS de Lomé
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Nadjir L. (1), Dorkenoo A. (1), Feteke L. (1), Kakoutouli T. (1), Nabagou Y. (1)
Présentateur : Nadjir Liza Koboyo
Etablissement : (1) Centre national de transfusion sanguine (CNTS) de Lomé, Togo, Lomé 2, TOGO
Introduction La recherche de Plasmodium chez les donneurs de sang au Togo situé en zone endémique, n’est pas systématique, augmentant le risque de paludisme post-transfusionnel chez les sujets faiblement ou pas immunisés.
Objectifs Evaluer les risques de paludisme post-transfusionnel par la recherche d’antigènes plasmodiaux, la goutte épaisse et le frottis sanguin chez les donneurs de sang au CNTS de Lomé.
Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude transversale de novembre 2018 à janvier 2019 chez les donneurs de sang au CNTS de Lomé. L’Ag HPRII de Plasmodium était recherché par le kit PALUTOP®+Pf - REF 5531 de BIOSYNEX. La densité parasitaire était évaluée par goutte épaisse et frottis sanguin. Le groupage sanguin était réalisé par la technique d’agglutination sur plaque avec les réactifs BIORAD REF-801320 et CYPRESS DIAGNOSTICS REF-404.
Résultats L’Ag HRPII était présent chez 11,22% des 793 donneurs de sang (avec présence du plasmodium à la goutte épaisse dans 88,76% de ces cas), le plus grand nombre de cas recensés en saison pluvieuse. Plasmodium falciparum était l’espèce isolée dans 100% des cas. Les anciens donneurs, de moins de 30 ans et étudiants ou élèves étaient les plus infestés avec des densités parasitaires relativement plus élevées que pour les autres catégories de donneurs de sang.
Conclusion Le taux d’infestation par Plasmodium falciparum est relativement élevé chez les donneurs de sang au CNTS de Lomé. Un dépistage systématique de l’Ag HRPII notamment en saison pluvieuse contribuerait à réduire le risque de paludisme post-transfusionnel et d’améliorer la sécurité transfusionnelle infectieuse.
Mots-clés Ag HRPII, Plasmodium, donneurs de sang, Lomé
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P-032 - Essais cliniques avec des globules rouges sécurisés par traitement amustaline/glutathion
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Payrat J. (1), Ernst C. (1), Mufti N. (2), Lanteri M. (2), Corash L. (2), Benjamin R. (2)
Présentateur : Payrat Jean-Marc
Etablissement : (1) Cerus Europe B.V. , Amersfoort , PAYS-BAS; (2) Cerus Corporation, Concord , ETATS-UNIS
Objectifs Le procédé INTERCEPT TM pour les concentrés de globules rouges (CGR) utilise l’amustaline (S-303) et le glutathion (GSH) pour inactiver un large spectre d’agents pathogènes ainsi que les leucocytes. Des essais cliniques de phase 3 ont été menés chez des patients thalassémiques (THL) 1 ou en chirurgie cardiovasculaire (CCV) 2.
Méthodes Les patients CCV ont été randomisés pour recevoir des CGR S-303/GSH «Test» ou non-traités «Contrôle» (Ctrl) sur une période de 7 jours pendant et après la chirurgie. Le critère d'évaluation principal était le contenu moyen en hémoglobine (Hb) par CGR. Dans l’étude THL, les patients ont subi 6 épisodes de transfusion avec des CGR Test et Ctrl sur des périodes de traitement croisées. Le critère d'évaluation principal était la consommation d'Hb. Les critères d'évaluation secondaires pour les 2 études comprenaient: les événements indésirables receveurs (EIR) et les anticorps anti-GR émergents du traitement.
Résultats La teneur en Hb moyenne des CGR répondait aux critères d'équivalence dans l’étude CCV1 avec une marge de non infériorité de 5g (Table 1). L’utilisation moyenne d’Hb (Table 2) dans l’étude THL2 était équivalente pour les 2 types de CGR (marge de non-infériorité <0,017g/kg/jour). Dans ces 2 études aucune différence d'incidence globale des EIR et aucun anticorps anti-GR S-303/GSH ont été détectés.
Conclusion L’équivalence des CGR S-303/GSH aux CGR témoins a été démontrée chez des patients CCV et THL. Avec une incidence en EIR équivalente et sans apparition d’anticorps anti-CGR traités, la sécurité transfusionnelle des CGR traités a été également observée.
1Y Aydinok et al Transfusion 2018, 2V Brixner et al. Transfusion 2018
Etude CCV – Evaluation d’efficacité sur critère principal in-vitro (analyse « par protocole ») – 51 patients
Etude THL – Critère principal de Consommation d’Hb (analyse « intention de traiter ») – 81 patients
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P-033 - Effet du temps de CAD sur la qualité des concentrés plaquettaires
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Isola H. (1), Dupuis A. (1), Eckly A. (1), Belcour B. (1), Gachet C. (1)
Présentateur : Isola Hervé
Etablissement : (1) EFS Grand Est, Strasbourg, FRANCE
Introduction le procédé photochimique amotosalen + UVA (IA) (INTERCEPTTM, Cerus) présente un système d’adsorption (CAD) qui permet de réduire l’amotosalen contenu dans les concentrés plaquettaires (CP). Par validation initiale, la durée maximale de cette opération unitaire est de 16h. Objectif Evaluer la qualité des CP-IA traités avec un temps de CAD de 24h et 40h. Méthodes deux mélanges de CP (MCP) sont mélangés et divisés pour obtenir deux MCP identiques: MCP1 traité avec une durée de CAD de 16h (Contrôle = C) ; MCP2 traité avec une durée de CAD de 24h ou 40h (CAD24; CAD40) (n=6). Les paramètres biologiques (indice de tournoiement= IT, contenu plaquettaire, leucocytes résiduels, pH, pO2, pCO2, lactate, Glucose, LDH, p-sélectine soluble) et l’amotosalen sont mesurés en fin de CAD, à J5 et J7. Un score de Kunicki est mesuré par microscopie électronique pour les MCP C et les MCP CAD40 (n=2). Résultats les contenus plaquettaires moyens sont de 4.0 ± 0.5 1011 (C) et de 4.0 ± 0.4 1011 (CAD24; CAD40). Toutes les unités présentent un IT optimal, un pH conforme, une concentration en amotosalen conforme et inférieure à 2µM. A J5, la concentration moyenne de glucose est de 1.7 ± 0.1 mM (C), 1.9 ± 0.2 mM (CAD24) et 1.7 ± 0.2 mM (CAD40). La concentration en p-sélectine soluble est de 68.5 ± 2.9 ng/mL (C), 78.0 ± 3.9 ng/mL (CAD24), et 72.5 ± 1.9 ng/mL (CAD 40). Les scores de Kunicki ne sont pas différents entre les groupes testés. Conclusion les paramètres évalués des CP-IA ne montrent pas de différence entre une durée de CAD de 24h ou 40h et une durée de CAD de 16h. Ces résultats constituent une aide à la décision lorsque la durée de CAD excède la durée maximale spécifiée de 16h.
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P-034 - Validations et corrélations de méthodes de numération des globules blancs résiduels sur 2 cytométres en flux
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Giraud A. (1), Chartois A. (1), Simon P. (1), Dehaut F. (1)
Présentateur : Giraud Andreas
Etablissement : (1) EFS Centre Pays de la Loire, Nantes, FRANCE
Contexte:
La numération des globules blancs résiduels (GBr) est le plus souvent réalisée sur un cytométre en flux (CMF). Les résultats obtenus sur différents modèles de CMF sont comparés après validation des méthodes.
Matériels et méthode:
La méthode utilisant le kit BD Leucocount a été mise en place et validée sur les CMF FACS Canto II (BD) et MACSQuant Analyser 10 (Miltenyi). La numération en valeur absolue des GBr nécessite l’utilisation de billes de comptage sur FACSCanto II, contrairement au MACSQuant, de technologie volumétrique.
A l’issue des essais, une étude de corrélation a été réalisée entre la méthode LeukoSure (BC) utilisée en routine, sur le CMF FC500 (BC), et les techniques de comptage utilisant le BD Leucocount.
Résultats:
Les résultats des validations sont satisfaisants pour les deux CMF:
La linéarité est démontrée pour des concentrations entre 0 et 20 GB/µL avec des coefficients directeurs et de régression linéaire proches de 1.
La fidélité intermédiaire est satisfaisante avec des CV de répétabilité inférieurs à 5% et 10%, des CV de reproductibilité inférieurs à 15 % pour des valeurs cibles de 5 et 2,5 GB/µL.
Les limites de détections, de quantification ainsi que la contamination inter-échantillon sont proches de 0.La comparaison des résultats de 92 échantillons, analysés sur les 3 cytométres montrent une corrélation satisfaisante avec des coefficients de régression linéaire supérieurs à 0,9 et plus de 95% des biais inter-automates compris dans l’intervalle moyennes ± 2 écart-types.
Conclusion :
Cette étude démontre l’équivalence des 3 méthodes et autorise l’utilisation des CMF FACSCanto II et MACSQuant comme backup du FC500 pour la numération des GB résiduels.
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P-035 - Effet de la présence d’air lors de l’opération de CAD sur les concentrés plaquettaires
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Isola H. (1), Dupuis A. (1), Belcour B. (1), Gachet C. (1)
Présentateur : Isola Hervé
Etablissement : (1) EFS Grand Est, Strasbourg, FRANCE
Introduction le procédé photochimique amotosalen + UVA (IA) (INTERCEPTTM, Cerus) présente un système d’adsorption (CAD) qui permet de réduire l’amotosalen contenu dans les concentrés plaquettaires (CP) jusqu’à une concentration inférieure à 2µM. L’objectif de cette étude est d’évaluer la qualité des CP-IA traités avec ou sans présence d’air résiduel pendant l’étape de CAD. Méthode deux mélanges de CP (MCP) sont mélangés et divisés pour obtenir deux MCP identiques: MCP1 traité avec purge d’air avant le CAD (Contrôle = C) ; MCP2 traité sans purge d’air avant CAD (Test) (n=6). Les paramètres biologiques (indice de tournoiement= IT, contenu plaquettaire, leucocytes résiduels, pH, pO2, pCO2, lactate, Glucose, LDH, p-sélectine soluble) et l’amotosalen sont mesurés. Résultats les contenus plaquettaires sont de 4.2 ± 0.3.1011 pour les deux groupes avant traitement et respectivement 3.5 ± 0.2.1011 et 3.6 ± 0.3.1011 après inactivation. Toutes les unités présentent un IT optimal, un pH et une concentration en amotosalen conformes. L’évolution des paramètres biologiques pendant la conservation est similaire entre les deux groupes (Tableau 1) excepté pour pO2 à J2. Conclusion La présence d’air peut supposer une génération accrue de mousse qui activerait les plaquettes. Les paramètres mesurées ne montrent pas de différence lorsque l’opération de CAD est réalisée sans purge d’air. La qualité des CP-IA est donc préservée. Cette étude permet de simplifier le procédé d’inactivation en supprimant la purge d’air réalisée manuellement avant l’étape de CAD. Cette suppression contribue à une réduction du temps de process, de sa variabilité, et de la perte en contenu plaquettaire.
Tableau 1: paramètres biologiques des CP Contrôle et Test (Moyenne ± Ecart-type)
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P-036 - Évaluation d’une double illumination sur la qualité des plaquettes produites par la technique Intercept®.
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Rivery E. (1), Giraud Y. (1), Le Bleis I. (1), Chartois A. (1), Py J. (1), Dehaut F. (1)
Présentateur : Rivery Emmanuel
Etablissement : (1) Etablissement français du Sang Centre Pays de Loire, Nantes, FRANCE
L’inactivation des agents pathogènes est réalisée en France par le procédé INTERCEPT associant l’ajout d’amotosalen aux concentrés plaquettaires(CP) à une illumination par de la lumière ultraviolette A (UVA – 320 - 400 nm) délivrée par des illuminateurs INT100 (Cerus) dont l’action conjuguée, crée des liaisons covalentes au sein des acides nucléiques des agents pathogènes et des leucocytes.
L’utilisation de plusieurs automates INT100 au sein du service de préparation, peut entraîner des erreurs humaines quant à la dose d’UV A appliquée aux CP. En effet, l’absence de liaison entre automates ne permet pas en temps réel de connaitre les produits traités sur chaque INT100. Par ailleurs, les dispositifs INTERCEPT ne sont pas équipés de témoin visuel permettant de distinguer les produits déjà illuminés. L’information quant à l’illumination des CP ne dépend que de la vigilance des opérateurs, avec un risque, minime, qu’un produit puisse être illuminé deux fois.
Afin d’évaluer l’impact sur les produits, 5 CP, à minima, sont traités par une double illumination. Les autres étapes du procédé de préparation des concentrés plaquettaires sont identiques à celles réalisées en routine.
Les impacts de ce traitement sont évalués pendant les 7 jours de conservation par la mesure des paramètres évaluant la qualité des plaquettes (pH, indice de Tournoiement, VPM, LDH et expression de la P-selectine membranaire) et leur métabolisme plaquettaire (glucose & lactates). Les résultats sont comparés à ceux obtenus sur des CP traités parallèlement selon la procédure normale.
L’ensemble des données sera présenté lors du congrès.
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P-037 - Management des risques appliqué à la production des composants sanguins
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Benahadi A. (1), Achargui S. (1), Boulahdid S. (1), Naji S. (1), Lemssahli I. (1), Adouani B. (1), Abouyoub A. (1), Hajjout K. (1), Benajiba M. (2)
Présentateur : Benahadi Aicha
Etablissement : (1) Centre Régional de Transfusion Sanguine, Rabat, MAROC; (2) Centre National de Transfusion Sanguine et d'Hematologie, Rabat, MAROC
Introduction et objectif La certification du système de management de la qualité selon la norme ISO 9001. 2008, au Centre Régional de Transfusion Sanguine de Rabat, est une première pour le système transfusionnel marocain. La préparation à la migration vers la nouvelle version 2015 est une vision prometteuse en approchant la gestion par les risques en vue d’une maitrise des processus.
Méthode L’application de la méthode des 5 M a permis de lister les risques majeurs qui peuvent affecter le fonctionnement des processus de la chaîne de production des produits sanguins labiles (PSL). Les outils de dépistage, de maitrise ou de correction des écarts mis en place ont aidés d’une part à la mise en place des règles (procédures, modes opératoires, etc.) et d’autre part à l’analyse des modes de défaillance du système qualité.
Résultats et discussion Les risques visualisés sont des risques génériques associés à des risques spécifiques aux différents processus. Chaque risque, classé majeur ou mineur, détermine un ensemble de points critiques évalués par le degré de criticité selon des critères de gravité et de fréquence. La cartographie des risques ainsi déterminé à chaque niveau de la production des PSL est l’objet d’analyse au sein du comité de pilotage pour la prise de décision.
Conclusion Un plan d’action est élaboré à fin d’apporter les ajustements nécessaire pour éliminer les défaillances, diminuer la probabilité d’occurrence par la maîtrise des causes à l’origine et limiter ainsi la gravité des effets négatifs si une défaillance réapparaît.
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P-038 - Une expérience originale de suivi de la Filtration en routine pour les filières CGR à l’EFS Auvergne Rhone Alpes
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Acquart S. (1), Vignal M. (2), Rochette-Eribon S. (1), Clement S. (2), Bertholey F. (2), Chavarin P. (1)
Présentateur : Acquart Sophie
Etablissement : (1) EFS Auvergne Rhone Alpes, Saint-Etienne, FRANCE; (2) EFS Auvergne Rhone Alpes, Decines, FRANCE
Une surveillance des procédés de préparation des concentrés de globules rouges (CGR) à partir de sang total (ST) a été mise en place depuis 2016 au sein des plateaux de préparation de produits sanguins labiles (PSL) de l’EFS Auvergne-Rhône-Alpes, en complément du plan d’échantillonnage. Cette surveillance consiste à enregistrer les données de filtration des CGR ou du ST selon le DMU utilisé.
200 à 300 procédures ont été colligées respectivement pour les DMU NPT6280LA MACOPHARMA®, et PQT4077 FRESENIUS®, lors des filtrations des CGR ou du ST. Les CGR non conformes aux caractéristiques des PSL ont été exclus. Les plateaux de préparation de Décines, Saint-Etienne, Beynost et Saint-Ismier sont concernés.
La durée de filtration moyenne du CGR avec le DMU NPT6280LA est : 40 +/-8 minutes, [21-64min.].
La durée de filtration moyenne du ST avec le DMU PQT4077 est : 24 +/-5 minutes, [13-44min.].
On observe aussi que les moyennes de durée de filtration ne diffèrent pas significativement entre les sites de préparation, gage de stabilité des processus, malgré la période et l’environnement différents. Il en est de même pour la perte en hémoglobine.
Ces indicateurs pourraient aider les plateaux de préparation des PSL à définir leur spécificité interne « durée de filtration longue », à partir de laquelle des contrôles en levée de doute sont engagés auprès des laboratoires Contrôle Qualité de l’EFS. Cette étude est essentielle en tant que référence actualisée, avant la mise en œuvre de la surveillance des DMU à réception dans le cadre des nouvelles Bonnes Pratiques Transfusionnelles à l’EFS.
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P-039 - Apport du management qualité au centre de transfusion sanguine de Rabat
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Boulahdid S. (1), Benhadi A. (1), Fazazi Idrissi F. (1), Naji S. (1), Adouani B. (1), Alami A. (3), Laouina A. (1), Hajjout K. (1), Benajiba M. (2)
Présentateur : Boulahdid Safia
Etablissement : (1) Centre Régional de Transfusion Sanguine de Rabat, Rabat, MAROC; (2) Centre National de Transfusion Sanguine et d’Hémathologie, Rabat, MAROC; (3) Institution Supérieure des Professions Infirmières et Techniques de Santé , Rabat, MAROC
Cette étude, a pour objectif d’exposer l’apport du Management de la Qualité (MQ) dans l’amélioration de la sécurité transfusionnelle (ST) et dans la disponibilité des Produits Sanguins Labiles (PSL) et des médicaments dérivés du sang (MDS).
Le laboratoire de préparation des PSL, au Centre Régional de Transfusion Sanguine (CRTS) de Rabat, traite plus de 60 000 poches de sang total par an. La complexité de ce processus a nécessité la mise en place d’un système de MQ afin d’assurer la ST et de répondre aux exigences des bonnes pratiques de transfusion marocaines. Par ailleurs, les outils de MQ tel que les audits, les indicateurs et le contrôle de qualité (CQ) ont contribué à la maitrise de ce processus.
17 audits menés entre 2000 et 2015 ont abouti à une amélioration continue de la qualité des PSL. Le suivi d’indicateurs de performance de la production ont permis de vérifier la fiabilité de ce processus. L’analyse des résultats du CQ, réalisés entre 2010 et 2014, a montré un taux de conformité de 95% pour les concentrés de globules rouges, de 100% pour le plasma frais congelé et de 90% pour les concentrés standards de plaquettes.
La démarche qualité à l’échelle nationale, a abouti à la production de PFC répondant aux exigences Bonnes Pratiques Transfusionnelles françaises et Européennes. Ainsi, en 1999, le CNTSH a conclu un contrat de Travail à Façon avec le LFB Biomédicaments pour la fabrication de MDS à partir du plasma marocain.
La démarche qualité au CRTS de Rabat a permis la maitrise de l’ensemble des processus. Le fractionnement plasmatique a contribué à l’amélioration de la ST par l’application et la maitrise de l’assurance qualité, en plus de l’approvisionnent en MDS.
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P-040 - Etude de la prévalence du virus de l’immunodéficience humaine (HIV) et du virus de l’hépatite C (HCV) à la Région de Rabat en 2014
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Adouani B. (1), Benajiba M. (1), Outmani E. (2), Laaouina A. (1), Bouhlal N. (1), Ghazi A. (1), Bakri Y. (2), Dakka N. (2), Bouyoub A. (1), Hajjout K. (1)
Présentateur : Adouani Bendaoud
Etablissement : (1) Centre National de Transfusion Sanguine, Rabat, MAROC; (2) Université Mohamed V- Faculté des sciences de Rabat (Laboratoire de biologie des pathologies humaines), Rabat, MAROC
Notre objectif est d’étudier la prévalence de l'HIV et HCV sur les dons de sang au CRTS de Rabat entre Janvier et Décembre 2014.La qualification sérologique était réalisée par technique : ELISA (enzyme linked immuno-sorbent assay). Les donneurs de sang dépistés positifs pour l’HIV et ou l’HCV ont été convoqués à faire un 2 eme prélèvement (contrôle sérologique ou ELISA2). A cet effet, les échantillons trouvés positifs ont été congelés a -20°C jusqu'à leur confirmation par le Western-blot(WB) ou l’immnuno-blot(IB).
Sur un total de 60009 échantillons testés, le pourcentage de rejet des poches de sang réactives ou positives au dépistage de l’HIV était de 0,26 % (n=158), celui du VHC était de 0,49% (n=298). Ces taux ne reflètent pas la réalité et doivent être analysés avec prudence. Ils pourraient être beaucoup plus faibles par rapport aux valeurs enregistrées. En effet, le résultat des contrôles sérologiques(ELISA2), montre que le pourcentage des faux positifs (négatifs) était de 15% (11/78) et de 36%(67/186) respectivement pour l’HIV et pour l’HCV (Tableau1). De même, ce taux de faux positifs s’éleve après la confirmation par le WB ou l’IB des positifs confirmés. Il était de 63%(42/67) et de 53%(63/119) respectivement pour l’HIV et l’HCV (Tableau 2).Ceci nous a permis de conclure que la séroprévalence des marqueurs étudiés était très faible par rapport aux valeurs enregistrées et le nombre de faux positifs était très élevé. Donc il serait nécessaire d’intervenir pour remédier à cette situation en instaurant, en routine, d’autres tests plus spécifiques et d’éviter le gaspillage d’une ressource rare tout en assurant un stock suffisant pour nos patients.
Résultat des marqueurs HIV et HCV chez les donneurs de sang convoqués pour un 2 eme contrôle sérologique
Résultat des tests de confirmation chez les donneurs de sang positifs en ELISA2 (2 eme contrôle sérologique)
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P-041 - Séroconversion, AgHBs, donneurs de sang aux Cliniques Universitaires de Kinshasa
Thème: 02. Produits sanguins et sécurité infectieuse
Auteurs : Sumbu M. (1), Bossa E. (1), Muwonga M. (1), Nganga N. (1), Longo-Mbenza B. (1), Ahuka-Mundeke S. (1), Kayembe N. (1)
Présentateur : Sumbu Matondo Manzambi Blaise
Etablissement : (1) Université de Kinshasa/ Cliniques Universitaires de Kinshasa/ Faculté de Médecine, Kinshasa, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Objectif : le présent travail avait pour objectif d’estimer la séroconversion relative à l’hépatite B chez les donneurs de sang bénévoles et réguliers aux Cliniques Universitaires de Kinshasa au cours de la période allant du 15 Mars 2012 au 31 Décembre 2014.
Méthode : il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective, réalisée chez les DS bénévoles et réguliers qui ont fait au moins deux dons de sang aux Cliniques Universitaires de Kinshasa au cours de la période d’étude.
Résultats : au total, 1051 dons de sang ont été enregistrés provenant d’une cohorte de 352 DS bénévoles et réguliers au cours de la période allant du 15 mars 2012 au 31 décembre 2014. La moyenne d’âge était de 32±11,3 ans, l’âge médian était de 28 ans, la tranche d’âge la plus représentée était celle de 17 à 25 ans soit 38,5% (405/1051) et la population estudiantine a représenté 53,9% (567/1051) de la population d’étude. Par contre, cette fréquence diminuait avec l’augmentation de l’âge des donneurs de sang. La fréquence de l’AgHBs était de 0,9% (9/1051) et l’année 2014 a été caractérisée par la fréquence la plus élevée des cas de séroconversion soit 55,6% (5 cas sur 9 cas positifs). Le taux d’incidence de la séroconversion du virus de l’hépatite B (AgHBs) était estimé à 0,00116 nouveau cas de séroconversion de l’AgHBs par personnes-mois soit 11,6 nouveaux cas de séroconversion de l’AgHBs par 10.000 personnes-mois.
Conclusion : la présente étude a montré que le taux d’incidence de la séroconversion de l’AgHBs était faible chez les donneurs de sang bénévoles et réguliers de la Banque de Sang des CUK.
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P-042 - La transfusion au Maroc : mise au point sur la réglementation
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Ifleh M. (1,2), Hajjout K. (1), Dari K. (2), Aassila H. (2), Benajiba M. (1), Khattabi A. (2)
Présentateur : Ifleh Mohamed
Etablissement : (1) centre national de transfusion sanguine, Rabat, MAROC; (2) Laboratoire agro-alimentaire et santé, université Hassan 1er, faculté des sciences et techniques, route de Casablanca, BP 77, Settat, MAROC
La transfusion est actuellement encadrée par des règles et des références scientifiques extrêmement rassurantes. Les acteurs intervenant à ces différentes étapes doivent connaître les exigences relatives à sa pratique au risque de voir leur responsabilité engagée, ou celle de l’établissement où ils travaillent, en cas de dommage occasionné au patient du fait de l’absence de leur respect. La loi no 03-94 relative au don, au prélèvement et à l’utilisation du sang et les textes pris pour son application nécessitent une mise au point des exigences législatives et réglementaires qui encadrent la transfusion au Maroc. Elle encourage le don de sang anonyme, volontaire et bénévole et elle prévoit une série de dispositions pour la sélection des candidats au don du sang, la collecte, la qualification biologique du don, la préparation, la conservation, la délivrance du sang et de ses composantes ainsi que pour l’hémovigilance. Cet article fera le point sur la réglementation marocaine relative à l’ensemble du processus transfusionnel de la prescription jusqu’au suivi du receveur en se limitant à l’utilisation des produits sanguins labiles. Il a pour objectif d’identifier les principales exigences réglementaires afin d’adapter le même niveau des connaissances des personnels et de les maîtriser malgré un environnement difficile et dans le respect des droits des patients au regard des bénéfices et des conséquences de l’acte transfusionnel.
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P-043 - La mise en place d'un nouvel outil de GTA et de planification à l'EFS, une difficile association avec nos activités
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Verpoest F. (1), Bleuez N. (1), Croquet F. (1), Delannay T. (1), Delrue A. (1)
Présentateur : Verpoest Franck
Etablissement : (1) EFS Région Hauts de France-Normandie Site de Dunkerque, Dunkerque, FRANCE
Après deux expériences de participation à des projets pour la mise en place d’un nouvel outil de GTA et de planification à l’Etablissement Français du Sang (en Région et au National), force est de constater que ce n’est pas chose aisée.
La diversité et la singularité de nos activités à l’EFS que sont « la collecte, la production, la qualification biologique du don, et l’IH-Distribution » sans oublier nos activités annexes et connexes, font ressortir une réelle difficulté lorsqu’il s’agit de mettre en place un outil de GTA et de planification unique et harmonisé au sein de celles-ci. L’outil devant intégrer d’un côté les particularités de nos activités, pour une planification simple et efficiente du personnel et de l’autre, des règles légales et conventionnelles en droit du travail qui posent le cadre juridique.
A l’arrivée, les parties prenantes y trouvent rarement leur compte, dans un sentiment global que l’outil ne convient pas, n’est pas adapté, et se trouve mal paramétré.
Cette difficile association entre contraintes d’activités et règles du droit du travail, ne permettrait-elle pas de réfléchir à une autre voie à l’avenir pour concilier les différents points de vue ?
C’est ce que je vous propose de développer.
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P-044 - Relations entre médecins généralistes et médecine transfusionnelle
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Audouard J. (1)
Présentateur : Audouard Jf
Etablissement : (1) centre hopitalier de Valence, Valence, FRANCE
La médecine transfusionnelle, spécialité médicale complexe couvre un champ de compétences et de connaissances vaste mais reste peu enseignée au cours des études médicales. De ce fait les médecins généralistes ne connaissent pas les étapes de la chaîne transfusionnelle, maîtrisent mal les indications de la transfusion et ignorent les contre-indications au don. Mais nombre de leurs patients donnent leur sang, bénéficient de transfusions et s’interrogent sur les risquent, les conséquences et les règles de la transfusion. Ils se tournent naturellement vers leur médecin pour s’informer. Pour avoir une idée des connaissances que les médecins en activité aujourd'hui ont de la transfusion et définir les relations qu’ils entretiennent avec la médecine transfusionnelle, j’ai envoyé un questionnaire à une centaine de médecins généralistes libéraux en milieu rural ou en ville. Il apparaît que leurs connaissances sont fragmentaires, succinctes, quelquefois très anciennes ou obsolètes. Ils s’orientent peu vers des formations liées à la transfusion pour lesquelles ils ne se sentent par ailleurs pas attirés. Les médecins généralistes et le monde de la transfusion se regardent en chiens de faïence. Mais au vu de ces questionnaires il se dessine néanmoins un timide souhait de coopération, en particulier pour éviter les redondances d’examens, mieux cerner les situations à risque où un don pourrait être délétère. Les médecins traitants ont assurément un rôle important à jouer dans le suivi des donneurs de sang. Ce rôle commence par une meilleure formation en médecine transfusionnelle, des connaissances actualisées et une coopération avec le monde de la transfusion qui reste à réinventer.
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P-045 - Délivrance des PSL pour les rapatriements sanitaires internationaux : expérience bordelaise
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Beguet-Yachine M. (1), Bouvy P. (1), Prin V. (2), Chaouky H. (2), Jeanne M. (3)
Présentateur : Beguet-Yachine Mathilde
Etablissement : (1) Service de délivrance des PSL, EFS Nouvelle Aquitaine, Bordeaux, FRANCE; (2) Société AIRLEC MEDICAL, Merignac, FRANCE; (3) Direction EFS Nouvelle Aquitaine, Pessac, FRANCE
Dans le cadre des rapatriements sanitaires internationaux il existe des besoins transfusionnels potentiels. Chacune des prescriptions de PSL est soumise à autorisation d’exportation par le président de l’EFS par l’intermédiaire de la direction médicale. Il existe depuis juillet 2017 entre l’EFS NVAQ et la société Airlec Médical, basée à Bordeaux, une convention autorisant la reprise des concentrés de globule rouges (CGR) et de plyo dans les 24 heures en cas de non utilisation des produits sanguins labiles (PSL) avec un contrôle strict de la température (enregistrement continu). Un bilan à 18 mois a été réalisé (nombre de patient, indications, type PSL, perte de produit) : neuf rapatriements avec commande de PSL associée (hémorragie digestive, syndrome hémolytique et urémique, paludisme, polytraumatisé, anémie non étiquetée, etc.), avec transfusion dans plus de 50% des cas (5/9 cas), 50 % des CGR sortis (n=20) ont été transfusés (n=10), 40% repris (n=8), 10% détruits (n=2) suite à une panne du système de climatisation de l’avion. Les demandes de plyo sont plus rares (2 demandes) avec un plyo transfusé. Les valises de transport qualifiées sont conservées pendant le vol dans une enceinte réfrigérée au sein l’avion sanitaire. La température de conservation est ainsi maintenue à 4°C pendant 24 heures voir plus longtemps malgré des destinations exposées à la chaleur. Ces demandes sont certes particulières et ponctuelles mais la procédure fonctionne. Le suivi est à poursuivre et la convention va évoluer pour délivrer du plasma sécurisé par quarantaine décongelé et à conserver à 4°C (suivi de température continu pendant le vol, difficultés d’approvisionnement en plyo).
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P-046 - Prise en charge des transfusions massives : décongélation du plasma par anticipation
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Beguet-Yachine M. (1), Pujol S. (2), Bouvy P. (1), Jutant T. (3), Stecken L. (4)
Présentateur : Beguet-Yachine Mathilde
Etablissement : (1) Service de délivrance des PSL, EFS Nouvelle Aquitaine, Bordeaux, FRANCE; (2) Unité de Sécurité Transfusionnelle et d’Hémovigilance CHRU, Bordeaux, FRANCE; (3) Délivrance régionale des PSL, EFS Nouvelle Aquitaine, Poitiers, FRANCE; (4) Service urgence/déchocage, CHRU, Bordeaux, FRANCE
Introduction : Depuis le 08/02/18 (JO du 13/03/18) la liste et les caractéristiques des produits sanguins labiles (PSL) autorisent une conservation à 4°C du plasma sécurisé par quarantaine (PFC-se) pendant 24 heures après décongélation. Une analyse préliminaire pour mise à disposition en continu de PFC-se AB décongelé et stocké à 4°C avait montré un risque de perte et de surconsommation de PFC-se AB. Un protocole ciblé a été mis en place entre l’EFS de Bordeaux (7000 plasmas délivrés/an) et le CHU. But : Ce protocole consiste à décongeler à l’EFS deux PFC-se de groupe AB par anticipation du déchocage, à l’annonce d’un patient traumatisé à haut risque de transfusion massive par le SAMU. A l’arrivée du patient aux urgences le plasma est mis à disposition sans délais (3 min. vs 20 min. auparavant). En cas d’indication non confirmée, le plasma n’est pas délivré, conservé à 4°C pour délivrance à un autre patient (tout ES confondu). Matériel et méthode : Evaluation d’expérience sur 6 mois du nombre de patients pris en charge, indications, nombre de produits détruits, amélioration de la prise en charge clinique. Résultat : 25 demandes en 6 mois (51 PFC-se), 19 cas confirmés, et 12 plasmas à réattribuer. Seul un plasma a été perdu lors de la mise en place du protocole (erreur humaine évitable). Discussion : Ce protocole participe à une prise en charge optimale des hémorragies massives des patients traumatisés par mise à disposition immédiate du plasma sans perte de PSL. Sont prévues une évaluation à un an, une étude du taux de survie, une précision des patients cibles en pré-hospitalier et une possibilité d’étendre ce protocole vers d’autres sites EFS/ES de la région.
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P-047 - Transfusion de plasmas en urgence : optimisation des conditions de décongélation
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Bouvy P. (1), Beguet M. (1), Jeanne M. (1), Lafarge X. (1)
Présentateur : Bouvy Pascal
Etablissement : (1) EFS Nouvelle Aquitaine, Bordeaux, FRANCE
La prise en charge des chocs hémorragiques nécessite une transfusion précoce en plasma frais congelé (PFC) et idéalement en même temps que celle des concentrés de globules rouges (CGR) (recommandations HAS 2012 et SFAR 2015). Contrairement aux CGR, le mode de conservation des PFC ne permet pas une mise à disposition immédiate pour transfusion : une étape préalable de décongélation (décision du 8 février 2018 : moins de 30 min pour les PFC <400 ml dans un bain marie à 37+/-2°C). Initialement, sur le site EFS de Bordeaux Pellegrin, la décongélation des PFC était réalisée par leur immersion dans un bain marie à 37°C pendant 16 min quels que soient les volumes des PFC sélectionnés et la charge des décongélateurs (capacité maximale : 4 PFC). L’étude de trois paramètres influençant la durée de décongélation (température du bain, volumes du bain et des PFC) a permis de valider une nouvelle procédure de décongélation : les PFC sont décongelés à 38°C dans un volume d’eau supérieur aux recommandations fabricant et le temps de décongélation est défini en fonction du volume des PFC sélectionnés. Ces modifications ont permis de diminuer significativement le temps de décongélation des PFC de 25% à 50% sans avoir à réduire la capacité maximale de décongélation. Désormais, le temps de décongélation des PFC dont le volume V est : V<260 ml est de 8 min, V>290 ml est de 12 min, 260<V<290 ml est de 10 min soit respectivement 17%, 63% et 20% des PFC délivrés sur site en 2018 (n=7037). Le retour des prescripteurs est très positif puisque cette procédure améliore les délais de mise à disposition des PFC dans le cadre de la prise en charge des patients en situation de choc hémorragique.
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P-048 - Impact de la réduction de péremption des concentrés plaquettaires de 7 à 5 jours sur la gestion des stocks d’une banque de sang
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Herens S. (1), Gothot A. (1), Monfort M. (1)
Présentateur : Herens Sophie
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire de Liège, Laboratoire d’Immuno-Hématologie - Banque de Sang, Liège, BELGIQUE
Introduction Suite à la modification de l'Arrêté Royal du 4/04/94, publiée au Moniteur belge le 6/02/18, réduisant la durée de validité des concentrés plaquettaires (CP) de 7 à 5 jours, une réorganisation a dû être implémentée afin de limiter les péremptions et de parer à la moindre disponibilité des produits, dont l’approvisionnement dépend du Service Francophone du Sang (SFS).
Matériel et méthodes Comparaison de l’âge à la délivrance et du taux de péremption (TP) des CP avant et après modification de la législation et évaluation de l’efficacité des mesures d’adaptation sur le taux de péremption.
Résultats En 2017, l’âge moyen des CP délivrés était de 3.6j (9,16% des CP délivrés > 5j) contre 2.9j en 2018. Cependant, une hausse significative des TP a été observée dans le décours immédiat (1.33% en 2017 contre 2,39% 2 mois après nouvelle législation), augmentation qui a été réduite par la suite à 1.64%.
Conclusion Après une période d'adaptation difficile (hausse d’élimination de produits associée et moindre disponibilité des CP), des mesures ont été mises en place dans les banques de sang et au SFS : modification des habitudes transfusionnelles (rappel des seuils transfusionnels, meilleure planification des transfusions en fonction des livraisons des CP), optimalisation de la gestion des stocks, extension des horaires de prélèvement au SFS, modification des fréquences et horaires de livraison… Ces actions correctives ont eu un impact positif, permettant de réduire les TP de 30%.
La question des bases scientifiques à cette réduction de délai se pose, aucune étude n'ayant démontré clairement l'impact positif de la transfusion de CP frais chez les patients non hématologiques.
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P-049 - Informatisation de la traçabilité des PSL
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Drague A. (1), Roume S. (1), Boissel R. (2), Casteuble J. (2), Leyerloup S. (2), Raba M. (2), Benamara H. (2), Iobagiu C. (1), Duboeuf S. (1)
Présentateur : Drague Annick
Etablissement : (1) EFS Auvergne Rhône Alpes , Saint Priest En Jarez, FRANCE; (2) EFS Auvergne Rhône Alpes, Décines, FRANCE
Les bonnes pratiques transfusionnelles (décision du 10/07/2018) recommandent de réaliser les opérations de traçabilité de Produits Sanguins Labiles (PSL) informatiquement. Ces transferts de données doivent être réalisés conformément à des procédures définies prévoyant des dispositions relatives à la validation de leur bon fonctionnement et à l’autorisation de mise en production.
L’étape préalable à la mise en place de la procédure d’informatisation des PSL est le choix d’un procédé de télécommunication, d’outils de cryptage et de protocoles de communication compatibles entre les ETS et les ES (Etablissements de Santé). Un identifiant code-barres (n° de séjour ou n° d’IPP) est scanné, permettant la liaison informatique entre l’ETS et l’ES.
Dans le cadre de l’activité du service IHE / Délivrance du site de St Priest en Jarez (EFS Auvergne-Rhône-Alpes) nous avons : i) réalisé des tests de vérification de connexion (n=30 pour une validation initiale, n=10 pour tout changement de version informatique, incluant un maximum de critères différents : codes et types produits, identités) et ii) comparé l’intégralité et de la concordance des données entre le retour de traçabilité papier des ES et les fichiers informatiques RDN de retour délivrance nominative. Dans le cas d’une mise à jour du logiciel médicotechnique, il est aussi possible de récupérer les fichiers de transfert sans nécessité de sollicitation de l’ES.
Le processus d’informatisation de la traçabilité des PSL renforce la sécurisation des données. La coordination entre l’EFS et l’ES est améliorée avec la diminution du temps de latence entre transfusion et confirmation des PSL et un suivi des informations en temps réel.
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P-050 - Du site fixe à la collecte mobile : chronique d'une réussite
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Diart T. (1), Storme C. (1)
Présentateur : Diart Thomas
Etablissement : (1) EFS HFNO, Amiens, FRANCE
La commune de Soissons a connu une situation économique difficile. Depuis la crise de 1970, la situation du marché du travail est devenue pénalisante économiquement. Malgré la multiplication des emplois tertiaires, Soissons n'a pas bénéficié des opportunités suffisantes afin de permettre d'accroitre l'offre d'emploi et de contenir la montée du chômage. La population préférant se déplacer de 100 kms vers la capitale. L'ensemble de ces facteurs ont contribué à une diminution du nombre de donneurs sur la maison du don de Villeneuve St Germain, commune limitrophe de Soissons, ouverte depuis 2009. La fermeture de cette MDD a été prise en 2016 avec l'objectif de la remplacer mensuellement par des collectes mobiles de centre-ville. Récit de ce pari fou...
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P-051 - Sécurisation de la remise des PSL aux coursiers
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Camacho A. (1), Latry P. (1)
Présentateur : Camacho Angélique
Etablissement : (1) CHU MONTPELLIER Hôpital St ELOI, Montpellier, FRANCE
En 2012, nous avons eu, en quelques mois, 3 incidents de patient destinataire suite à des erreurs de livraison de Produits Sanguins Labiles par les coursiers. A l’analyse, le bon de transport (dissocié des PSL) avait induit en erreur les coursiers. Après les actions correctives auprès du service des transports interne et des unités de soins, la situation s’est nettement améliorée. En parallèle les textes ont évolué, afin de sécuriser le circuit de distribution, la présentation de l’identité du patient destinataire des PSL est exigée lors de la récupération des produits. Pour un établissement multi sites comme le nôtre et transfusant près de 40 000 PSL par an, il fallait trouver un moyen fiable et simple pour pouvoir répondre à ce critère de sécurité essentiel. La solution a été déployée en octobre 2013, « PTAH » logiciel de gestion et de régulation des demandes de transport patients interne et externe ainsi que le transport de matières et biens.
Dans notre domaine, seul les commandes de PSL et groupage/rai en urgence, passaient par le logiciel. Un gros travail de formation a été réalisé par les responsables du déploiement du logiciel sur le CHU, toutes les unités de soins ont été formées. Progressivement le personnel s’est approprié l’outil. En juin 2017, finalisation du déploiement pour les commandes de PSL « non urgente ». A ce jour, toute commande de PSL nécessite une demande de transport sur le logiciel « PTAH », cette demande est envoyée à un smartphone coursier, celui-ci peut alors présenter l’identité du patient et récupérer ses PSL.
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P-052 - Les affaires financières, acteurs de l'efficience et de la transformation
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Bagot S. (1), Segain N. (1)
Présentateur : Bagot Sabine
Etablissement : (1) EFS, Bois-Guillaume, FRANCE
Préserver les grands équilibres financiers reste l’objectif majeur de tout établissement. Il là s’agit d’une politique d’optimisation en continue, qui peut se décliner notamment au travers des trois services clefs constituant les Affaires Financières de la région Hauts de France – Normandie : la facturation client, le pilotage administratif et financier, le contrôle de gestion.
Un des principaux rôles des affaires financières est d’optimiser le dialogue de gestion auprès des acteurs métiers et des acteurs support. C’est dans ce contexte qu’il est acteur de la transformation d’un établissement, acteur dans l’amélioration de l’efficience..
Ce dialogue de gestion se décline via la mise en place du budget : le budget représente un levier managérial qui permet de partager les enjeux, les objectifs et le projet d’entreprise.
La mise en place de la méthode Dual Storage en région Hauts de France-Normandie développée ici en est un bon exemple.
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P-053 - Mise en place d'un contenant de transport de PSL
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Polidori Y. (1), Vallée G. (1)
Présentateur : Polidori Yvan
Etablissement : (1) EFS Hauts de France Normandie, Bois-Guillaume, FRANCE
Les bonnes pratiques fixent les obligations en termes de conditionnement de matières premières de prélèvement jusqu’à la préparation. A cela s’ajoute les exigences des expéditeurs, des destinataires mais aussi les objectifs du service logistique qui le transporte. En effet, les températures à réception, la taille des contenants, le poids, la détersion, l’étiquetage sont autant d’éléments à prendre en compte. Après avoir défini les besoins et consulté les fournisseurs potentiels, la difficulté est venue de la réalisation des tests par rapport aux plages de température. Nous avons ensuite sélectionné un conteneur répondant au maximum de critères. De nombreux points d’amélioration ont ainsi été apportés :
Diminution des poids maximum de charge passant de 24Kg à 16Kg
Réduction de l’espace de stockage lors des phases d’attente de traitement
Facilitation de l’étiquetage des conteneurs par marquage autocollants permanents et lavables
Gain financier sur l’achat (-87% du budget par rapport au remplacement de l’ancien contenant)
Cette mise en place a permis d’améliorer fortement l’ergonomie afin de réduire les troubles musculo-squelletiques dus au port de charge. Également de libérer du volume de stockage que ce soit sur l’espace de travail infirmier, dans le véhicule de transport ou encore au hub de préparation tout en facilitant la circulation dans ces espaces. L’identification a été pensée afin que l’utilisateur ne renseigne qu’un minimum d’item et pouvoir aussi mieux se concentrer sur des taches de comptage.
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P-054 - Organisation du support transfusionnel plaquettaire en situation d'immunisation HLA complexe
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Raba M. (1), Sanchez G. (1), Baud C. (1), Labussiere-Wallet H. (2)
Présentateur : Raba Michel
Etablissement : (1) EFS ARA -Site de LYON Sud, Pierre Benite, FRANCE; (2) Hospices Civils de Lyon, Pierre Benite, FRANCE
Le développement d’AC anti-HLA est relativement fréquent chez les patients suivis en en onco-hématologie, notamment dans les Leucémies Aigües Myéloïdes (LAM) de l'adulte.
Pour certains patients, la présence d’AC anti-HLA multiples peut aboutir à une situation d’impasse transfusionnelle, avec des réactions transfusionnelles sévères et une inefficacité des transfusions de plaquettes. Pour ces patients, la recherche et la convocation de donneurs de plaquettes HLA compatibles est souvent complexe : ils sont peu nombreux et il faut faire coïncider leur disponibilité avec les dates de l’aplasie du patient.
Nous rapportons le cas d’une patiente suivie pour une LAM, poly-immunisée anti-HLA, ayant présenté lors sa cure d’induction un syndrome hémorragique diffus avec déglobulisation aigue dans un contexte de thrombopénie réfractaire, et pour laquelle nous avons mis en place une stratégie de recherche nationale de donneurs HLA compatibles. Les dons de plaquettes ont été programmés en fonction des dates de consolidation et de greffe de la patiente. Par ailleurs, un traitement par anti-CD20 et échanges plasmatiques a été mis en place afin de diminuer le taux de ces anticorps au moment de la greffe.
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P-055 - Gestion centralisée des commandes de plaquettes : expérience sites de Lyon
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Baud C. (1), Raba M. (1), Sanchez G. (1), Fournel S. (1)
Présentateur : Baud Caroline
Etablissement : (1) EFS Auvergne-Rhône-Alpes, Pierre Benite, FRANCE
La gestion des stocks de plaquettes est souvent complexe car les concentrés de plaquettes ont une durée de conservation courte (5 à 7 jours) et leur consommation est très fluctuante.
Nous présentons une synthèse sur 1 an de l’expérience des sites de délivrance de Lyon (EFS Auvergne Rhône-Alpes) où l’essentiel des commandes de plaquettes est saisie dans le module commandes du Logiciel Médico Technique. Cette organisation permet à la cellule de gestion des commandes de plaquettes d’avoir accès en temps réel à l’ensemble des commandes en cours avec l'identité du patient, son groupe, la quantité prescrite, la date et heure souhaitée de la transfusion , ce qui permet d’adapter au mieux les produits aux patients. Cette centralisation permet d'identifier rapidement les patients dont la consommation est élevée pour en rechercher les causes.
Par ailleurs cette cellule centralise les commandes de CPA HLA compatibles, élabore en concertation avec le service HLA les requêtes informatiques qui permettent en permanence de chercher s’il y a des produits HLA ou HPA compatibles en stock, ou s’il faut convoquer des donneurs pour répondre à la demande. 166 requêtes ont été créés pour la région AURA en 2018. Il est parfois nécessaire pour certains patients d’étendre la recherche de donneurs au niveau national. De même cette cellule est également beaucoup sollicitée par les autres régions de l’EFS pour convoquer des donneurs régionaux destinés à des patients d’autres régions françaises. 49 CPA ont été envoyés en 2018 dont 43 sur convocation. La réactivité de cette organisation permet de répondre au mieux aux divers sollicitations.
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P-056 - Transfusion incompatible chez un sujet immunisé présentant le phénotype érythrocytaire rare MNS:-3,-4,P5 : à propos d’un cas clinique
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Francois M. (1), Thonier V. (2), Brunelle C. (3), Villars A. (1), Creppy S. (1)
Présentateur : Villars Astrid
Etablissement : (1) EFS Auvergne Rhône-Alpes, Lyon, FRANCE; (2) Institut National de la Transfusion Sanguine - CNRGS, Paris, FRANCE; (3) Groupement Hospitalier Centre- Hôpital Edouard Herriot, Lyon, FRANCE
La prise en charge d’une personne présentant un mélange d’anticorps, dont un dirigé contre un antigène de fréquence élevée, pose le problème de la disponibilité rapide de CGR compatibles.
Une patiente de 67 ans connue de groupe B RH:1,-2,-3,4,5; KEL:-1; JK:1,2; FY:-1,-2; MNS:1,2,-3,-4,P5 (U+var type P2) avec une allo-immunisation anti-RH2, anti-RH3, anti-KEL1 et anti-MNS5 (faiblement réactif lors de sa découverte), a subi une double greffe rénale.
Cette intervention étant jugé peu hémorragique, une seule unité en phase liquide MNS:-5 avait pu être détournée juste avant l’acte. Dans les suites opératoires (J+20), une déglobulisation aiguë (hémoglobine 50 g/L) en lien avec un hématome rétro-péritonéal, alors que la patiente présentait une souffrance myocardique, a indiqué une transfusion en urgence. Des unités de phénotype MNS:-5 ou MNS:P5 n’étant pas assez rapidement disponibles et devant l’absence de la détectabilité en TIAP de l’anti-MNS5, une transfusion avec 2 unités MNS:5 a été réalisée, sous couvert de l’immunosuppression de la patiente et de perfusion de Privigen. Cela a permis une reprise chirurgicale de la patiente (embolisation) suivie de l’arrêt des saignements. A l’arrivée du support transfusionnel MNS:P5 (unités décongelées puis en phase liquide), trois unités supplémentaires ont été passées. Le suivi en TIAP, jusqu’à 4 mois, n’a pas montré de réactivation de l’anti-MNS5.
Pour bien évaluer le bénéfice/risque d’une transfusion incompatible, les éléments clefs à connaitre pour la prise de décision sont : la spécificité de l’anticorps, sa détectabilité, la description précise du tableau clinique, l’état du stock, ainsi que la logistique qui en découle.
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P-057 - Evaluation des délais transfusionnels pendant les horaires de garde : Etude monocentrique
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Bahri D. (1), Mahjoub S. (1), Chakroun A. (1), Baccouch H. (1), Ben Romdhan N. (1)
Présentateur : Mahjoub Sonia
Etablissement : (1) Hopital la Rabta , Tunis, TUNISIE
Introduction : La prescription de produits sanguins labiles (PSL) à des heures tardives pourrait exposer les patients à des complications graves et augmenter la morbidité et la mortalité.
L’objectif de notre étude était de rapporter les différents délais des transfusions se pratiquant pendant les horaires de garde et de déterminer si ces pratiques étaient conformes aux règles de sécurité.
Matériels et méthode : Notre étude est prospective. Elle a concerné tous les PSL : Concentrés des globules rouges (CGR), concentrés plaquettaires standards (CPS) et plasma frais congelé (FFP) demandés en dehors des heures ouvrables (de 14h à 8h) sur une période d’un mois. Ces demandes ont été analysées en relevant les différents horaires des actes transfusionnels. Nous avons regroupé sous le nom de « délai de réception » la période séparant l’heure de la demande et l’heure de la récupération du PSL, et sous le nom de « délai de transfusion » la période séparant l’heure de la réception et l’heure de la transfusion du PSL.
Résultats :
Dans notre étude, nous avons pu tracer 192 PSL : 77 (38%) CGR, 66 (34%) PFC et 54 (28%) CPS. Concernant les CGR, le délai moyen de réception était de 2h:11m ±3h:51m [00:07-21:00]. Le délai moyen de transfusion était de 2h:21m ±3h:16m [00:10-24:50]. Les délais de réception moyens pour les PFC et CPS étaient de 58 min et 54 min respectivement. Les délais de transfusion étaient de 1h :10m et 2h :41m respectivement.
Conclusion :
L’analyse des différents délais transfusionnels a montré des délais non conformes à ceux recommandés dans la littérature. Un programme de formation a été établi afin de sensibiliser tous les acteurs de la chaine transfusionnelle.
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P-058 - Qualification de conteneurs pour le transport de Produits Sanguins Labiles (PSL)
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Cretenet C. (1), Naegelen C. (1), Zilio S. (1), Morel P. (1)
Présentateur : Cretenet Constant
Etablissement : (1) EFS Bourgogne Franche-Comté, Besançon, FRANCE
Contexte: Des conteneurs en polypropylène expansés sont utilisés pour transporter les PSL en Bourgogne Franche-Comté BFC. Le transport est réalisé en véhicules thermo-régulés. Afin de garantir la température dans toutes les conditions d'utilisations, ces conteneurs ont été qualifiés pour des températures environnantes s’échelonnant de -30°C à +30°C.
Méthode: Les essais ont été réalisés pour tester la durée de maintien de la température de conservation en fonction du type de PSL. Un enregistreur de température a été placé au cœur du conteneur en présence des PSL et un autre à l'extérieur. Les essais ont été réalisés pour chaque type de PSL, volume de conteneurs, taux de remplissage et températures environnantes. La durée maximale de conservation retenue est définie par la durée la plus courte de tous les essais pendant laquelle la température de conservation du produit est conforme aux caractéristiques des PSL à une température environnante donnée.
Résultats: Pour la conservation des concentrés de plaquettes la conformité de la température (20-24°C) est maintenue jusqu’à 2h40 à +4°C et 3h05 à +30°C. Pour les concentrés globulaires la température (+2°C-+10°C), est maintenue jusqu’à 6h à -7°C, +22°C et +30°C. Pour les plasmas la température inférieure à -25°C est maintenue en fonction du volume du conteneur de 2h à 5h à +4°C, de 1h30 à 4h10 à +22°C et de 1h15 à 1h40 à +30°C.
Conclusion: Les conteneurs utilisés, sont qualifiés dans les limites décrites dans cette étude. Avec le respect de ces limites des transports peuvent être effectués avec ces containers sans recours à un véhicule thermo régulé.
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P-059 - Harmonisation des infrastructures informatiques/téléphoniques en région regroupée : EFS AURA
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Casteuble J. (1), Varini M. (1), Mignot L. (1), Chebli S. (1), Bruel J. (1), Desnoyer V. (1), Boissel R. (1), Daloz J. (1), Legrand D. (1)
Présentateur : Casteuble Jean
Etablissement : (1) EFS Auvergne Rhône Alpes, Décines-Charpieu, FRANCE
Les ex-régions Auvergne-Loire et Rhône-Alpes se sont regroupées officiellement le 1er janvier 2016. Depuis fin 2018, la région EFS Auvergne Rhône Alpes dispose d’une infrastructure informatique et téléphonique harmonisée.
Le nouvel environnement comprend :
- un bureau commun pour 700 connexions simultanées, s’appuyant sur Citrix desktop XENAURA (pc virtuel)
- un parc à forte majorité de clients légers Wyse, et comprenant des imprimantes IH, DEL, PSL, COLL, bureautique, harmonisés.
- un espace commun de stockage de toutes les données pour tous les processus.
- des serveurs virtualisés et hébergés sur des équipements de dernière génération (HP Simplivity)
- une infrastructure téléphonique Mitel unique, permettant la communication de l’ensemble des sites de la région en numérotation à 6 chiffres véhiculée par le réseau informatique, avec déploiement de postes ip et dect.
- de nouveaux outils gérant différents centres d’appel, phoning, centralisation des IPD, plusieurs accueils, avec une distribution sur plusieurs sites de la région.
La dernière étape, le remplacement des anciens domaines AUVL et RALP par la mise en place de l’Active Directory EFS commun à toute la région sera terminée fin juin 2019
L’harmonisation et les techniques déployées vont permettre :
- des gains en termes de coût de possession des postes de travail, de maintenance et de performance,
- un meilleur service à l’utilisateur rendu possible par l’homogénéité des solutions,
- une amélioration de la productivité par la mise à disposition de nouveaux outils.
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P-060 - Protocole unique de groupage par le dispositif ABD PAD®
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Rivery E. (1), Dehaut F. (1), Giraud Y. (1), Le Bleis I. (1), Boisserie M. (1), Durassier S. (1), Minne E. (1), Py J. (1), Roca L. (2), Singh R. (2)
Présentateur : Rivery Emmanuel
Etablissement : (1) Etablissement français du Sang Centre Pays de Loire, Nantes, FRANCE; (2) DIAGAST, Loos, FRANCE
Suite à l’obtention du marquage CE en 2017 sur le dispositif ABD PAD®, destiné aux groupages sanguins manuels, DIAGAST a souhaité en collaboration avec l’Etablissement Français du Sang de Nantes afin d'uniformiser les protocoles d'utilisation pour différents échantillons.
L’objectif fut de standardiser la technique ABD PAD® quel que soit le support testé : hématies de Sang Total (ST-CPD) ou hématies de CGR (CGR-SagM), dans le but de rendre universelle la technique par une double révélation de 300µl avant d'obtenir le résultat. En effet, les premières validations portaient sur une double révélation de 250µL pour l’échantillon CGR alors que pour le ST-CPD nous étions sur 300µl.
La technique a été évaluée sur 540 CGR-SagM et 220 ST-CPD, soit 760 échantillons.
Les résultats obtenus, suite à la modification, n’ont montré aucune discordance entre la technique ABD PAD® et la technique de référence utilisée EUROBIO®.
Ce complément de développement aura permis de compléter les évaluations autour de la gestion des Dasri (+245 euros/an), du temps d’exécution réduit de 38% et de l'ergonomie dont les gestes sont réduits de 64%.
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P-061 - Charte de bonne conduite en Délivrance des PSL
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Boulonne H. (1), Millier C. (2), Blaise S. (3)
Présentateur : Boulonne Hélène
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang, Angers, FRANCE; (2) Etablissement Français du sang , Nantes, FRANCE; (3) Etablissement Français du sang , Laval, FRANCE
La sécurité transfusionnelle, au cœur des préoccupations de l’EFS, l’est encore davantage au sein des services de Délivrance des PSL, dernier maillon de la chaine transfusionnelle.
Au regard des non conformités émises par le secteur Délivrance des PSL, un certain nombre d’anomalies survient à cause d’une interruption de tâches perturbant l’étape de délivrance nominative de PSL.
L’analyse de ces interruptions de tâches a eu pour but d’élaborer une charte de bonne conduite pour nos services de Délivrance afin de limiter les risques d’anomalie.
Nous avons mené une enquête prospective par questionnaire papier sur une période donnée pour chaque délivrance réalisée. Ce questionnaire intégrait notamment :
- le contexte de la délivrance : jour, tranche horaire, effectif de l’équipe, ancienneté du technicien
- l’interruption de tâche : à quelle étape, par qui, nature, motif, durée
- la reprise de la délivrance : à quelle étape
- des questions ouvertes : fréquence, conséquences, moyens déjà mis en œuvre, ou à suggérer
L’analyse montre que les interruptions de tâches lors d’une délivrance de PSL peuvent être nombreuses et variées, selon l’effectif du service (technicien en équipe ou en situation isolée), selon le jour et la tranche horaire (pics d’activité), et d’origine interne ou externe à l’activité de Délivrance.
Ces données ont permis l’élaboration d’une charte de bonne conduite pour les délivrances nominatives de PSL, affichée dans les services Délivrance de la région CPL.
Elle définit une conduite à tenir pour chaque type d’interruption de tâches, et selon l’effectif de l’équipe.
Nous allons suivre l’impact de cette charte au vu des non conformités émises par nos services.
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P-062 - Transport des produits sanguins labiles et sécurité transfusionnelle
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Bazin A. (1), Villedieu S. (1), Mauny J. (1), Lopez N. (1), Decourval F. (1), Cheze S. (1)
Présentateur : Bazin Agnès
Etablissement : (1) CHU, Caen, FRANCE
Le transport des produits sanguins labiles entre l'Etablissement français du sang et les établissements de santé est un maillot essentiel de la sécurité transfusionnelle. Nous rapportons l'expérience du CHU de Caen et du système dédié instauré en 2008.
Matériel et méthode
L'unité Transport PSL assure l'acheminement des PSL prescrits au site principal du CHU, séparé d'environ 200 mètres de l'EFS par un trafic routier chargé et une ligne de tramway. Elle est composée de 7 agents temps plein dont le rôle est exclusivement de transporter les PSL et les prélévements sanguins urgents entre l'EFS et le CHU.
Résultats
En janvier 2019, les 1540 PSL prescrits ont été acheminés en 566 trajets, dont environ 80% aux horaires de jour. Rapportée aux jours ouvrables, l'activité de jour est de 3 PSL en près de 2 trajets par heure. Parmi les 1205 ordonnances traitées, 18% relèvent de l'urgence vitale (8 UV par jour ouvrable).
Discussion et conclusion
Les particularités géographiques locales et les mesures prises après retards transfusionnels ont conduit à instaurer ce système dédié aux transports EFS-CHU, effectif 24 heures sur 24, avec aussi l'objectif de diminuer les prescriptions de précaution alors motivées par le risque de ne pas disposer de PSL à temps, notamment en contexte chirurgical. Si depuis 2009, le nombre de PSL prescrits a diminué d'environ 30% au CHU, l'évolution vers des prescriptions érythrocytaires unitaires impose un rythme de trajets soutenu.
En 2019, même s'il peut être optimisé, ce système, couplé à la possibilité de reprise des concentrés de globules rouges retournés à l'EFS, permet d'assurer la sécurité transfusionnelle, en respectant la valeur éthique du don de sang.
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P-063 - Validation quatre saisons pour le transport de plasma frais congelé
Thème: 03. Chaîne transfusionnelle, distribution, délivrance et conseil transfusionnel
Auteurs : Massicot D. (1), Deguigne P. (1), Bourreille G. (1), Cariou F. (1), Py J. (1)
Présentateur : Massicot Delphine
Etablissement : (1) efs Centre Pays de Loire, Angers, FRANCE
Dans le cadre de la mise en place de nouvelles caisses de transport à l’EFS Centre Pays de Loire (CPDL), nous avons été amenés à effectuer une qualification pour l’acheminement de plasma frais congelé (PFC) sur les différents sites EFS et les dépôts.
Pour réaliser les tests, nous avons sélectionné :
-Des caisses pouvant contenir 10 PFC (nombre maximum dans nos dépôts)
-Des plaques eutectiques ayant une capacité frigorifique suffisante pour assurer un transport à une température conforme pendant 4 heures (temps maximum de transport entre les 2 sites les plus éloignés de la région CPDL)
-Des poches de 250 ml de NaCl ( même temps de décongélation et forme de la courbe de température identique à celle des PFC, étude validée par le laboratoire de métrologie du Mans)
Nous avons observé la remontée en température des PFC grâce à des sondes "pics" placées au coeur des poches reliées à une centrale d’acquisition de température. Les tests ont été effectués à différentes température extérieures correspondant aux températures extrêmes rencontrées dans la région CPDL (jusqu’à +36°C). Afin de faciliter le colisage, nous utilisons toujours le même nombre de plaques eutectiques.
Nous avons ainsi pu définir que nos caisses avec 2 plaques eutectiques permettent le transport de 1 à 10 PFC à une température conforme inférieure à -10°C pendant 5 heures, quelle que soit la température extérieure.
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P-064 - Allo-immunisation et efficacité des techniques d'immuno-hématologie chez les patients auto-immunisés
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Coombs J. (1), Chami B. (2), Pirenne F. (2)
Présentateur : Coombs Justine
Etablissement : (1) EFS HFNO, Alençon, FRANCE; (2) EFS IDF, Créteil, FRANCE
L’anémie hémolytique auto-immune (AHAI) entraine une destruction accélérée des globules rouges par un mécanisme immunologique. Lorsque l’hémolyse est sévère, des transfusions sanguines permettent de compenser l’anémie. Une étude rétrospective a été menée dans une cohorte de 319 patients suivis à l’EFS IDF (site Mondor, Créteil) pour des transfusions au décours de leur AHAI afin d’évaluer la fréquence d’allo-immunisation. Le faible taux d’allo-immunisation observé (12%) par rapport aux données de la littérature (10-40%) suggère de généraliser l’utilisation de CGR phénotypés RH-KEL1 chez les patients auto-immunisés. Les patients préalablement allo-immunisés sont plus à risque de s’immuniser à nouveau (21%) et devraient être transfusés dans leur phénotype étendu afin de limiter les impasses thérapeutiques. Le terrain auto-immun ne semble pas être un facteur de risque de primo allo-immunisation anti-érythrocytaire.La prise en charge d’échantillons de patients auto-immunisés est souvent un challenge technique pour le laboratoire d’immuno-hématologie. Une étude prospective permettant de comparer la rapidité et l’efficacité des techniques employées pour sécuriser la transfusion sanguine a été réalisée sur une cohorte de 11 patients auto-immunisés. Les allo-adsorptions en présence de LISS et de PEG sont les plus efficientes pour détecter un allo-anticorps masqué par un auto-anticorps. Deux cycles d’allo-adsorption permettent d’éliminer la majorité des auto-anticorps. Dans les situations d’urgence, l’association de techniques de dilutions au 1/2 et au 1/5 est une bonne alternative aux allo-adsorptions pour sécuriser la prise en charge transfusionnelle des patients auto-immunisés.
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P-065 - Traitement des Hématies tests au DTT: repérer les étapes critiques pour une bonne conservation des panels
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Champallou C. (1), Barvaux N. (1), Delsalle A. (1)
Présentateur : Champallou Christophe
Etablissement : (1) EFS HNO, Saint Quentin, FRANCE
L’apparition d’interférences analytiques suite à l’utilisation de nouvelles thérapeutiques à base d’anticorps monoclonaux a nécessité de nouveaux traitements pour les hématies tests en routine. C’est le cas du Daratumumab (Darzalex©) pour lequel un traitement des hématies de dépistage d’agglutinines irrégulières par dithio-thréitol (DTT) est recommandé. Plusieurs équipes en France et dans le monde ont déjà expérimenté un traitement au DTT permettant, d’une part d’avoir un panel de dépistage pour ces patients particuliers en routine, mais aussi d’avoir une stabilité cohérente avec les processus du laboratoire. Dans la pratique, les protocoles décrits par les équipes ne sont pas exhaustifs et sont sujets à aménagements en fonction du laboratoire ou des pratiques locales. D’autre part la reproductibilité observée au laboratoire de la stabilité des hématies traitées est très variable (de quelques jours à plusieurs semaines). Nous nous sommes donc intéressés dans le détail, d’une part à l’élaboration d’un protocole de préparation permettant une manipulation standardisée et d’autre part aux points critiques de la préparation en faisant varier les paramètres pouvant être soumis à variabilité dans cette séquence de tâches. Nous avons observé la stabilité des hématies traitées et la qualité réactionnelle. Il en résulte la mise en évidence des facteurs pouvant influer sur la stabilité des globules. Ces éléments permettent d’ajuster la formation et habilitation des opérateurs à cette technique ainsi que de permettre de préparer en fonction des besoins un panel utilisable plusieurs semaines dans un souci d’homogénéité des pratiques et de service rendu au patient à transfuser.
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P-066 - Cas d'un syndrome du lymphocyte passager post-transplantation hépatique
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Avias M. (1), Clapasson C. (1), Laget L. (1), Izard C. (1), Durieux-Roussel E. (1), Picard C. (1)
Présentateur : Avias Maude
Etablissement : (1) EFS Provence Alpes Côte d'Azur Corse, Marseille, FRANCE
Le syndrome du lymphocyte passager est une complication rare des transplantations d’organe et greffes de cellules souches hématopoïétiques au cours de laquelle les lymphocytes B persistants du donneur produisent des anticorps dirigés contre un ou plusieurs antigène(s) érythrocytaire(s) du receveur.
Nous rapportons un cas d'anémie hémolytique liée à un anticorps anti-RH1 sécrété par un lymphocyte B d’un donneur.
Suite à la découverte brutale d'une maladie de Wilson avec insuffisance hépatique sévère, une patiente de 22 ans, de phénotype A RH1 a bénéficié d'une transplantation hépatique à partir d'une donneuse décédée de phénotype A RH-1. Le protocole thérapeutique comprend initialement du Tacrolimus.
A J5 post-greffe, la patiente présente des signes d'anémie hémolytique avec une hémoglobine à 6 g/dL et un examen direct à l'anti-globuline fortement positif (4+ IgG). Un anticorps anti-RH1 est identifié dans l'éluat et le plasma de la patiente. A partir de J15, des CGR phénotypés RH-1 compatibilisés sont transfusés chez cette patiente RH1 et s’avèrent efficaces.
Le diagnostic de syndrome du lymphocyte passager est conforté par deux éléments: la connaissance d’une allo-immunisation anti-RH1 préalable gravidique chez la donneuse et la détection d’un microchimérisme donneur dans les lymphocytes B circulants de la patiente. Un suivi régulier détecte le microchimérisme donneur et l'allo-anticorps anti-RH1 jusqu'à J173 post-transplantation.
Ce cas rappelle que le diagnostic du syndrome du lymphocyte passager est à évoquer devant toute anémie après une transplantation ou greffe présentant une incompatibilité antigénique mineure.
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P-067 - Cas d’allo-immunisation anti-G avec maladie hémolytique du nouveau-né
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Izard C. (1), Laget L. (1), Durieux-Roussel E. (1), Dettori I. (1), Gouvitsos J. (1), Chiaroni J. (1)
Présentateur : Izard Caroline
Etablissement : (1) EFS Provence Alpes Côte d'Azur Corse, Marseille, FRANCE
Nous rapportons le cas d’un anticorps anti-G ayant entrainé une transfusion d’un nouveau-né. L’expression de l’antigène G (RH12) est codée par l’exon 2 des gènes RHD et RHCE*C.
La RAI d’une patiente de 34 ans se positive durant sa 5ème grossesse. Son phénotype est A RH :-1,-2,-3,4,5 KEL :-1. Le génotypage fœtal est RH1 positif et RH2 négatif. Le test indirect à l’antiglobuline révèle un mélange d’anticorps anti-G+C. L’absence d’anti-D est confirmée par allo-adsorption sur hématies O RH :-1,2 et l’injection d’immunoglobuline anti-D est réalisée à 28 SA. Le titre du mélange anti-G+C est initialement au ½ et augmente au 1/128 au 3ème trimestre de grossesse. Le dosage pondéral réalisé par le Centre National de Référence en Hémobiologie Périnatale retrouve 892 U.CHP/mL en technique 2 temps et 468 U.CHP/mL en technique 1 temps. La patiente est alors suivie dans une maternité de niveau 3.
A la naissance à 39 SA, le nouveau-né présente une pâleur cutanée avec ictère, un taux d’hémoglobine à 14,6g/dL et une bilirubinémie libre à 52µmol/L à H0 et 87µmol/L à H6 au sang de cordon : une première cure de photothérapie est réalisée. L’examen direct à l’antiglobuline est positif de nature IgG et l’éluat retrouve l’anti-G. Il est traité par 4 autres cures de photothérapie. A J15, son taux d’hémoglobine est de 7,2g/dL : il est transfusé de 20mL/kg de CGR O RH :-1,-2,-3,4,5 KEL :-1 et traité par immunoglobulines polyvalentes 1g/kg pendant 2 jours. A J19, un traitement par érythropoïétine est débuté. A J30, son taux d’hémoglobine est à 10,9 g/dL et sa bilirubinémie totale à 46µmol/l.
Ce cas illustre qu’à un titre élevé, l’anti-G peut être responsable de maladie hémolytique du nouveau-né.
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P-068 - Un cas de thrombopénie néonatale causé par une allo-immunisation foeto-maternelle plaquettaire impliquant un nouvel antigène plaquettaire (HPA-34bw, Bzh a) localisé sur GPIIIa
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Bertrand G. (1), Danger Y. (3), Laurichesse M. (2), Verité F. (3), Renac V. (1)
Présentateur : Bertrand Gerald
Etablissement : (1) EFS Bretagne, Laboratoire HLA-HPA, Rennes, FRANCE; (2) LBM du Centre Hospitalier, Dinan, FRANCE; (3) EFS Bretagne, Plateforme des Biotechnologies Innovantes, Rennes, FRANCE
Le complexe glycoprotéique GPIIbIIIa est le plus abondant à la surface des plaquettes, à la surface duquel sont présents la majorité des antigènes plaquettaires HPA impliqués dans des conflits immunologiques notamment pendant la grossesse. Patient/Méthodes : une femme âgée de 43 ans a donné naissance à un bébé thrombopénique (46.109 plaquettes/L). La recherche des alloanticorps sériques maternels par la technique MAIPA s’est révélée positive uniquement vis-à-vis du complexe GPIIbIIIa des plaquettes paternelles. Résultats : en l’absence d’incompatibilité entre les parents pour les systèmes HPA connus, le séquençage des exons codant pour GPIIb et GPIIIa a permis d’identifier une substitution d’un nucléotide en position 349 de l’exon 3 de GPIIIa (NM_000212.2:c.349C>T) chez le père et l’enfant, mais absente chez la mère. Cette mutation est à l’origine du changement d’un acide aminé sur la protéine GPIIIa mature (R91W), localisé 58 acides aminés après HPA-1, mais en dehors du domaine PSI. L’expression in vitro de protéines GPIIIa humaines recombinantes a démontré que les alloanticorps maternels reconnaissent spécifiquement l’acide aminé substitué. Il s’agit donc d’un nouvel antigène plaquettaire, appelé Bzha, et intégré à la nomenclature HPA sous le numéro 34 (HPA-34bw).
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P-069 - Génotype fœtal RH :1 avec des parents RH :-1
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Loussert-Ajaka I. (1), Breon C. (2), Damais-Cepitelli A. (2), Delaunay F. (2)
Présentateur : Loussert-Ajaka Ibtissam
Etablissement : (1) EFS HFNO, Montivilliers, FRANCE; (2) Groupe Hospitalier Le Havre, Montivilliers, FRANCE
Observation Suivi d’une femme enceinte G2P2 de phénotype RH :-1 (D négatif). Cette patiente a eu une première grossesse en 2015 et avait bénéficié d’une prophylaxie par gammaglobulines anti-D.
Lors de la 2ème grossesse en 2018, l’immunoprophylaxie avait démarré selon les recommandations. La réalisation du génotypage fœtal en parallèle montre un dépistage anténatal RHD positif à 2 reprises en avril et mai 2018.
Lors de la consultation pour les résultats du génotypage fœtal, la sage-femme a découvert que le géniteur porte une carte de groupe avec un antigène RH-1. Il s’agit du même géniteur pour les deux grossesses. Devant l’incohérence des résultats du génotype fœtal par rapport aux phénotypes des parents et le désarroi du couple, une demande d’expertise a été adressée à l’EFS.
L’analyse sérologique a confirmé le groupage ABO RH-KEL1 pour les 2 parents caucasiens :
Mère : A D-C-E-c+e+K- et Père : O D-C+E-c+e+K+
L’analyse par biologie moléculaire du gène RHD a confirmé le phénotype de la mère : délétion homozygote du gène RHD, correspondant au phénotype D négatif
L’analyse du gène RHD chez le père était plus complexe et a montré après séquençage, une mutation rare déjà décrite en 2007.
Discussion Conclusion Nous rapportons un cas original de génotype fœtal positif chez des parents de phénotypes RH :-1, correspondant à une mutation rare chez le père.
Ce cas illustre les difficultés pouvant être générées par des discordances entre la sérologie et l’analyse génotypique : difficultés de prise en charge (fallait-il continuer une immunoprophylaxie anti-D?) et les conséquences psychologiques (mise en doute de la paternité).
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P-070 - Validation du panel d’hématies traitées par DTT 0,2 M pour la RAI des patients traités par Daratumumab (DARA) (DARZALEX)
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Khalloufi M. (1), Bourguignat L. (1), Maenulein E. (1), Vinatier I. (1), Nguyen T. (1), Leprêtre A. (1), Delataille V. (1), Chami B. (1), Bouly N. (1), Amiranoff D. (1), Albinni S. (1), Levy C. (1), Fihman V. (1), François A. (1), Pirenne F. (1), Dehaupas J. (1), Sauvage C. (1), Cieplucha A. (1), Vathananonh M. (1), Mercadier A. (1), Chamillard X. (1), Lequitte P. (1)
Présentateur : Levy Camille
Etablissement : (1) EFS IDF , Ivry Sur Seine, FRANCE
Introduction:
Pour pallier l’interaction du DARA (anti-CD38) qui perturbe la RAI des patients traités, nous avons validé la RAI sur panel traité par DTT 0.2M (qui détruit le CD38 des GR), par une étude comparative de 163 échantillons entre les sites Pitié-Salpêtrière et Avicenne du LBM-EFS-IDF
Matériels et méthodes
Préparation hématies traitées par DTT
Panel CNRGS
DTT (Sigma) : 1g dans 33 ml de Tampon PBS ; mélange 1 volume de GR et 4 volumes de DTT, incubation 30 min à 37°C puis lavage. Le traitement est validé par la preuve de la destruction de l’antigène KEL1 et/ou du CD38
CQI anti-FY1, Daratumumab
Gels Biorad ID Coombs/Liss
Echantillons
38 plasmas de patients non immunisés, traités par DARA.
24 plasmas de patients non immunisés, traités par DARA, auxquels sont rajoutés des alloanticorps de spécificités anti-RH, FY, JK et MNS.
101 plasmas de patients non traités, mélangés volume à volume avec du DARA (500µg/ml)
Résultats
Au niveau des 2 sites, la RAI est négative sur hématies traitées par DTT pour les 139 plasmas contenant du DARA, sans alloanticorps. Identification sans ambiguïté des alloanticorps des 24 échantillons. 7 échantillons dont 3 avec alloanticorps ont été repris sur 3 jours successifs, les alloanticorps ont toujours été identifiés
Conclusion :
Dans cette étude, nous avons démontré que l’utilisation du panel traité par DTT a permis de rendre interprétable la RAI en cas de traitement par DARA chez les patients immunisés ou non. Tous les allo-anticorps dans les mélanges testés ont été identifiés. La RAI sur hématies traitées par DTT est robuste et reproductible. Elle peut être utilisée en routine pour assurer la sécurité transfusionnelle des patients sous DARA.
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P-071 - Expression KEL1/2 affaiblie et discordance phénotype-génotype : nouveaux variants KEL
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Monfort M. (1), Maggipinto G. (1), Gothot A. (1), Durieux-Roussel E. (3), Chiaroni J. (3,4), Rodenbach M. (2), Goossens D. (2), Bailly P. (4)
Présentateur : Monfort Mélanie
Etablissement : (1) CHU Liège, Laboratoire d'Immuno-Hématologie, Liege, BELGIQUE; (2) Service Francophone du Sang, Namur, BELGIQUE; (3) Etablissement Français du Sang PACA Corse, Laboratoire Immuno-Hématologie, Marseille, FRANCE; (4) Aix Marseille Univ, CNRS, EFS, ADES, Biologie des Groupes Sanguins, Marseille, FRANCE
Contexte Les anti-KEL sont cliniquement importants dans le bilan immunologique. Aussi, nous avons étudié l’ADNg de patients présentant un phénotype KEL incertain ou une discordance phénotype-génotype.
Méthodes Détermination du phénotype KEL1 à l’aide des clones MS-56 (microcolonne) et K.1.1.21.HM.EF (microplaque) et KEL2 avec un anti-KEL2 polyclonal et monoclonal (microcolonne, anti-k Lk1). Une exploration par adsorption-élution (anti-KEL1 clone MS56, anti-KEL2 polyclonal) a été réalisée sur les échantillons KEL :1,-2 ainsi que sur les échantillons KEL:w1,2 (n=2) ou 1,w2 (n=2). Le génotype KEL*01/*02 a été déterminé via les kits KKD-Type, BAGene, BeadChip HEA, Immucor et un séquençage exonique.
Résultats Quatre discordances génotype-phénotype ont été relevées, dont trois associées à une très faible expression de l’antigène KEL2 ou KEL1 décelée uniquement par absorption-élution. Les SNP observés sont: c.1537C>T (p.Arg513Trp) associé à 2 SNP synonymes c.648C>T et c.1680A>C (n=2), c.1088G>A (p.Ser363Asn, KEL*02M.01, n=1) chez trois sujets KEL:1,-2 KEL*01/*02 et le SNP non-sens c.1546C>T (p.Arg516X) chez un individu KEL:-1,2 KEL*01/*02 définissant un nouvel allèle KEL*01 nul. Les SNP synonymes c.1899A>G et c.1680A>C ont été retrouvés séparément chez 2 sujets KEL:w1,2 et le phénotype KEL:1,w2 a été associé au SNP non-sens c.1934C>T (p.Ala645Val).
Conclusion Cette étude réalisée à partir de 19.255 patients a permis l’identification de 5 allèles décrits: KEL*02M.01, KEL*02M.17, KEL*01(p.Leu633Leu), KEL*01(p.Pro633Pro), KEL*02(p.Ala645Val), un nouvel allèle KEL*02M(p.Arg513Trp) et un nouvel allèle KEL*01N(p.Arg516X) démontrant l’intérêt d’explorer toute ambiguïté KEL1/2.
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P-072 - DaraEx® : le graal de la transfusion?
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Winckert A. (1), Monfort M. (1)
Présentateur : Winckert Alexandre
Etablissement : (1) CHU de Liège, Liege, BELGIQUE
Introduction Le daratumumab (dara), anticorps monoclonal ciblant le CD38 utilisé dans le traitement du myélome multiple, interfère avec les tests pré-transfusionnels réalisés en méthode indirecte à l’antiglobuline (TIA) générant des réactions faussement positives pouvant masquer un allo-anticorps ou mimer un anticorps anti-public. Plusieurs stratégies ont été proposées afin d’éliminer ces interférences, comme l’utilisation de globules rouges traités au dithiothréitol (DTT) ou la sélection de poches antigènes-compatibles. Ces techniques présentant plusieurs désavantages, d’autres alternatives comme le CD38 soluble ou un anticorps anti-CD38 (DaraEx®) ont été proposées afin inhiber l’effet agglutinant du dara.
Matériel et méthodes Après traitement des hématies-tests par le DaraEx® (Inno-train®), des RAI et tests de compatibilités ont été réalisés en technique micro-colonne, avec le serum de 5 patients sous dara à la fois sur sérum natif et sérum additionné (V/V) d’un anticorps de faible titre (-KEL1, -RH4, -MNS1, -FY1 et -JK2).
Résultats L’utilisation du DaraEx® a permis d’inhiber totalement l’agglutination de l’anti-CD38 à la surface des hématies. Les allo-anticorps ajoutés ont tous été détectés.
Conclusion Le DaraEx® présente de nombreux avantages par à rapport aux techniques classiques : inhibition complète de la fixation de l’anti-CD38 sur les hématies, rapidité, simplicité d’utilisation et absence de destruction des allo-anticorps éventuellement présents. De plus, celui-ci, contrairement au DTT, permet la conservation de l’intégrité des antigènes globulaires, en particulier le Kell. Cependant, cette substance reste onéreuse, la rendant difficilement utilisable en routine.
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P-073 - Daratumumab et interférences au laboratoire d’IH : 2015 -2018, retour d’expérience de l’EFS Ile-de-France
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Maenulein E. (2), Goumard S. (2), Fihman V. (2), Francois A. (2), Pirenne F. (2), Vinatier I. (2), Klaren J. (2), Nguyen T. (2), Lepretre A. (2), Levy C. (2), Khalloufi M. (2), Chami B. (2), Bouly N. (2)
Présentateur : Vinatier Isabelle
Etablissement : (1) EFS Ile de France, site de l'hôpital St Antoine, Paris, FRANCE; (2) EFS Ile-de-France, Paris, FRANCE
Le Daratumumab (DARA) est un anti-CD38 de plus en plus largement utilisé, essentiellement dans le traitement du myélome. Pour le laboratoire d’IH, ce traitement est à l’origine d’une réaction qualifiée de « aspécifique » en TIA qui peut masquer la présence d’anticorps (Ac) d’intérêt transfusionnel à la RAE et à l’EDC. Initialement, les patients, transfusés en CGR phénocompatibles RH KEL1, ont bénéficié systématiquement d’un phénotypage étendu (PE) destiné à sécuriser la prise en charge transfusionnelle. Progressivement, la validation, puis le déploiement d’un panel de GR-tests stables, traités « maison » par le DTT 0.2 M pH 7.0, a permis de disposer d’un résultat de RAI sans délai, en présentant néanmoins le risque de méconnaître certains Ac, anti-KEL notamment.
L’objet de ce travail rétrospectif est de dresser le bilan de l’allo-immunisation anti-érythrocytaire des patients traités en IDF depuis 2015 afin d’évaluer l’actuelle stratégie transfusionnelle. Sur 807 patients identifiés informatiquement comme traités par DARA, 89 % d’entre eux ont reçu au moins un PSL. Seuls 2 % présentent un Ac d’intérêt transfusionnel, majoritairement détecté AVANT le traitement et chez des patients traités pour une indication autre qu’un myélome. Un cas anti-RH1 détecté APRES transfusion de CP reste suspect (immunisation ou réactivation ?).
Ces résultats confirment le faible taux d’immunisation des patients traités pour un myélome. La disponibilité d’un résultat de RAI fiable et rapide rend inutile la réalisation d’un PE. Le respect du phénotype KEL1 est incontournable mais celui du phénotype RH dépend du contexte clinique (âge, sexe, pathologie) et non du traitement par le DARA.
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P-074 - Cas d’allo-immunisation anti-Vel : identification sérologique et confirmation par génotypage
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Figueres M. (1), Filosa L. (1), Izard C. (1), Durieux-Roussel E. (1), Dettori I. (1), Laget L. (1)
Présentateur : Figueres Magali
Etablissement : (1) Etablissement français du sang PACA, Marseille, FRANCE
Le système Vel comprend un seul antigène de grande fréquence: l’antigène Vel exprimé chez plus de 99.9% de la population. Le phénotype VEL:-1 est exceptionnel, le principal mécanisme moléculaire aboutissant à ce phénotype est une délétion de 17 paires de bases (c64_80del17) dans l’exon 3 du gène SMIM1 aboutissant à l’absence totale de la protéine à la surface du GR.
Nous rapportons le cas d’une patiente née en 1930 (O RH1,2,-3,-4,5) pour qui le bilan pré-transfusionnel en vue d’une chirurgie orthopédique montre une RAI positive avec une pan-agglutination adressée au laboratoire IHE de Marseille. Après différentes explorations sérologiques : phénotype super-étendu, auto-adsorption, allo-adsorption, profil réactionnel sur hématies traitées par différentes enzymes: un anti-Vel est suspecté, un phénotype est alors réalisé. La patiente est bien VEL :-1 et l’EDCL réalisée entre un GR Vel négatif et le plasma de la patiente s’avère négative. Le laboratoire IH de Marseille disposant d’un plateau de génotypage érythrocytaire, la délétion de 17 paires de bases est recherchée par une technique de discrimination allélique. La présence de la délétion à l’état homozygote confirme le phénotype exceptionnel VEL :-1. Des échantillons ont été envoyés au CNRGS pour confirmation et enregistrement.
Le génotypage est un outil complémentaire de la sérologie et permet de pallier à certaines limites de celle-ci. Pour les allo-immunisations complexes il est un outil précieux et confirme certains caractères « exceptionnels » au niveau moléculaire.
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P-075 - Mise en évidence et exploration d’un phénotype rare D--
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Bichel N. (1), Filosa L. (1), Gautier A. (1), Gouvitsos J. (2), Izard C. (1), Laget L. (1), Durieux-Roussel E. (1)
Présentateur : Bichel Nelly
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang PACA-Corse, Marseille, FRANCE; (2) Etablissement Français du Sang PACA-Corse, Saint-Laurent Du Var, FRANCE
Cette étude décrit la prise en charge par l’EFS PACA-Corse, d’un patient immunisé présentant un phénotype rare. Un bilan Immuno-hématologique (ABOD-RHK+RAI) nous est adressé en vue d’une transfusion.
La technique de première intention pour l’ABOD-RHK est réalisée sur l’automate Qwalys (Diagast®). La détermination de son phénotype A RH1 ne présente pas d’ambiguïté, cependant on observe l’absence de tous les antigènes antithétiques du RHCE.
Un résultat identique est obtenu lors de la réalisation d’une technique de deuxième intention en technique filtration (OCD®). Le dépistage de la RAI s’avère positif et l’identification en technique filtration (OCD®) met en évidence un anti-M associé à un anti-C actif uniquement en papaïne.
Afin de confirmer ce phénotype rare RH1,-2,-3,-4,-5 et de déterminer le mécanisme moléculaire à l’origine de ce phénotype exceptionnel la biologie moléculaire est réalisée. Les explorations du gène RHD et RHCE par technique Bioarray Immucor® suggère la présence d’un allèle D sauvage et d’une délétion des exons 3 à 7 du gène RHCE avec la présence de l’insertion des 109pb dans l’intron 1. Afin d’affiner cette exploration un séquençage des 10 exons du gène RHCE est réalisé. Le séquençage permet de distinguer la présence d’un gène hybride RHD_RHCE : RHCE-D(2-9)-CE ou RHCE-D(3-9)-CE. Les mécanismes moléculaires de conversion génique, de délétion de nucléotide ou de modification du site d’épissage ont déjà été décrits comme pouvant aboutir à ce phénotype.
Ce profil permet de confirmer la présence d’un phénotype rare D-- possiblement D--(SH) si l’exon 2 provient du gène RHD. Le patient a été orienté vers le CNRGS pour confirmation du phénotype rare.
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P-076 - RAI pan agglutinée : à propos d’un artefact de laboratoire
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Anselme Martin S. (1), Bronnert M. (1), Helmer C. (1), Giroux Lathuile C. (1)
Présentateur : Anselme Martin Sophie
Etablissement : (1) EFS Auvergne Rhones Alpes, La Tronche, FRANCE
Une RAI est réalisée dans le cadre d’un bilan pré opératoire (Coronarographie) chez un patient présentant une cardiopathie dilatée et une insuffisance cardiaque sans aucun antécédent transfusionnel. L’identification est pan agglutinée avec témoin autologue positif. Le laboratoire d’IHE suspecte la présence d’auto anticorps toutefois, le patient ne présente aucun signe clinique et biologique d’hémolyse (Hb=177g/l). Le test direct à l’antiglobuline est négatif. Le traitement du sérum du patient au Dithiotréitol est non concluant et le TDA élargi aux spécificités IgA, IgM et Igc est négatif.
Devant l’incohérence entre clinique et biologie, nous suspectons un artefact de laboratoire dont la cible pourrait être un stabilisant, un conservateur, ou un antibiotique provoquant une agglutination non spécifique des hématies du panel et des hématies autologues.
Afin d’éliminer cet artéfact, nous réalisons la technique dite du « Coombs lavé » en réalisant la phase de sensibilisation entre les hématies tests lavées et le plasma du patient en Coombs indirect tube pendant 45 minutes. Après lavage et remise en suspension, on procède à une lecture directe sur carte gel Coombs.
Cette technique, en éliminant les artéfacts, a permis de négativer la RAI et a évité la mise en place de consignes transfusionnelles particulières.
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P-077 - Evaluation au CNRHP de l’automate IH-500 (Bio-Rad®) pour le microtitrage des anti-D (anti-RH1)
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Beaud J. (1), Delaby H. (1), Toly-Ndour C. (1), Mailloux A. (1), Huguet-Jacquot S. (1)
Présentateur : Huguet-Jacquot Stephanie
Etablissement : (1) Centre National de référence en Hémobiologie Périnatale - Hôpital Saint Antoine, Paris, FRANCE
Le microtitrage anti-D, technique d’hémagglutination en support gel sur hématies R0r (RH : 1,-2,-3,4,5) permet de quantifier les faibles taux d’anti-D grâce à une gamme de standard anti-D. Réalisée depuis 1999 au CNRHP et automatisée sur Evo clinical Base Tecan en 2008 (dilutions et distribution), elle est adaptée à la prophylaxie Rh. L’objectif de l’étude était d’évaluer la technique sur l’IH-500 de Bio-Rad® en comparaison avec celle du CNRHP.
Sur IH-500, la réactivité des réactifs Bio-Rad® a été comparée à celle des réactifs du CNRHP (R0r, standard anti-D). Les performances de la méthode ont été évaluées à l’aide de 3 CQI (2 CNRHP et 1 Bio-Rad®) sur R0r papaïnées PLC et natives NLC. Enfin une comparaison de méthode à partir de sérums de patientes variant de 1,5 à 48ng/ml a été faite.
Les résultats des 3 CQI sont comparables entre les différents réactifs utilisés. Il n’y a pas de différence significative entre les 2 types d’hématies sauf pour la limite de détection: 1,5ng/ml en PLC - 6ng/ml en NLC. Pour les 3 CQI, les tests de répétabilité, reproductibilité sur les rangs de dilution ont des CV entre 0 à 15%, performances similaires à celles retrouvées avec l’Evo Clinical Base. La corrélation avec la technique CNRHP réalisée sur 50 échantillons en PLC et 44 échantillons en NLC a été satisfaisante (Deming PLC : r2=0.80 Y=0.89X+0.78 – NLC : r2=0.86 Y=1.08X-0.25).
Le microtitrage anti-D sur l’IH-500 offre des performances similaires à la méthode réalisée au CNRHP. L’IH-500 permet une lecture automatisée des gels. Cependant, il ne dispose pas d’algorithme de calcul ni d’interprétation permettant un rendu des concentrations en anti-D qui reste manuel nécessitant un personnel formé.
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P-078 - Prise en charge des hémorragies foeto-maternelles chez des patientes RH1 partiel : à propos de 3 cas.
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Delaby-Fekkar H. (1), Huguet-Jacquot S. (1), Bourtafa N. (1), Toly-Ndour C. (1), Mailloux A. (1)
Présentateur : Delaby-Fekkar Helene
Etablissement : (1) CNRHP, Paris, FRANCE
En cas d’évènement immunisant chez les patientes de phénotype RH1 négatif ou partiel enceintes d’un fœtus RHD positif, la dose d’IgRh qu’il est recommandé d’injecter afin de prévenir l’immunisation anti-D est adaptée à la quantification de l’hémorragie foeto-maternelle (HFM). La négativation du test est attendue dans les 24 h suivant l’injection (jusqu’à 72h pour les HFM massives). Celle-ci est très difficile à obtenir chez les patientes de phénotype RH1 partiel, malgré l’injection de doses successives d’IgRH, en quantité bien supérieure à celles qui auraient été nécessaires chez les patientes RH1 négatif. Nous présentons ici trois cas illustrant ces difficultés.
Mme O, avec un variant RhD partiel de type 4.0, Mme D, avec un variant « weak » D rare ou partiel méconnu et Mme N avec un variant RhD partiel de type 4.0, ont eu toutes 3 à l’accouchement une HFM, respectivement à 44, 45 et 9 hématies fœtales pour 10 000 hématies adultes. La négativation du test n’a été objectivée qu’après respectivement six doses à J 19 et 8 doses d’IgRH 200 µg à J 20 pour Mmes O et D (soit 4 et 6 doses de plus que pour une patiente RH :-1). La négativation n’a pu être obtenue pour Mme N après 2 doses. Les examens directs à l’antiglobuline se sont tous positivés après injection ; les microtitrages anti-D post-injection étaient largement inférieurs à ceux attendus.
Les IgRH se fixent sur les hématies des patientes de phénotype RHD partiel, laissant une très faible partie d’IgRH circulante pouvant se fixer à la surface des hématies fœtales. Ceci explique la nécessité de recourir à des doses plus importantes chez ces patientes pour obtenir la négativation des tests de quantifications.
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P-079 - Altération du mécanisme d’épissage dans l’affaiblissement de l’expression membranaire de l’antigène D
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Raud L. (1), Vigneron L. (1), Ka C. (1,2), Gourlaouen I. (1), Callebaut I. (3), Férec C. (1,2), Le Gac G. (1,2), Fichou Y. (1)
Présentateur : Fichou Yann
Etablissement : (1) UMR1078 Génétique, Génomique Fonctionnelle et Biotechnologies (Inserm, EFS, UBO), Laboratoire d'Excellence GR-Ex, Brest, FRANCE; (2) Laboratoire de Génétique Moléculaire et Histocompatibilité, CHRU de Brest – Hôpital Morvan, Brest, FRANCE; (3) MPMC, Sorbonne Universités – UMR CNRS 7590, UPMC Univ Paris 06, Muséum d’Histoire Naturelle, IRD UMR 206, Paris, FRANCE
Dans le système sanguin érythrocytaire Rh, il est communément admis que la substitution d’un aminoacide localisé dans un domaine transmembranaire ou intracellulaire de la protéine RhD entraine un affaiblissement de l’expression de l’antigène D à la membrane des globules rouges, directement lié à la modification de la structure du polypeptide. De récents travaux ont montré l’effet délétère de substitutions nucléotidiques exoniques « profondes » sur l’expression des transcrits par altération du mécanisme d’épissage. Par ailleurs, nous avons récemment montré l’implication de ce mécanisme sur la réduction partielle ou totale de l’expression de l’antigène D indépendamment de la substitution de l’acide aminé. Dans le but d’évaluer de manière globale l’effet de nombreuses substitutions nucléotidiques sur la structure et l’expression des transcrits et potentiellement sur l’expression de l’antigène D, 37 variants faux-sens naturels répertoriés dans les exons 6 et 7 du gène RHD ont été étudiés par une approche « minigène » semi-quantitative. Une augmentation significative de l’exclusion de l’exon d’intérêt, c’est-à-dire une diminution de la quantité de transcrit « normal », a été observée pour 14 variants (37,8 %). De plus, une analyse de la structure 3D de ces protéines mutantes dans l’hétérotrimère RhAG-RhD-RhD suggère que le changement d’acide aminé n’altère pas systématiquement la structure et/ou les interactions intra-/intermoléculaires. En accord avec nos précédents résultats, ces expériences semblent donc confirmer que l’altération de l’épissage est un mécanisme commun et sous-estimé pour expliquer la diminution d’expression de l’antigène D à la membrane des globules rouges.
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P-080 - Etude des variants RHD maternels à l’origine de résultats indéterminés de génotypage RHD fœtal non invasif
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Alluin G. (1), Floch A. (2), Dourieux S. (1), Delsalle A. (1), Pirenne F. (2), Manteau A. (1), Fontaine O. (1), Tournamille C. (2)
Présentateur : Alluin Gauthier
Etablissement : (1) EFS Hauts-de-France-Normandie, Lille, FRANCE; (2) EFS Ile-de-France, INSERM U955 Equipe 2, IMRB, Univ Paris-Est Créteil, Labex GR-Ex, Créteil, FRANCE
L’objectif de cette étude est de caractériser les variants RHD maternels à l’origine de résultats indéterminés de génotypage RHD fœtal sur plasma maternel dus à une amplification précoce d’au moins l’un des exons du gène RHD.
Matériel et méthodes Sur 2004 prélèvements testés du 01/12/17 au 01/12/18 au laboratoire de l’EFS HFNO, 44 (2,2%) ont présenté un signal précoce d’au moins l’un des exons testés. Après extraction de l’ADN cellulaire, le gène RHD maternel est caractérisé sur puce à ADN dans le laboratoire IHM de l’EFS IDF.
Résultats Les allèles RHD variants identifiés :
- dans la population afro-antillaise (n=20) : RHD psi (45%), RHDIIIa-CE(4-7)-D (45%), hétérozygote composite RHD psi/RHDIIIa-CE(4-7)-D (10%)
- dans la population caucasienne (n=18) : délétion du gène RHD (33,3%), possible RHD (16,7%), RHDIIIa-CE(4-7)-D (11,1%), RHD-CE(3-9)-D (11,1%), RHD faibles de type 1, 2 , 5 ou 11 (22,2%), DV type2 ou DBS1 ou DV type7 (5,6%)
- dans la population originaire d’Afrique du Nord (n=4) : RHD psi (25%), RHD-CE(3-9)-D (25%), RHD-CE(3-7)-D (25%), RHD faible de type 11 (25%)
- chez la patiente du proche Orient 1 allèle RHDIIIa-CE(4-7)-D
- chez la patiente d’Amérique du Sud 1 allèle RHDIIIa-CE(4-7)-D.
Conclusion Une plus grande diversité de variants est observée dans la population caucasienne qu’afro-antillaise. 65 % des variants identifiés sont des allèles RHD nuls dont certains exprimant un antigène RH2 partiel ; en accord avec le génotypage fœtal. D’autres situations inattendues sont retrouvées avec des antigènes RH1 identifiés comme faible ou partiel. Ceci souligne l’intérêt de proposer un génotypage RHD maternel en cas de résultats indéterminés de génotypage fœtal non invasif.
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P-081 - Expérience de l'EFS de Montpellier dans les phénomènes de polyagglutinabilité acquise
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Deray M. (1), Chevallier M. (1), Conte A. (1), Simon N. (1), Bardiaux L. (1), Bouix O. (1)
Présentateur : Deray Maud
Etablissement : (1) EFS Occitanie, Montpellier, FRANCE
La polyagglutinabilité acquise est un phénomène transitoire qui survient lorsque des antigènes dit cryptiques sont révélés par une pathologique infectieuse ou maligne. La majorité de la population possède naturellement dans son sérum des anticorps naturels dirigés contre ces antigènes, « normalement » inaccessibles.
Ces antigènes étant présents notamment sur les hématies, l’anémie est une des manifestations cliniques de la polyagglutinabilité. Les patients doivent recevoir des concentrés de globules rouges et de plaquettes déplasmatisés pour ne pas aggraver l’hémolyse par apport d’anticorps de donneurs via la transfusion.
Les polyagglutinabilités sont de différents types en fonction de l’antigène cryptique révélé par action enzymatique. Elles peuvent être mises en évidence et classées au laboratoire grâce à l’utilisation de lectines.
Ce travail présente quatre cas de polyagglutinabilités diagnostiqués au laboratoire d’immuno-hématologie receveur de l'EFS de Montpellier. Nous y détaillons le contexte clinique, les examens effectués au laboratoire pour identifier la polyagglutinabilité grâce à une gamme de lectines, les interférences de cette polyagglutinabilité avec les analyses immuno-hématologiques et les conséquences transfusionnelles.
Le premier cas est celui d'une polyagglutinabilité de type T chez un enfant de 4 mois présentant un syndrome hémolytique et urémique, pour lequel la transfusion d'un CGR non déplasmatisé a aggravé le phénomène d'hémolyse.
Les trois cas suivants sont des cas de polyagglutinabilité de type Tn chez des patients plus âgés (83, 66 et 79 ans respectivement) entrainant une fausse positivité au test de contrôle ultime au lit du malade.
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P-082 - Transfusion fœtale in utero après immunisation anti-RH1(D) sévère chez une primipare : à propos d’un cas.
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Delaby-Fekkar H. (1), Toly-Ndour C. (1), Huguet-Jacquot S. (1), Maisonneuve E. (1), Cortey A. (1), Mailloux A. (1)
Présentateur : Delaby-Fekkar Helene
Etablissement : (1) CNRHP, Paris, FRANCE
Il est souvent dit qu’une primo-immunisation anti-RH1 n’induit ni anémie fœtale sévère ni maladie hémolytique du nouveau-né (MHNN) et que l’immunisation ne devient dangereuse qu’à partir de la 2nde grossesse. Nous rapportons le cas d’une patiente dont l’expression clinique de l’allo-immunisation anti-RH1 a d’emblée été grave, dès la 1ère grossesse.
Mme K, primipare, présentait une RAI négative à 20 SA. A 24 SA, un anti-RH1 de concentration importante apparait (0,6 µg/mL et titre en test indirect à l’antiglobuline (TIA): 16). Celle-ci progresse très fortement à 28 SA (11,4µg/l, titre en TIA à 128) et un anti-C apparait. Le suivi du risque d’anémie fœtale par vélocimétrie à l’artère cérébrale moyenne hebdomadaire est alors mis en place. Dès 30 SA, l’échographie montre des signes d’anémie fœtale sévère. La concentration est alors de 44µg/ml, le titre en TIA est >256. 3 transfusions in utero (TIU) sont effectuées (hémoglobine initiale fœtale à 5,4g/dl). Cette patiente va développer 2 allo-anticorps suite aux TIU malgré le respect de son phénotype étendu: anti-E (RH3) et anti-S (MNS3) du fait d’une incompatibilité fœtale. La naissance est déclenchée à 37SA. La prise en charge post-natale nécessitera 5 transfusions, la dernière à 4 mois de vie.
Ce cas illustre la possibilité d’une expression clinique très sévère (anémie fœtale sévère et MHNN) du fait d’une allo-immunisation anti-RH1 dès la première grossesse, sans évènement immunisant antérieur. Il montre aussi l’importance d’une bonne coordination clinico-biologique ainsi que d’un suivi clinique adapté à la concentration en anticorps (vélocimétries dès une concentration en anti-RH1 supérieure à 1µg/ml).
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P-083 - Hémolyse post-transfusionnelle retardée chez un drépanocytaire porteur d’une immunisation multiple
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Helmer C. (1), Anselme Martin S. (1), Bronnert M. (1), Giroux Lathuile C. (1)
Présentateur : Giroux Lathuile Claudine
Etablissement : (1) Etablissement Français du sang, La Tronche, FRANCE
La transfusion reste aujourd’hui un des traitements majeurs de la drépanocytose, exposant les patients à deux effets indésirables retardés qui sont l’allo-immunisation et le syndrome d’hémolyse post-transfusionnelle retardée (HPTR).
Nous aborderons ici, le cas d’un jeune patient né en 2005 porteur d’une drépanocytose homozygote. Chez ce patient, une immunisation multiple surviendra dès les premières transfusions avec apparition d’un allo-anticorps anti-KEL3 puis d’un allo-anticorps anti-FY3, d’un allo-anticorps anti-JK2 et d’un allo-anticorps anti-MNS3.
En septembre 2017, à la suite de transfusions pour une crise vaso-occlusive (CVO) résistante, il présentera un tableau d’hémolyse post-transfusionnelle retardée sévère avec anémie profonde ayant nécessité plusieurs semaines d’hospitalisation. Deux nouveaux allo-anticorps seront alors mis en évidence : un allo-anticorps anti-RH10 et un allo-anticorps anti-RH20.
Cet incident reflète la nécessité d’évaluer le risque d’HPTR et de ne transfuser qu’en cas de réelle indication ces patients « à risque » tout en réalisant un suivi post-transfusionnel rigoureux (électrophorèse de l’hémoglobine) afin de faire un diagnostic précoce pour éviter toute nouvelle transfusion.
Dans ce contexte, l’indication de greffe de cellules souches hématopoïétiques a été posée chez ce patient nécessitant une organisation minutieuse du support transfusionnel en étroite collaboration avec les cliniciens, le Centre National de Référence des Groupes Sanguins et la Banque Nationale de Sang de Phénotype Rare.
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P-084 - Titrage anti-D (RH1) en technique tube : Paramètres influençant les résultats du titre et du score
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Adiogo A. (1), Huguet-Jacquot S. (1), Delaby H. (1), Mailloux A. (1), Toly-Ndour C. (1)
Présentateur : Toly-Ndour Cecile
Etablissement : (1) Unité fonctionnelle biologique et d'expertise en immuno- hématologie périnatale, Centre National de Référence en Hémobiologie Périnatale, Hôpital Saint-Antoine, Paris, FRANCE
Le titrage par la méthode en tube en milieu salin (technique de référence) reste actuellement la méthode la plus utilisée en France pour quantifier les anticorps anti-érythrocytaires dans un contexte de grossesse. Des titres seuils ont pu être définis pour chaque spécificité d’anticorps pour déclencher un suivi échographique fœtal spécifique, à la recherche de signes indirects d’anémie fœtale sévère. Cependant, cette méthode de titrage est assujettie à des variabilités intra- et interlaboratoires importantes.
Le but de notre étude était de déterminer les facteurs qui pouvaient être à l’origine de ces variabilités, pour le titrage anti-D, tant au niveau des résultats du titre que du score.
Nous avons réalisé des titrages en tube en faisant varier différents paramètres de manière unilatérale. L’impact de la concentration, du phénotype et de l’utilisation d’un mélange ou non d’hématies-test, de la concentration en antiglobuline, du temps d’incubation, de la vitesse de centrifugation, du délai de lecture après centrifugation et de la lecture du titre et du score par différents opérateurs a été évalué.
Les résultats du titre et du score anti-D varient de manière significative en fonction de la concentration des hématies tests et de l’antiglobuline utilisée, du phénotype des hématies tests, et de l’opérateur effectuant la lecture (p < 0.05, test de Wilcoxon). Si ces paramètres n’ont qu’un impact mineur pris individuellement, leur addition peut devenir cliniquement significative.
La généralisation, à l’ensemble des laboratoires, d’une méthode standardisée et détaillée, englobant l’étape de lecture, pourraient permettre de limiter ces variabilités.
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P-085 - Performances de la méthode de titrage des anticorps anti-érythrocytaires sur carte gel Liss Coombs IgG sur l’automate IH-500 (Bio-Rad®)
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Beaud J. (1), Adiogo A. (1), Huguet-Jacquot S. (1), Delaby H. (1), Mailloux A. (1), Toly-Ndour C. (1)
Présentateur : Toly-Ndour Cecile
Etablissement : (1) Unité fonctionnelle biologique et d'expertise en immuno- hématologie périnatale, Centre National de Référence en Hémobiologie Périnatale, Hôpital Saint-Antoine, Paris, FRANCE
L’arrêté du 15 mai 2018 relatif aux examens d’immuno-hématologie érythrocytaire ouvre la voie à l’utilisation de méthodes de titrage d’anticorps en carte-gel, qui ont l’avantage de pouvoir être automatisées jusqu’à l’étape de lecture.
Dans ce contexte, nous avons évalué les performances de la méthode de titrage en carte-gel Liss Coombs IgG sur l’automate IH-500 (Bio-Rad®). Une comparaison avec la méthode de titrage en tube a également été réalisée, afin de définir des valeurs seuils pour le déclenchement d’une surveillance échographique fœtale adapatée.
Les tests de répétabilité et de reproductibilité, effectués à partir des scores du CQI anti-RH1 préparé au CNRHP montrent des CV proche de 2% sur l’IH-500, comparativement aux valeurs de 6% à 20% établies pour la méthode manuelle de titrage en gel ou les méthodes de titrage en tube.
Les titres obtenus par les méthodes tubes et gel ont été comparés pour 122 échantillons de spécificités différentes : 105 échantillons avaient des valeurs supérieures en technique gel, 15 des titres identiques et 2 des titres inférieurs.
Les écarts de titre les plus importants (en moyenne supérieurs de 2 à 3 dilutions) concernaient les anticorps du système RH. Les spécificités anti-KEL1 et anti-MNS1 comptaient le plus d’échantillons ayant des titres égaux, voire inférieurs d’une dilution, en technique gel.
Si les seuils définis pour les titrages en tube semblent pouvoir être extrapolés à la technique gel, il sera probablement nécessaire, pour certaines spécificités, de les revoir à la hausse, sous couvert d’études avec des données cliniques, afin d’éviter d’induire un suivi de grossesse lourd, anxiogène et inutile, pour un certain nombre de patientes.
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P-086 - Génotypage RHD fœtal non invasif : validation stabilité pré-analytique >48h
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Rabut-Piccione E. (1), Charbonnier L. (1), Le Flem L. (1)
Présentateur : Rabut-Piccione Elodie
Etablissement : (1) Laboratoire Eurofins Biomnis, Ivry-Sur-Seine, FRANCE
Le génotypage RHD fœtal sur plasma maternel est proposé chez toutes les femmes RH:-1 de conjoint RH:1 ou de statut RH1 non connu, dès 11 semaines d’aménorrhée. La trousse Free DNA Fetal kit® RhD (Jacques Boy) prévoit une stabilité pré-analytique courte, de 48h à température réfrigérée ou ambiante sur sang total EDTA.
Objectif Valider une stabilité pré-analytique >48h pour rendre possible la réalisation de cet examen sur des prélèvements non décantés ayant un délai d’acheminement long.
Méthode 1/ Etude de la stabilité pré-analytique sur tubes EDTA conservés à température réfrigérée lorsque la centrifugation est réalisée à J5 du prélèvement, pour 21 échantillons de patientes dont le fœtus a préalablement été déterminé de génotype RHD positif. 2/ Etude de la stabilité sur tubes Cell-Free DNA (Streck) centrifugés à J10 et J14 : comparaison aux résultats obtenus sur EDTA pour 31 patientes.
Résultats 1/ 48% de génotypages indéterminés pour les prélèvements sur tubes EDTA centrifugés à J5 du prélèvement, mais aucun faux négatif. 2/ Concordance satisfaisante entre tubes EDTA dans les conditions standards et tubes Cell-Free DNA : 77,4% de concordance à J10 et 83,3% à J14. Une seule discordance : résultat positif sur EDTA trouvé négatif à J10 sur Cell-Free DNA, à relativiser car tout premier résultat négatif fait l’objet d’un contrôle sur un second prélèvement.
Conclusions Validation de la stabilité pré-analytique sur tubes Cell-Free DNA centrifugés jusqu’à 14 jours après le prélèvement, permettant d’éviter une décantation manuelle pour les échantillons au délai d’acheminement long. L’étude de la stabilité de l’ADN fœtal libre sur tubes EDTA centrifugés à J5 mérite d’être poursuivie.
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P-087 - Anti-Jra (JR1) et anti-M (MNS1) responsables d’anémie fœtale sévère : un mécanisme d’action commun ?
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Toly-Ndour C. (1), Huguet-Jacquot S. (1), Delaby H. (1), Maisonneuve E. (2), Cortey A. (3), Mailloux A. (1)
Présentateur : Toly-Ndour Cecile
Etablissement : (1) Unité fonctionnelle biologique et d'expertise en immuno- hématologie périnatale, Centre National de Référence en Hémobiologie Périnatale, Hôpital Saint-Antoine , Paris, FRANCE; (2) Service de médecine fœtale, Hôpital Trousseau, Paris, FRANCE; (3) Unité fonctionnelle de soins et expertise des incompatibilités fœto-maternelles érythrocytaires et des ictères néonatals, Centre National de Référence en Hémobiologie Périnatale, Hôpital Trousseau, Paris, FRANCE
Dans la littérature, plusieurs cas d’anémies fœtales sévères induits par des immunisations anti-M (MNS1) et anti-Jra (JR1) maternelles ont été décrits et nous ont amenés à reprendre les observations d’atteinte fœtale au CNRHP ces dernières années.
Afin d’étudier les caractéristiques biologiques maternelles et fœtales des grossesses compliquées d’immunisations anti-M et anti-Jra, nous avons extrait les cas d’anémie fœtale sévère, suivis au CNRHP entre le 01/01/2007 et le 31/12/2016 et comparé ceux par incompatibilité fœto-maternelle anti-M et anti-Jra à ceux par incompatibilité anti-D (RH1) et anti-K (KEL1).
En 10 ans, 4 fœtus dont les mères avaient une immunisation anti-Jra et 2 fœtus dont les mères présentaient une immunisation anti-M ont bénéficié de transfusion(s) in utero. Dans ces 6 cas, les titres des anticorps maternels étaient supérieurs à 32 au moment de la 1ère transfusion. L’anémie survenait après 26 SA et était associée à un faible processus hémolytique périphérique : faible positivité, voire négativité, du test direct à l’antiglobuline, faibles taux de bilirubines (< 40 µmol/L) et de réticulocytes (< 120000 / mm3) sur le sang fœtal ponctionné juste avant la 1ère transfusion.
Ces caractéristiques, communes à l’anti-M et à l’anti-Jra, diffèrent de celles observées dans les incompatibilités fœto-maternelles anti-D, pour lesquelles le mécanisme d’hémolyse périphérique est prépondérant. Si le mécanisme d’action semble être à la fois central et périphérique pour les incompatibilités anti-K, nos résultats suggèrent que les anticorps anti-M et anti-Jra agiraient quasi exclusivement au niveau de l’érythropoïèse.
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P-088 - Recherche des anticorps irréguliers en milieu obstétrical : 3543 femmes
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Ghali O. (1), Fekih Salem S. (1), Ben Lakhal F. (1), El Borgi W. (1), Gouider E. (1)
Présentateur : Fekih Salem Sarra
Etablissement : (1) Laboratoire d'hématologie biologique Aziza othmana, Tunis, TUNISIE
La recherche des anticorps irréguliers (RAI) chez la femme enceinte est fondamentale. Le but était d’analyser les RAI pour évaluer la prévalence de l’AI antiérythrocytaire en milieu obstétrical.
L’étude était rétrospective (09/2016-01/2019). Les renseignements cliniques recueillis : Groupe sanguin (GS) ABO RH1, terme gestationnel, antécédents obstétricaux et transfusionnels, injection d’immunoglobulines anti RH1. La RAI était réalisée par coombs indirect (CI) sur carte gel. Deux panels (dépistage et identification) ont été utilisés. Le titrage des anticorps immuns était fait par CI en microfiltration. L’analyse des données était faite par SPSS.
3660 RAI (moyenne:1[1-7]) étaient réalisées pour 3543 femmes.
486 cas étaient documentés. Les GS étaient essentiellement: O (49%). 71% étaient RH1 positif. Les RAI étaient réalisées au 2ème trimestre dans 35% des cas. 37% des femmes étaient nullipares. Les antécédents obstétricaux relevés étaient avortement (13%), toxémie gravidique (9%), mort fœtale in utéro (3%). La transfusion était notée chez 1% des femmes. La RAI était positive dans 35 cas (1%) identifiant 40 anticorps (Ac) ou associations d’Ac : 15 allo-Ac (anti RH1 :2 cas, anti RH1+anti RH2 :2 cas, antiRH3+anti RH4 :2 cas, anti RH3 :1cas, anti RH2 :1 cas, antiMNS 3 :1 cas, anti FY1 :1cas et un anti HTLA:1cas), 22 anti-RH1 passifs, 2 auto-Ac (IgG) et un Ac anti MNS1. Le titre d’anti-RH1variait de 16 à 2048 et celui de l’anti-MNS1 était de 64. Une transfusion in utéro a été réalisée dans 2 cas.
L’AI antiRH1est relativement faible, néanmoins l’identification d’autres Ac incite la mise en place d’un calendrier bien définie de surveillance obstétricale en Tunisie.
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P-089 - Score des titrages anti-D (RH1) et anti-c (RH4) en carte-gel sur l’automate IH-500 de la société Bio-Rad ® : corrélation avec les résultats du dosage pondéral
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Beaud J. (1), Adiogo A. (1), Delaby H. (1), Huguet-Jacquot S. (1), Mailloux A. (1), Toly-Ndour C. (1)
Présentateur : Toly-Ndour Cecile
Etablissement : (1) Unité fonctionnelle biologique et d'expertise en immuno- hématologie périnatale, Centre National de Référence en Hémobiologie Périnatale, Hôpital Saint-Antoine, AP-HP., Paris, FRANCE
Nous avons cherché à corréler les résultats des scores anti-D (RH1) et anti-c (RH4) calculés manuellement à partir des données de titrage en carte gel Liss Coombs anti-IgG sur l’automate IH-500 (Bio-Rad®) avec les valeurs de dosage pondéral (technique 2 temps). Les coefficients de corrélation trouvés ont été comparés à ceux déterminés pour les scores en technique de titrage en tube.
29 échantillons contenant un anti-D et 20 un anti-c ont été testés.
Les scores anti-D en titrage gel sont significativement corrélés au dosage pondéral (p<0.05, Spearman) avec un coefficient de corrélation r de 0.79, soit une valeur comparable à celle pour les scores en technique tube (0.82).
Pour l’anti-c, la corrélation est également significative avec le dosage pondéral, avec un r à 0.78 pour les scores des titrages gel contre seulement 0.55 pour les scores des titrages tube. S’il est compliqué de définir des titres seuils en gel à partir des données du dosage pondéral, l’établissement de scores seuil semble plus aisé. Les seuils critiques anti-D de 250 UCHP/ml (5 UI/ml) et anti-c de 500 UCHP/ml pour déclencher un suivi échographique fœtal adapté, correspondraient à des scores seuil de respectivement 75 et 35 en technique gel-filtration Bio-Rad®.
Le calcul des scores à partir des résultats de titrage en gel sur l’automate IH-500 (Bio-Rad®) apporte une valeur ajoutée par rapport à la seule lecture du titre. Pour l’anti-c, les scores en carte gel sont plus discriminants que ceux de la technique tube, et mieux corrélées avec le dosage pondéral.
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P-090 - Prise en charge d’une femme enceinte immunisée RH:32,-46 : à propos d’un cas
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Branger M. (1), Thonier V. (2), Cuingnet M. (2), Cortey A. (3), Mailloux A. (4), Boënnec M. (1), Seigeot A. (1), Cottier D. (5)
Présentateur : Branger Marine
Etablissement : (1) EFS Bourgogne Franche-Comté, Dijon, FRANCE; (2) Institut National de la Transfusion Sanguine - CNRGS , Paris, FRANCE; (3) Centre National de Référence en Hémobiologie Périnatale, UF clinique, Hôpital Trousseau, AP-HP, Paris, FRANCE; (4) Centre National de Référence en Hémobiologie Périnatale, UF de biologie, Hôpital St Antoine, AP-HP, Paris, FRANCE; (5) EFS Bourgogne Franche-Comté, Chalon-Sur-Saône, FRANCE
Une patiente d’origine sénégalaise de phénotype RH:5 a été prise en charge au CH de Macon pour sa troisième grossesse. Un anticorps anti-RH5 a été identifié lors du bilan de déclaration de grossesse (4SA). Un génotypage du gène RHCE a alors été demandé à l’EFS de Créteil. Il a révélé la présence d’un allèle RHCE*CeRN à l’état homozygote permettant de déduire le phénotype érythrocytaire rare RH:32,-46. Ce phénotype et un anticorps anti-RH46 seront mis en évidence au CNRGS.
Un suivi de l’immunisation de la patiente [titrage et dosage pondéral (DP) des anticorps au CNRHP] ainsi qu’une recherche de signes d’anémie fœtale par PSV-ACM ont été réalisé régulièrement. Une supplémentation martiale a été instaurée permettant d’avoir une Hb maternelle >12 g/dL. A l’approche du terme, une RCP avec obstétriciens, anesthésistes, EFS, CNRHP et CNRGS a permis d’organiser la prise en charge de la mère et du nouveau-né.
Devant l’aggravation de l’immunisation (titre stable au 1/8 mais augmentation du DP à 920 U CHP/mL), l’accouchement a été déclenché à 39 SA dans une maternité de niveau 3. Il a été sécurisé par la mise à disposition par l’EFS site de Versailles de 2 CGR compatibles. L’accouchement a été simple et la mise en évidence d’une incompatibilité fœto-maternelle (TDA IgG 3+) chez l’enfant n’a pas été accompagné de signe clinique de MHNN. Il a été suivi jusqu’au 3ème mois de vie et aucune anémie tardive n’a été constatée.
La prise en charge des femmes enceintes immunisées présentant un phénotype érythrocytaire rare n’est plus exceptionnelle. Pour assurer une sécurité transfusionnelle optimale, une approche pluridisciplinaire est nécessaire compte tenu de la rareté des PSL compatibles.
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P-091 - Consignes transfusionnelles RH-K des patients greffés de CSH en Ile de France. Analyse de nos pratiques.
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : De La Taille V. (1), Boulat C. (1)
Présentateur : De La Taille Virginie
Etablissement : (1) EFS , Paris, FRANCE
En 2018, l’EFS IDF a délivré 3463 CGR pour 436 patients adultes ou enfants allogreffés ayant des pathologies variées : hémopathies malignes, aplasies médullaires, déficits immunitaires, hémoglobinopathies.
Les recommandations transfusionnelles tiennent compte du groupe ABO et des phénotypes érythrocytaires RH-K donneur/receveur et peuvent évoluer avec l’apparition de nouveaux antigènes et la capacité immunologique du greffon.
Nous avons élaboré un questionnaire recensant les modalités de réception de la date de greffe, de transmission de la carte de greffe, des consignes transfusionnelles préconisées, le suivi post-greffe, adressé au responsable de délivrance des sites greffeurs. Nous avons repris les groupes et phénotype RH-K des CGR transfusés.
7/25 sites de l’EFS sont greffeurs, dont 6 sites participent au Comité de greffe. Le support de rédaction de la carte de consignes est commun (fichier excel).La carte est remise le jour de la greffe avec des PSL, des résultats IH, ou au coordonnateur de greffe.
4 sites transfusent uniquement des CPA
6 sites sur 7 privilégient les antigènes RH communs négatifs, en l’absence de ceux-ci le phénotype du donneur est choisi.
Seul un site sur 7(138 greffes) transfuse d’emblée dans le phénotype du donneur.
En post greffe, 4/420 patients se sont immunisés : 1 anti-RH1 (syndrome du lymphocyte passager probable), 3 anti-RH3 d’origine naturelle.
25% des CGR utilisés sont O négatif.
Choisir d’emblée le phénotype RH-K du donneur permettrait donc de préserver les stocks de CGR O négatif sans augmenter le risque d’immunisation de ces patients. Le choix des MCP/CPA aurait-il un impact sur le devenir des patients greffés ?
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P-092 - Alloimmunisation post-allogreffe de cellules souches hématopoïétiques et syndrome du lymphocyte passager
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Guerineau A. (1), Rebiere V. (2), Delepine P. (3), Thibert J. (4), Guillerm G. (2), Leostic C. (1)
Présentateur : Guerineau Anne-Lise
Etablissement : (1) Service d'IH-Distribution, EFS Bretagne Site de la Cavale blanche, Brest, FRANCE; (2) Service d'hématologie, CHU de Brest, Brest, FRANCE; (3) Service de Thérapie cellulaire, EFS Bretagne Site de Brest Morvan, Brest, FRANCE; (4) Direction médicale, EFS Bretagne , Rennes, FRANCE
L’incompatibilité ABO n’est pas une contre-indication à la greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques (CSH). Les traitements appliqués au greffon - désérythrocytation dans les incompatibilité ABO majeures ou déplasmatisation dans les incompatibilités ABO mineures - permettent de réduire le risque d’hémolyse et de mauvaise reconstitution érythrocytaire (érythroblastopénie). Les anticorps dirigés contre des antigènes non-ABO (ex. anti-RH ou anti-JK) sont aussi impliqués dans les hémolyses post-allogreffe immédiates ou retardées. Ils peuvent être présents avant la greffe chez le donneur ou le receveur du fait d’antécédents transfusionnels ou obstétricaux, mais peuvent aussi apparaître après la greffe, à la suite de transfusions de concentrés plaquettaires. Il existe un autre mécanisme pouvant expliquer l’apparition d’anticorps en post-allogreffe. Il s’agit du syndrome du lymphocyte passager (PLS) initialement décrit dans les incompatibilités ABO mineures. Les lymphocytes B du donneur contenus dans le greffon sont transférés chez le receveur et produisent des anticorps dirigés contre les antigènes érythrocytaires du receveur. De nombreux cas de PLS post-greffe d’organes (foie, rein, poumon) ou de CSH ont été décrits dans la littérature. Nous présentons un cas de PLS post-greffe de CSH dont la particularité est une immunisation tardive (anti-E + anti-c) détectée 8 mois après la greffe alors que le délai d’apparition moyen des anticorps dans le PLS est de 1 à 3 semaines après la greffe.
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P-093 - Prise en charge d’anti-publics chez 10 femmes enceintes
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Simon N. (1), Chevallier M. (1), Deray M. (1), Ricard R. (2), Roma C. (3), Sesma C. (2), Conte A. (1), Bouix O. (1)
Présentateur : Simon Noémie
Etablissement : (1) EFS Occitanie , Montpellier, FRANCE; (2) EFS Occitanie, Toulouse, FRANCE; (3) EFS Occitanie, Albi, FRANCE; (4) EFS Occitanie, Perpignan, FRANCE
Dix cas de femmes enceintes immunisées avec anti-publics ont été diagnostiqués entre 2010 et 2018 à l’EFS Occitanie : 14 grossesses suivies.
Quatre femmes avaient un anti-JR1 de titres allant de 4 à 64. Trois de ces femmes ont accouché sans besoin de transfusion, leurs nouveau-nés n’ont plus. Une femme de phénotype S- s- U- a développé un anti-MNS5 associé à un anti-RH3. Le TDA chez le nouveau-né était négatif et nous avons uniquement retrouvé l’anti-RH3 maternel au niveau de sa RAI. Deux femmes présentaient un anti-LAN1 de titres 4 et 16. Les nouveau-nés d’une de deux femmes (2 grossesses) ont présenté des TDA positifs avec une élution négative pour l’un et positive pour l’autre. Une femme enceinte a développé un anti-Public non identifié. Une femme enceinte a présenté un anticorps de type HTLA. Enfin, une femme de phénotype Bombay est prise spécialement en charge au plan transfusionnel en prévision de son accouchement.
La prise en charge des allo-immunisations anti-publics chez les femmes enceintes est délicate. Le diagnostic est souvent complexe et il est nécessaire de titrer et d’éliminer par adsorption les autres allo-anticorps d’intérêt transfusionnel ou obstétrical potentiellement masqués par l’anti-public. En cas de transfusion, dans la majorité des cas les réserves en sang rare congelé sont peu nombreuses et peu de femmes participent à un programme de congélation de leurs unités de sang rare à la BNSPR. La prise en charge de la patiente doit être multidisciplinaire avec un dialogue tout au long de la grossesse entre le gynécologue obstétricien et les biologistes de l’EFS en lien avec les biologistes du CNRGS.
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P-095 - Etude comparative des titres d'anticorps ABO immuns en pré-don et à J0 chez les donneurs de CSH en incompatibilité mineure
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Kimmel C. (1), Gicquel A. (1), Pollet N. (1), Rihet I. (2), Auffray F. (1), Derenne S. (1), Duquesne A. (1)
Présentateur : Kimmel Christine
Etablissement : (1) EFS Centre Pays de la Loire, Nantes, FRANCE; (2) EFS Centre Pays de la Loire, Laval, FRANCE
Selon la procédure cadre EFS, la déplasmatisation des cellules souches hématopoiétiques (CSH) en incompatibilité ABO mineure est nécessaire en cas de titre d’anticorps immuns anti-A ou anti-B chez le donneur ≥ 256. La décision est prise avec le résultat au moment de la greffe (J0), source de contraintes techniques et logistiques (analyse urgente, transformation, ect). Or un titrage est réalisé dès le bilan pré-don (PD), qui pourrait être utilisé. Nous présentons une étude comparative entre les titres d’anticorps ABO immuns PD et à J0 pour 35 donneurs de CSH en incompatibilité mineure, observée pendant 22 mois.
Méthode. Le bilan pré-don est réalisé en moyenne 20 jours avant la greffe [8-64]. La technique utilisée est celle préconisée en microfiltration carte IgG (Biorad) avec les hématies CIQ ABO UPR A1 et B. Le titre retenu correspond à la dernière dilution donnant une positivité à 1+.
Résultats. L’évolution du titre d’anticorps ABO immuns entre PD et J0 varie de 0 à 2 dilutions se répartissant en : aucune variation (n=19) ; +1 dilution (n=5) ; -1 dilution (n=8) ; +2 dilutions (n=0) ; -2 dilutions (n=2). Au seuil de déplasmatisation de 256 à J0, 4 greffons sont concernés. Si un seuil de 256 est appliqué en PD : 4 greffons sont concernés dont 3 trouvés à J0. Si un seuil de 128 est appliqué en PD : 8 greffons sont concernés dont les 4 greffons trouvés à J0.
Discussion. Les résultats de cette étude permettent de proposer un algorithme décisionnel de déplasmatisation à partir du résultat pré-don donneur de CSH. Celui-ci pourra être discuté au regard du gain logistique par rapport à J0 et de l’impact de la déplasmatisation sur le greffon (perte cellulaire, viabilité, ect).
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P-096 - Gestion des non-conformités de la phase pré-analytique en immunohématologie au niveau de CHU-Tlemcen -Algerie
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Adda F. (1), Allal K. (1), Beldjilali S. (2), Betaouaf H. (2), Bougherara N. (1)
Présentateur : Bougherara Nadir
Etablissement : (1) Centre hospitalo universitaire Tlemcen , Tlemcen, ALGERIE; (2) Faculté de médecine Tlemcen, Tlemcen, ALGERIE
La phase pré-analytique est une étape cruciale du processus analytique, elle couvre l’ensemble des étapes commençant par la prescription jusqu’à l’analyse proprement dite. Cette phase représente 57% du temps pris pour l’analyse de l’échantillon, et elle est à l’origine de 85% des erreurs qui affectent la validité des résultats d’analyses. L’objectif de ce travail est d’étudier les détails de la phase pré-analytique en immunohématologie afin de déterminer : les écarts avec la règlementation, les causes de dysfonctionnement et les actions à entreprendre pour améliorer la qualité de la phase pré-analytique dans notre établissement.
Cet audit interne s’est déroulé au Service d’Hémobiologie et Banque de Sang CHUT et il a concerné un effectif de 1704 demandes d’examens immuno-hématologiques provenant des services cliniques de CHUT sur une période de 5 mois. Une enquête d’évaluation des connaissances auprès du personnel impliqué dans cette phase a été établie. Les analyses statistiques ont été faites à l’aide des logiciels SPSS et Excel 2010. Nous avons recensé globalement 1153 cas de NC pré-analytiques qui sont essentiellement relatives à la fiche de prescription avec un pourcentage de 87.08%. Les analyses des causes des non-conformités ont été effectuées par la méthode des 5M.
Tout laboratoire soucieux de la qualité et de ses prestations doit attacher une attention particulière à cette étape pour la maîtrise de ce maillon faible.
Mots clés : Gestion, non-conformités (NC), la phase pré analytique, assurance qualité, GBEA, ISO 15189.
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P-097 - Prise en charge d'une allogreffe de CSH à partir d'USP chez une jeune patiente allo-immunisée anti-JK1
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Kimmel C. (1), Delbos F. (1), Rialland F. (2), Duquesne A. (1), Gicquel A. (1), Laurent G. (1), Cesbron A. (1), Bourreille G. (1)
Présentateur : Kimmel Christine
Etablissement : (1) EFS Centre Pays de la Loire, Nantes, FRANCE; (2) Centre hospitalier universitaire, Nantes, FRANCE
Contexte : Indication d’allogreffe de CSH chez une patiente âgée de 13 ans présentant un syndrome myéloprolifératif acutisé en LAL T en Novembre 2016. Patiente polytransfusée à l’Ile Maurice et à son arrivée en France. Identification d’un faible anticorps anti-JK1 associé à un anti-LE1 le 24/10/2016 à l’EFS IDF site de Trousseau. Son groupe sanguin pré-transfusionnel n’a pas été transmis. Le phénotype déduit du génotypage est JK :-1,2. Une greffe haploidentique avec la mère de phénotype érythrocytaire JK1 n’a pas été retenue. La patiente présente un typage HLA rare. Il n’a pas été trouvé de donneurs non apparentés 10/10 ou 9/10. Un sang placentaire (USP) de compatibilité HLA 5/6 (incompatibilité HLA DR générique) ou 6/8 en tenant compte du locus C (incompatibilités HLA C et DR) est finalement sélectionné (richesse cellulaire 4.2.10*7 CNT/Kg). Le génotypage révèle un phénotype déduit JK :1,2.
Bilan IH pré-greffe receveur : Présence d’un anti-LE1. L’anti-JK1 n’est pas décelable. Sélection de plaquettes JK :-1 du conditionnement jusqu’à la greffe pour éviter toute réactivation. Conditionnement : Fludarabine, Busulfan, Thiotepa.
Allogreffe le 06/03/2017 : RAI positive avec anti-LE1, l'anti-JK1 reste non décelable. USP diluée à décongélation pour un volume final injecté de 169 ml (0.34 10*8 CNT/Kg). Sortie d’aplasie à J27. Chimérisme 100% donneur le 07/04/2017.
Bilan IH 1 an post-greffe : groupe sanguin correspondant au greffon CSH. Phénotype JK :1,2. RAI positive : présence d’un anticorps sans spécificité..
Discussion : Allogreffe de CSH issue d'USP en situation d'incompatibilité du système Kidd sans anticorps décelable chez le receveur à J0, actuellement en rémission.
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P-098 - Difficulté de groupage : Panagglutination: A propos d'une observation
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Hammami E. (1), Mahjoub S. (1), Dhaha Y. (1), Chakroun A. (1), Baccouche H. (1), Ben Romdhan N. (1)
Présentateur : Mahjoub Sonia
Etablissement : (1) Hopital la Rabta , Tunis, TUNISIE
Introduction :
La réalisation du groupage érythrocytaire, souvent simple à réaliser et à interpréter peut être source de litiges. En effet, la présence d’anticorps irréguliers est l’une des principales causes de discordance entre l’épreuve globulaire et l’épreuve sérique lors de cette analyse immuno hématologique. Cette discordance peut retarder le rendu des résultats et entraver la prise en charge de certains patients en cas d’urgence.
Présentation du cas :
Une patiente , âgée de 55 ans ,hypertendue, ayant 6 enfants ,consulte pour un bilan pré opératoire en vu de réaliser une cholécystectomie . Elle a été opérée pour un cancer du sein, avec notion de plusieurs transfusions érythrocytaires.
Lors du groupage érythrocytaire sur plaque d’opaline, une discordance entre l’épreuve globulaire et sérique a été observée avec une pan agglutination avec à l’Epreuve globulaire : anti-A ( 4+),anti-B (4+) , anti-AB (4+) . A l’Épreuve sérique: Hématie A ( 4+),Hématie B (4+) , Témoin allo (4+), Témoin auto : négatif.
Devant ce résultat, L’épreuve globulaire refaite, après lavage des hématies, en gel filtration a retenu un groupe AB.
Une recherche d’agglutinines irrégulières (RAI) a été réalisée en technique de Coombs indirecte, ( gel filtration) , après incubation à +4°c, a permis d’individualiser un allo anticorps anti-P1. L’épreuve sérique a été refaite avec des hématies A (P1-), B (P1-) et O (P1-) permettant de valider le groupe sanguin.
Conclusion :
Bien que les réactions hémolytiques dues à un anticorps anti-P1 soient rarement décrites dans la littérature, cet anticorps peut être responsable d’une difficulté de groupage sanguin et retarder le rendu des résultats.
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P-099 - Allo-immunisation anti-érythrocytaire : Etude monocentrique
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Mahjoub S. (1), Hammami E. (1), Dhaha Y. (1), Chakroun A. (1), Baccouche H. (1), Ben Romdhan N. (1)
Présentateur : Mahjoub Sonia
Etablissement : (1) Hopital la Rabta , Tunis, TUNISIE
Introduction :
La Recherche d’anticorps irrégulier (RAI) est un examen pivot de la sécurité transfusionnelle. En Tunisie, La RAI est un examen non obligatoire en pré-transfusionnel, indiqué pour les polytransfusés et les femmes en âge de procréation.
Le but de cette étude était de déterminer la prévalence d’allo immunisation ainsi que les spécificités retrouvées.
Matériels et Méthodes:
Cette étude rétrospective, portant sur une durée de 4 ans, a été menée au laboratoire d’immuno-hématologie receveur de la Rabta à Tunis par technique de coombs indirect en gel filtration.
Résultats :
Sur 1971 sérums testés, 8.62 % étaient considérés positifs : ayant permis l’identification de 170 immunisations érythrocytaires. Il s’agissait dans 71.17% des cas d’allo anticorps isolés, dans 11.76 % d’associations d’anticorps et dans 17.05 % d’auto anticorps , dont 3 mimant des allo anticorps. Les anticorps isolés les plus fréquemment détectés ( 48.23% ) appartenaient au système Rhésus ( 1,2,3,4) et Kell . Le chef de file était l’Ac anti-D avec une fréquence de 32.3 %, suivi de l’ Ac anti-E (10 %) ensuite de l’ Ac anti-M ( 4.7%) et de l’ Ac anti-K 3.52%. Les associations les plus fréquentes : Ac anti-c + Ac anti-E : 3 cas , Ac anti-C + Ac anti-K : 2 cas et Ac anti-+ Ac anti- K: 2 cas.
Conclusion : L’allo immunisation anti érythrocytaire constitue un challenge quotidien quant à la transfusion de concentrés globulaires compatibles notamment devant la baisse du nombre de donneurs. La rationalisation des indications des transfusions érythrocytaires et le respect du phénotypage des receveurs est donc plus que primordiale en vue de diminuer le risque d’allo immunisation évitable.
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P-100 - Apport du PakLx© pour la détection des isoanticorps anti-plaquette
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Le Toriellec E. (1), Dupuis A. (2,4), Ibanez C. (1), Ansart Pirenne H. (1), Bierling P. (3,5,6), Croisille L. (1)
Présentateur : Le Toriellec Emilie
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang (EFS) - Ile de France; Laboratoire HLA-ILP, Créteil, FRANCE; (2) Etablissement Français du Sang (EFS) - Grand Est, Strasbourg, FRANCE; (3) Université Paris Est Créteil (UPEC), Créteil, FRANCE; (4) Université de Strasbourg, Strasbourg, FRANCE; (5) INSERM U955, Créteil, FRANCE; (6) Etablissement Français du Sang (EFS) , La Plaine Saint Denis, FRANCE
Introduction Les Thrombasthénies de Glanzmann (GT), syndromes de Bernard et Soulier (BS), et patients déficitaires en GPIV/CD36 (CD36NEG) peuvent développer des isoanticorps après transfusions ou grossesses. Le MAIPA est la technique de référence pour identifier auto et allo anticorps (Acs) anti plaquettes dans tous les contextes. Le Luminex© (PakLx©) a été conçu pour la détection des allo anti-HPA-1 à -5 et des anti CD36 uniquement. Nous montrons ici l’intérêt du PakLx© pour l’identification des anti-GPIIbIIIa, -GPIbIX et -CD36 chez les patients déficitaires en ces glycoprotéines.
Matériels et méthodes 75 sérums de GT, 12 de BS, 18 de patients CD36NEG (10 mères de thrombopénies néonatales et 8 drépanocytaires), ont été étudiés parallèlement en MAIPA et en PakLx, et confrontés aux dossiers transfusionnels ou obstétricaux.
Résultats Les résultats étaient concordants pour 74% des sérums de GT et BS, et 56% des patients CD36 NEG. Les discordances franches, rares dans les GT et BS (3/87), sont plus fréquentes dans les déficits en CD36 (5/18), le plus souvent en faveur d’une positivité isolée en PakLx. De plus, des traces d’Acs, validées par l’évolution clinico biologique, sont fréquemment retrouvées par une seule des 2 techniques (22% des sérums de notre étude), soit en PakLx (pour 2/3), soit en MAIPA (pour 1/3), avec un profil reproductible chez un même patient.
Conclusion Le PakLx© est un outil très performant dans ce contexte, en particulier pour la détection de traces d’iso-anticorps, utile pour la prise en charge transfusionnelle et/ou obstétricale de ces patients. Mais, il ne peut se substituer au MAIPA, qui dans notre étude était isolément contributif dans 10% des cas.
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P-101 - Performances des dispositifs de groupage sanguin ABD PAD et Hemogroup-M dans le contexte immunohématologique de Brazzaville en République du Congo
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Bikoue A. (1), Ndouna M. (1), Miguel-Fouti L. (1), Bakoua - Soba B. (1), Angounda B. (1), Pambou J. (1), Dolama F. (1), Boungou - Mpele D. (1)
Présentateur : Bikoue Arsène
Etablissement : (1) CENTRE NATIONAL DE TRANSFUSION SANGUINE, Brazzaville, REPUBLIQUE DU CONGO
Introduction : L’une des étapes de la sécurité immunologique transfusionnelle est le contrôle et la confirmation des groupes sanguins du donneur et du receveur. A cet effet, des tests sont commercialisés.
Objectif : L’étude évalue les performances des tests ABD PAD et Hemogroup-M dans le contexte immunohématologique de Brazzaville au Congo.
Méthode : L’étude compare les groupes sanguins entre les tests ABD PAD, Hemogroup-M et les épreuves globulaire et sérique des mêmes échantillons de donneurs de sang.
Résultats : 238 échantillons testés pour groupage ABO / RhD : 118 entre le Beth Vincent / Simonin / ABD PAD / Hemogroup-M et 120 entre le Beth Vincent / Simonin / ABD PAD. Ainsi, Hemogroup-M est évalué sur 118 échantillons et ABD PAD sur 238. Sur les 238, le groupage ABO standard donne 114 O, 55 A, 50 B et 19 AB et avec ABD PAD, 110 (96,49%) O, 55 (100%) A, 49 (98%) B et 19 (100%) AB. Sur les 118 le groupage standard donne 52 O, 29 A, 23 B et 14 AB, identiques pour Hemogroup-M. Pour l’antigène D, sur 238, 222 sont D+ (107 O+, 50 A+, 46 B+, 19 AB+) et 16 D- (7 O-, 5 A-, et 4 B-). ABD PAD n’a pas reconnu 3 cas D+ dont 1 cas discordant avéré. Des 118 échantillons, 107 sont D+ (47 O+, 25 A+, 21 B+, 14 AB+) et 11 D- (5 O-, 4 A-, 2 B-). 8 cas D+ non reconnus par Hemogroup-M, 2 cas discordants avérés. Hemogroup-M concordent avec les 11 échantillons D-.
Conclusion : Hemogroup-M est 100% concordant pour ABO, l’ABD PAD l’est > à 96,49%. Pour l’antigène RhD, il y a des discordances avérées : D+ avec la méthode standard et D- avec Hemogroup-M ou ABD PAD, un problème de variants D.
Mots clés : Validation, performance, ABD PAD, Hemogroup-M, ABO/RhD, Immunohématologie
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P-102 - Activité d’expertise sur le site de Lyon HEH (EFS Auvergne-Rhône-Alpes) concernant les immunisations complexes
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Villars A. (1), Creppy S. (1), François M. (1), Humedes C. (1), Giroux-Lathuile C. (2)
Présentateur : Creppy Séverine
Etablissement : (1) EFS Auvergne Rhône Alpes, Lyon, FRANCE; (2) EFS Auvergne Rhône Alpes, Grenoble, FRANCE
Depuis les années 2001, dans le cadre de l’activité Immuno-Hématologie Erythrocytaire du site de Lyon HEH, ont été mises en place :
- une GLOBULOTHEQUE : congélation d’hématies avec phénotype rare : 630 échantillons référencés.
- une SEROTHEQUE : congélation de plasmas connus anti-public : 284 échantillons référencés.
Depuis novembre 2017, notre équipe a entrepris une activité d’expertise concernant l’identification de poly-immunisations complexes et d’anticorps anti-Public. Cette activité, au plus près des patients de la région, permet un « pré-screening » des dossiers complexes (pan-agglutination) avant envoi au CNRGS, avec une aide à la décision thérapeutique en cas de besoin urgent en produits sanguins (orientation rapide vers un mélange complexe d’anticorps, des auto-anticorps, un anticorps anti-Public, un anticorps de type HTLA).
Le démarrage de cette activité a nécessité la mise en œuvre de nouvelles techniques, notamment les techniques d’adsorption et les identifications sur panel trypsiné. Les techniques de Fixation – Elution, le traitement du plasma au DTT, l’inhibition par source de complément (exploration Chido-Rodgers) et autres techniques complémentaires d’identification (hématies traitées par la papaïne, techniques en solution saline) étaient préalablement réalisées dans le laboratoire.
Cette expertise est actuellement proposée pour tous les sites EFS de la région Auvergne – Rhône-Alpes, représentant environ 100 adsorptions en 2018, et 13 explorations de pan-agglutinations avec TDA négatif (identifications d’anti-Public ou anti-Public connu). Cette activité a permis une amélioration des délais de prises en charge des patients allo-immunisés.
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P-103 - Centre donneurs de moelle osseuse du SIMT de Raguse : caractéristiques et qualité du registre
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Muriana S. (1), Distefano R. (1), Barone M. (1), Bracchitta L. (1), Garozzo G. (1)
Présentateur : Muriana Stefano
Etablissement : (1) AZIENDA SANITARIA PROVINCIALE DI RAGUSA- SERVIZIO TRASFUSIONALE, Ragusa, ITALIE
L’établissement du Service de Transfusion Sanguine (ST) de Raguse est le siège, depuis 1998, d’un des quatre Centres de Don de Moelle Osseuse de la Région Sicile. Des médecins recruteurs du ST sélectionnent les donneurs potentiels, tandis que le typage HLA est effectué dans le laboratoire HLA annexe, accrédité EFI. Cette étude expose l’activité du Centre de Dons de Raguse pendant la période 1998-2018. Dans ce but, les données relatives au numéro de Donneurs de Moelle Osseuse actifs et écartés, classés par sexe, âge, ethnie, préférence de type de don (de sang médullaire ou de sang périphérique), résolution allélique HLA et rappel des donneurs pour vérifier une éventuelle compatibilité avec un receveur, ont été extrapolées du Logiciel de Gestion du Registre Italien des Donneurs de Moelle Osseuse (IBMDR). Au vu des données obtenues, résumées dans la Tab. 1, il est possible de tirer les conclusions suivantes: grâce à l’activité de sélection, qui a considérablement augmenté ces dernières années, 63% de nos donneurs ont moins de 35 ans (1278 sur 2020), ce qui permet de prévoir une permanence d’au moins 20 ans dans le Registre. Grâce au recrutement récent, et grâce aussi au programme de requalification des donneurs financé par IBMDR, l’ensemble des donneurs résulte avoir un typage de haute résolution selon les standards actuels dans 77% des cas (1564 sur 2020), raison pour laquelle il ressort que la possibilité de rappeler des donneurs de moelle osseuse pour le don proprement dit est proportionnellement élevée. En effet, sur 12 work up (c’est-à-dire dons effectifs de cellules souches) que nous avons gérés au total, 2 ont été effectués en 2017 et 3 en 2018.
TAB. 1 RAPPORT DE L’ACTIVITÉ DES CENTRES DE DONATEURS DE MOELLE OSSEUSE À RAGUSA
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P-104 - Utilisation d’une hématie de phénotype rare D-C-G+ (RH:-1,-2,12) dans la stratégie de recherche d’une immunisation anti-G (RH12) chez la femme enceinte
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Toly-Ndour C. (1,5), Peyrard T. (2,3,4,6), Babinet J. (2,5), Delaby H. (1), Laiguillon G. (2), Huguet-Jacquot S. (1), Raneri A. (2), Macalou A. (1), Vrignaud C. (2,3,4), Mailloux A. (1,6)
Présentateur : Toly-Ndour Cécile
Etablissement : (1) Unité fonctionnelle biologique et d'expertise en Immuno-hématologie périnatale, Centre National de Référence en Hémobiologie Périnatale, Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, Hôpital Saint-Antoine, Paris, FRANCE; (2) Centre National de Référence pour les Groupes Sanguins - Institut National de la Transfusion Sanguine, Paris, FRANCE; (3) UMR_S1134 Inserm/Université Paris Diderot, Paris, FRANCE; (4) LABEX GR-Ex, Paris, FRANCE; (5) Contribution égale de ces auteurs au travail, , 0; (6) Contribution égale de ces auteurs au travail, , 0
L’antigène G (RH12) est exprimé aussi bien par la protéine RhD que les protéines RhCe ou RhCE. Une immunisation anti-G se présente ainsi comme une image d’anti-D+C (anti-RH1+RH2). Les femmes enceintes présentant une immunisation anti-G ou anti-G+C peuvent être ainsi faussement étiquetées comme ayant une immunisation anti-D+C. Elles ne bénéficient alors pas, à tort, du traitement par immunoprophylaxie anti-D et leurs grossesses peuvent être inutilement lourdement surveillées, les anti-G et anti-C n’étant en général pas responsables d’atteinte hémolytique anténatale.
La preuve de la présence d’anti-G et d’absence d’anti-D se fait par fixations-élutions (FE) successives, afin d’isoler les anticorps anti-D, -C et -G. Cette méthode est chronophage et lourde à mettre en œuvre.
L’allèle rare RHD*01N.07 n’exprime aucun épitope de la protéine RhD, tout en conservant l’expression de l’antigène G. Lorsqu’il est associé à un allèle RH*cE, il définit l’haplotype r"G. Les sujets porteurs de cet haplotype à l’état homozygote ou associé à un haplotype dcE ou dce sont donc de phénotype D-C-G+ (RH:-1,-2,12).
Les sérums de patientes pour lesquelles l’exploration d’une image d’anti-D+C avait été réalisée par FE successives ont été testés sur une hématie D-C-G+ traitée par papaïne. Par cette méthode, nous mettons effectivement en évidence la présence de l’anti-G dans 12 échantillons/12 connus positifs et son absence dans 2 cas/2 connus négatifs.
La recherche d’un anticorps anti-G peut ainsi être réalisée facilement et rapidement sur des hématies de phénotype rare D-C-G+. En cas de négativité, il n’est pas nécessaire de recourir aux méthodes par FE pour conclure à une immunisation anti-D.
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P-105 - Validation d’un changement de cytomètre pour la détection et quantification des hématies foetales par une technique de double marquage anti-HbF et anti-AC
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Gicquel A. (1), Pollet N. (1), Henneton F. (1), Guenan C. (1), Bonneau P. (1), Jolivet P. (1), Delaunay N. (1), Even G. (1), Kimmel C. (1)
Présentateur : Gicquel Aurélie
Etablissement : (1) EFS Centre Pays de la Loire, Nantes, FRANCE
Objectif Réévaluer les performances de la méthode de détection et quantification des hématies foetales (HF) par une technique de double marquage anti-hémoglobine F (HbF) et anti-anhydrase carbonique (AC), suite à un changement de cytomètre.
Matériel et méthode Nouveau cytomètre FACSVIA (Becton Dickinson, BD) en remplacement du FACSCALIBUR (BD). Marquage de l’HbF/AC dans les hématies (Fetal Cell Count Kit, IQ products). Après analyse d’impact du changement de matériel, sont réévalués : répétabilité, fidélité intermédiaire, exactitude, incertitude de mesure, limites de détection et de quantification. Analyse d’échantillons de femmes enceintes (sang total), contrôle négatif (sang total de sujets masculins), chimères réalisés à partir de sang total de sujets masculins et sang de cordon. Utilisation d’un CIQ 1% préparé par le laboratoire.
Résultats et discussion La répétabilité et la fidélité intermédiaire sont conformes (CV <20%, cible définie d’après la littérature). Les limites de détection et de quantification obtenues sont respectivement < 1 HF/10000 et 2 HF/10000. Ces résultats sont inférieurs à ceux obtenus avec la méthode initiale (2 HF/10000 et 5 HF/10000 respectivement). Les résultats obtenus pour 43 échantillons analysés avec les 2 cytomètres sont cohérents : absence de faux positifs ou faux négatifs. Pour les résultats positifs, les doses injectées d’immunoglobulines anti-RH1 selon les recommandations du CNGOF sont comparables.
Conclusion Déclaration d’aptitude du nouveau cytomètre. Le seuil de positivité de l’analyse peut être abaissée à 2 HF/10000 (méthode initiale 3 HF/10000), sans modification de l’interprétation clinico-biologique des résultats.
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P-106 - Etude du polymorphisme phénotypique et allélique des systèmes ABO, Rhésus et Kell dans la région de Constantine
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Bouzenda K. (1), Bouhsane D. (1), Houar I. (1), Chouia F. (1)
Présentateur : Bouzenda Khaled
Etablissement : (1) CHTS du Centre Hospitalo-Universitaire de Constantine, Algérie, Constantine, ALGERIE
Introduction L’étude des systèmes ABO, Rh et Kell pour des besoins transfusionnels, démontra très tôt l’existence des variations génétiques parmi les populations. Objectifs Dans notre étude nous avons fixé le but d’actualiser et de préciser la distribution des fréquences phénotypiques et alléliques du système ABO, Rh et Kell dans la région de Constantine, et de révéler la distribution géographique de ces allèles entre les différentes régions de l’Algérie. Matériel et Méthodes cette étude est réalisée entre Janvier et Février 2019, intéressant 1098 donneurs de sang, au Centre d’Hémobiologie – Transfusion Sanguine du CHU Constantine. Les groupages ABO, Rhésus et Kell, ont été réalisés selon les techniques d’agglutination sur plaque et cartes gel. Résultats et discussion la moyenne d’âge de notre population est de 41 ans, le sex ration H/F est de 03, dans notre population le phénotype O est le plus fréquent (47.9%), suivie du phénotype A (35.7%), puis des phénotypes B (11.75%) et AB (4.65%), pour la distribution génique des allèles du système ABO: ABO*A=0,2526; ABO*B=0,1031; ABO*O=0,6443. le phénotype RHD était prédominant avec 87.34%. Pour le phénotype Rh étendu, les résultats montrent la prédominance du phénotype CcDee (49.02 %), Pour les fréquences des allèles RH étendue ; C (0.4379), c (0.5621%) et e (0.8921%) tandis que l’allèle E (0.1079). Le phénotype K positif est de 06.13%. Conclusion Nos données concordent avec celles des études antérieures réalisées aux différentes régions de l’Algérie et au Maghreb, leur utilisation nous permettrait une bonne gestion de notre stock en PSL et la prévention de l’immunisation des patients polytransfusés.
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P-107 - Case report : Double population érythrocytaire en dehors de tout contexte transfusionnel : hémorragie fœto-maternelle une cause à considérer en contexte obstétrical
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Gicquel A. (1), Bouden V. (2), Tadec L. (3), Kimmel C. (1)
Présentateur : Gicquel Aurelie
Etablissement : (1) EFS Centre Pays de la Loire, Nantes, FRANCE; (2) CH Saint Nazaire, Saint Nazaire, FRANCE; (3) EFS Centre Pays de la Loire, Saint Nazaire, FRANCE
Mme R. A. âgée de 31 ans, primigeste, est césarisée en urgence à 38 semaines d’aménorrhée pour diminution des mouvements actifs fœtaux depuis 3 jours et anomalie du rythme cardio-fœtal. La patiente n’ayant pas sa carte de groupe, deux déterminations de groupe sanguin sont réalisées qui révèlent la présence d’une double population RH4 en dehors de tout contexte transfusionnel. La RAI est négative.
L’enfant de sexe masculin, pesant 3030g, est en état de mort apparente, pâle avec infiltration majeure diffuse. Score d’Apgar : 2,2,2. L’anémie est sévère : taux d’hémoglobine au cordon inférieure à 3 g/dl confirmé à la numération sanguine. L'enfant est transfusé et transféré en réanimation.
Le diagnostic d'hémorragie fœto-maternelle (HFM) est posé quelques heures après la naissance sur un test de Kleihauer positif à 780 hématies fœtales (HF)/10000, confirmé par cytométrie en flux à 722 HF/10000 (volume de sang fœtal évalué à 360 ml).
Le groupe du nouveau-né en pré-transfusionnel est O RH:1,2,-3,4,5; KEL:-1. Une carte de groupe antérieure de la mère, retrouvée à postériori, indique un groupe O RH:1,2,-3,-4,5; KEL:-1. La double population s’explique donc par la présence d’hématies fœtales RH4 dans le sang maternel à environ 8% qui est proche de la sensibilité de détection de la technique de groupage.
La mise en évidence de la double population RH4 au bilan de prise en charge pouvait déjà faire suspecter une complication par hémorragie fœto-maternelle, alors qu’il n’y avait pas facteurs de risque associés connus (surveillance de grossesse normale, pas de traumatisme ou autres évènements à risque d’HFM).
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P-108 - Découverte d’un variant de GS ABO après allo-greffe de CSH
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Krichene S. (1), Chaabane M. (1), Kalai M. (1), Ben Hjel M. (1), Chalfouh N. (1), Ben Hamed L. (1), Kaabi H. (1), Hmida S. (1)
Présentateur : Hmida Slama
Etablissement : (1) centre national de transfusion sanguine Tunis Tunisie , Tunis, TUNISIE
Introduction L’incompatibilité ABO ne contre indique pas l’allo-greffe de CSH (cellules souches hématopoïétiques) mais elle suscite un traitement adéquat du greffon. Les sous groupes ABO ne sont pas considérés pour classer une incompatibilité ABO. Nous rapportons, à travers ce travail la détection d’un variant ABO après allogreffe de CSH.
Présentation du patient AA est un patient âgé de 29 ans, greffé de CSH le 07 Juillet 2017 pour une aplasie médullaire sévère par un greffon médullaire en provenance d’un donneur intrafamilial de sexe féminin.
Résultats immuno-hématologiques Le GS ABO n’a pas présenté de difficultés particulières lors de la réalisation du bilan immuno-hématologique pré greffe. Le GS ABO-RHD du Receveur était B RH : 1 avec des Anti-A de titre 1/256 vs AB RH : 1 pour le donneur avec des Anti-A +Anti-B nuls.
Tout le long du suivi, la RAI, le TCD et le titrage des Acs ABO étaient négatifs. Environ 3 mois post-allogreffe, le chimérisme érythrocytaire est devenu 100 % Donneur (càd AB +) avec une absence d’Acs ABO. La répétition des titrages des Acs ABO a révélé, peu de temps après, la présence des Acs Anti-A à un titre 1/32 .Ce résultat a été confirmé à différentes dates jusqu’à l’exécution du GS le 12/02/2019 qui a mis en évidence une discordance entre les deux épreuves : globulaire et sérique. La résolution de la difficulté a montré qu’il s’agit d’un GS A2B avec Anti-A1 de titre 1/16.
Conclusion Le suivi Immuno-hématologique du patient
•a montré la prise de la greffe avec une atteinte d’un chimérisme érythrocytaire 100% Donneur confirmé à deux dates différentes.
•a révélé que le GS du donneur était réellement A2B avec anti-A1.
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P-109 - Génotypage RHD foetal non invasif sur sang maternel : optimisation du processus analytique au laboratoire IHE de l’EFS Auvergne-Rhône-Alpes
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Chabre C. (1), Monnier S. (1), Colliard S. (1), Trotel C. (1), Marthinet C. (1), Grolleau S. (1), Guinchard E. (1)
Présentateur : Guinchard Emmanuelle
Etablissement : (1) EFS AURA, Bron, FRANCE
Le génotypage RHD fœtal sur sang maternel est une technique fiable et non invasive qui permet d'adapter la prévention de l'allo-immunisation anti-RH1 chez les femmes enceintes RH:-1 non immunisées, et d'optimiser la prise en charge obstétricale des femmes enceintes RH:-1 allo-immunisées. Cette méthode a été validée en l'adaptant aux contraintes logistiques et techniques rencontrées: extension du délai de traitement des échantillons à 5 jours après prélèvement, utilisation de tubes secs avec gel séparateur. La faible quantité d'ADN fœtal présent, ainsi que la présence d'ADN maternel en quantité supérieure à l'ADN fœtal, sont des limites de la méthode, impliquant lors de l'étape de validation des résultats la prise en compte de plusieurs critères (âge gestationnel, profil des courbes, homogénéité de l'amplification). Comme pour toute technique de biologie moléculaire, des procédures sont mises en place et doivent être strictement respectées pour éviter les contaminations inter-échantillons; de même, des témoins positif et négatif, un « blanc échantillon » et un gène contrôle sont inclus dans chaque série, et leurs résultats vérifiés avant validation des résultats des échantillons testés. Plusieurs étapes manuelles se succèdent au cours de l’étape analytique, chronophages et exposant à un risque de croisement des tubes : une méthode de travail rigoureuse comprenant plusieurs auto-contrôles sont systématiquement réalisés.
Le laboratoire IHE de l’EFS AURA s’apprête à optimiser l'automatisation de toutes les étapes d'extraction et d'amplification de l'ADN permettant un gain de temps et de sécurité du processus.
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P-110 - Génotypage RHD fœtal non invasif sur sang maternel au laboratoire IHE de l’EFS Auvergne-Rhône-Alpes, site de LYON-GHE : 9 ans d'expérience et évolutions
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Guinchard E. (1), Chabre C. (1), Colliard S. (1), Monnier S. (1), Trotel C. (1), Marthinet C. (1), Grolleau S. (1)
Présentateur : Guinchard Emmanuelle
Etablissement : (1) EFS AURA, Bron, FRANCE
La découverte d’ADN fœtal dans le plasma maternel par Lo en 1998 ( Leung T.N., et coll. Lancet 1998) a permis au début des années 2000 de développer le génotypage RHD fœtal sur plasma maternel. Cet examen a pour but de déterminer de manière non invasive chez une patiente RH:-1 si son fœtus est porteur du gène RHD ou non. Ce test trouve 2 indications durant la grossesse: en cas d’allo-immunisation anti-RH1 afin de déterminer le risque de maladie hémolytique chez le fœtus s’il porte l’antigène érythrocytaire RH1correspondant; ce test permet dans ce cas de guider la surveillance de la grossesse. Chez les patientes non allo-immunisées, ce test permet de poser l’indication de l’immunothérapie anti-RH1 à 28 semaines ou lors des situations à risque décrites dans les préconisations du Comité National des Gynévo-Obstétriciens Français (CNGOF) en 2005, révisées en 2017.
Ce test est proposé par le laboratoire IHE EFS AuRA site de Lyon-GHE depuis 2010 utilisant initialement la technique mise au point par JM Minon et coll. (Liège, Belgique) puis la trousse commerciale marquée CE commercialisée par J Boy®. Le laboratoire a été accrédité par le COFRAC pour cette analyse dès 2013.
L’augmentation régulière du volume d’analyses depuis la mise à la nomenclature en juillet 2017 incite à une plus grande standardisation dans la réalisation technique afin de mieux répondre aux nouvelles demandes. Parallèlement, la nouvelle règlementation parue début 2018 dans le domaine des examens de diagnostic anténatal exige une mise en conformité de la part des laboratoires et des biologistes.
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P-111 - Génotypage RHD et RHCE chez des enfants drépanocytaires du CHU de Lille
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Djobo C. (1), Lambilliotte A. (2), Alluin G. (1), Fontaine O. (1), Manteau A. (1), Tournamille C. (3), Pirenne F. (3), Floch A. (3)
Présentateur : Djobo Christine
Etablissement : (1) EFS HAUTS DE FRANCE NORMANDIE, Lille, FRANCE; (2) CHU de Lille, Lille, FRANCE; (3) EFS Ile de France, INSERM U955 Equipe 2, IMRB, Univ Paris-Est Créteil, Labex GR-Ex, Creteil, FRANCE
Les recommandations EFS préconisent la réalisation de génotypage RHD et RHCE systématique à la recherche d'antigènes RH partiels chez les patients drépanocytaires ayant moins de 12 épisodes transfusionnels.
47 prélèvements de patients drépanocytaires du service de pédiatrie de l’hôpital Jeanne de Flandre (CHU de Lille) ont été transmis de novembre 2016 à novembre 2018 au laboratoire IHM EFS IdF pour la réalisation de l’analyse.
Nous avons voulu par ce travail, faire un état des lieux chez nos patients, évaluer le pourcentage de modifications des consignes transfusionnelles et comparer nos résultats aux fréquences rapportées par Floch et al (Transfus Med Hemother. 2018 Jul; 45(4): 264–270.)
Parmi les 43 phénotypes RH1, 7 (16,3%) présentent un allèle RHD variant
Pour les 13 phénotypes RH2, 4 (30,8%) présentent un antigène RH2 partiel
Des 47 phénotypes RH5, 4 (8,5%) présentent un antigène RH5 partiel dont un associé à un RH2 partiel.
Un seul phénotype RH4 partiel (2%) parmi les 47 phénotypes RH4.
Dans l’étude Floch et al portant sur 1148 patients, les pourcentages sont respectivement 22%, 27,7%, 6,2% et 1,3%.
Au total, malgré le petit effectif (n=47) le pourcentage d’allèles RH variants dans notre population semble proche des chiffres de l’étude Floch et al. Nous avons adapté les consignes transfusionnelles dans 17% des cas. Et nous allons poursuivre cette étude à la recherche d'un lien entre les variants détectés et notre population de drépanocytaires.
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P-112 - Anémie hémolytique immunologique associée aux anticorps anti-oxaliplatine
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Combet E. (1), Nguyen T. (2), Crolle M. (3), Vallaize J. (1), Thibert J. (1), Delugin L. (1)
Présentateur : Delugin Laurence
Etablissement : (1) EFS Bretagne, Rennes, FRANCE; (2) EFS IDF, Paris, FRANCE; (3) Centre Eugène Marquis, Rennes, FRANCE
Cas d’une anémie hémolytique immunologique induite par l’oxaliplatine (OXA) chez un patient de 55 ans traité pour adénocarcinome différencié du moyen rectum métastatique.
Sept 2018 : réaction d’allure anaphylactique avec fièvre et frissons 4 heures après la perfusion d’OXA. Devant la bonne réponse au traitement, celui-ci est maintenu avec augmentation de la prémédication (corticothérapie + anti-histaminique). Janv 2019 : nouvelle cure avec apparition d’un ictère clinique (urines foncées, selles de stomie décolorées) et biologique (Hb=114g/L perte d’un point d’hb, haptoglobine <0.1 g/L, LDH=1119UI/L, bili totale 153µmol/L à prédominance indirecte 142µmol/L).
Bilan IHE : test direct à l'antiglobuline (TDA) positif 3+ en IgG et en C3d. Auto-anticorps sans spécificité courante retrouvé dans l’éluat et à la RAI avec une pan-agglutination 1+ homogène sur hématies natives et 3+ sur hématies papaïnées avec un témoin autologue positif 2+. Les évènements hémolytiques rythmés par les chimiothérapies et de régression rapide associés à l’absence d’agglutinine froide fait suspecter une anémie hémolytique immunologique d'origine médicamenteuse. Des prélèvements sanguins collectés 15 jours après l'épisode hémolytique et l'arrêt de l’OXA ont été adressés à l'EFS IDF, site de St Antoine pour une recherche d'anticorps anti-médicaments.
Le sérum du patient est fortement réactif vis-à-vis des hématies non traitées en présence d'OXA, en TIA, procédé de microfiltration, selon la méthode des "complexes immuns". Un titre d'anticorps anti-OXA élevé de 512 est obtenu avec le médicament testé à 1mg/ml.
La mise en évidence d'anticorps dirigés contre l'OXA contre-indique son utilisation chez ce patient.
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P-113 - Alloimmunisation érythrocytaire des drépanocytaires au CHU JRA Antananarivo
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Batavisoaniatsy E. (1), Jaonasoa J. (1), Rasamoelina A. (1), Rakoto Alson A. (1)
Présentateur : Batavisoaniatsy Elodie Emile
Etablissement : (1) CHU Joseph Ravoahangy Andrianavalona Antananarivo, Antananarivo, MADAGASCAR
Introduction. La transfusion sanguine est associée à la prévention des complications de la drépanocytose. L’alloimmunisation reste une redoutable complication. A Madagascar, la drépanocytose affecte 1,2% de la population. Objectif. Cette étude a pour objectif de déterminer la fréquence et la spécificité des alloanticorps érythrocytaires chez les drépanocytaires malgaches Matériel et méthode. Les auteurs ont mené l’étude au CHU Joseph Ravoahangy Andrianavalona Antananarivo du mois de Janvier au mois de Septembre 2018. La population d’étude a été représentée par les sujets drépanocytaires ayant reçu une ou plusieurs transfusions de PSL avec un mode d’échantillonnage exhaustif. Le prélèvement de sang pour la RAI a été effectué soit lors des contrôles périodiques, soit lors des réunions de l’association des malades, soit en convoquant le patient, après consentement éclairé du sujet ou du tuteur légal. Résultats. Cent soixante-trois patients ont été recrutés. La moyenne d’âge était de 14,6 ± 11.94 ans avec des extrêmes de 2 ans et 65 ans et une médiane d’âge entre 0 et 10 ans. Le sex ratio M/F était de 1,11. Le nombre moyen de transfusions était de 1.78±1.61. La RAI a été positive dans 10.06%. Les anticorps retrouvés sont ceux du système Rh ainsi que du système Kidd et MNS, un cas avec plus de trois anticorps probables n’a pas été déterminé (Tableau I). Cette alloimmunisation est corrélée au nombre de transfusions reçues et à l’origine ethnique du patient. Conclusion. Un taux d’alloimmunisation élevé peut s’expliquer en partie par l’inflammation chronique des drépanocytaires. Le suivi immunologique des drépanocytaires améliorera l’issue des drépanocytaires.
Tableau I Identification des anticorps
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P-114 - Groupage sanguin sur Automate Qwalys : un outil de diagnostic de drepanocytose ?
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Bouly N. (1), François A. (1)
Présentateur : François Anne
Etablissement : (1) EFS ile de France site HEGP, Paris Xv, FRANCE
Le groupage ABO RHESUS KEL1 sur automate Qwalys de la société Diagast est réalisé en microplaques par procèd? d’hemagglutination couplée à un champ magnétique.
Un aspect rosé particulier, présent généralement sur tous les antigènes du système Rhésus, a été retrouvé pour des patients drépanocytaires. Cet aspect particulier n’a été constaté que chez des patients drépanocytaires.
Cette étude a analysé les résultats des groupages réalisés de janvier à août 2017 chez 73 patients drépanocytaires: 54 ont été groupés une fois, les19 autres 2 fois ou plus sur plusieurs hospitalisations.
37 patients présentaient l’image caractéristique au niveau des antigènes du système Rhésus
26 patients étaient connus drépanocytaires,
10 patients non signalés par le service d’hospitalisation ont pu, grâce à cette image, avoir la pathologie renseignée, les protocoles posés et ainsi optimiser leur prise en charge transfusionnelle,
1 patient n’était pas connu drépanocytaire du service hospitalier, le diagnostic a été confirmé, sur notre appel, par la présence d’hématies falciformes retrouvées au frottis sanguin.
Sur les 36 patients drépanocytaires ne présentant pas cette image, 15 avaient été transfusés récemment (dans les 4 mois précédents), 9 patients n’étaient pas homozygotes SS (3 SC, 3 S betathalassemiques, 2 hétérozygotes et 1 allogreffé), 6 patients dont la composite était inconnue et enfin 6 référencés SS
En conclusion: cette image, simple à dépister, peut orienter le diagnostic et permettre, pour un patient anémique, d’éviter, par méconnaissance de la pathologie, une transfusion potentiellement à risque et, si elle est nécessaire, de respecter les protocoles phénotypé et compatibilis?.
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P-115 - Profil d'anti-RH1+anti-RH2 à la RAE: attention à l'anti-RH12!
Thème: 04. Immuno-hématologie érythrocytaire, plaquettaire et leucocytaire-HLA
Auteurs : Dupont M. (1), Cornaton S. (1), Kahoul E. (1), Prie N. (1), Giroux-Lathuile C. (1)
Présentateur : Dupont Magali
Etablissement : (1) EFS AURA , Chambery, FRANCE
Une identification d’anticorps anti-érythrocytaires irréguliers a été réalisée en contexte post-transfusionnel chez un patient de 82 ans et de groupe O RH : -1, -2, -3, 4, 5, KEL :-1. Un profil d’anticorps anti-érythrocytes de spécificité anti-RH1 (D) et anti-RH2 (C) a alors été mis en évidence.
Deux observations ont conduit à douter de la présence d’anticorps de spécificité anti-RH1 :
- l’étude des réactions d’agglutination a montré un profil d’anti-RH2 plus intense que celui de l’anti-RH1, ainsi qu’une réaction négative avec l’hématie-test de phénotype RH : 1,-2, 3, 4,-5 (D+C-E+c+e-), avec laquelle une réaction plus forte qu’avec les autres hématies-tests du panel est habituellement observée en présence d’un anti-RH1.
- dans les antécédents transfusionnels du patient, on retrouve la transfusion d’un CGR de phénotype RH :-1, 2,-3, 4,5 (C+), mais de pas de CGR de phénotype RH : 1 (D+).
Ces constatations ont conduit à suspecter la présence non pas d’un anticorps de spécificité anti-RH1 mais d’un anticorps de spécificité anti-RH12 (G).
Une épreuve d’adsorption-élution en utilisant des hématies de phénotype rare RH : -1, 2, -3, -4, 5 a en effet permis de confirmer la présence d’anticorps anti-érythrocytes anti-RH12 et l’absence d’anti-RH1 associé. En cas d’allo-immunisation anti-RH1 (D) confirmée, les investigations complémentaires auraient consisté en la recherche d’antigènes RH1 variants et potentiellement non détectés chez les donneurs des CGR transfusés.
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P-116 - Etat des Lieux des inspections des dépôts de sang des Etablissements de santé de la région Centre-Val de Loire (CVL) au 01/01/2019
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Sapey T. (1), Blin M. (1), Dubois A. (2), Beaudier N. (2)
Présentateur : Sapey Thierry
Etablissement : (1) ARS centre val de Loire Cellule Régionale Hémovigilance, Orléans, FRANCE; (2) ARS centre val de Loire, Orléans, FRANCE
Introduction La région Centre-Val de Loire (CVL) dispose de 30 dépôts de sang (2 DD, 2 DR, 1 DUV, 25 DUV/DR) repartis sur l’ensemble des 6 départements. L’article D.1221-20-6 du Code de Santé Publique relatif aux dépôts de sang dans les Etablissements de Santé (ES) prévoit la réalisation d’au moins un contrôle pendant la durée de validité de l’autorisation qui est de 5 ans. Le but de ce travail est de faire l’état des lieux régional de ces inspections. Matériel et méthode L’analyse concerne 24 ES (11 ES privés et 13 ES publics) ayant un dépôt de sang (2 DD, 2 DR, 20 DUV/DR). Les remarques et écarts figurant sur le rapport d’inspection de ces 24 inspections ont été relevées, elles entrainent des décisions administratives (recommandations, prescriptions, injonctions) en fonction de la gravité et de la présence d’un texte législatif légiférant celles-ci. Résultats Nous avons relevé 86 remarques et 143 écarts. Elles ont été classées de manière arbitraire en 6 groupes (personnel, informatisation, transport, matériel, procédures et convention non actualisée). Elles ont donné lieu à 86 recommandations, 116 prescriptions et 27 injonctions (tableau 1). La répartition des décisions administratives par département se trouve dans le tableau 2. Conclusions Cet état des lieux prouve l’utilité des inspections des dépôts de sang, compte tenu du nombre élevé de prescriptions et d’injonctions malgré la visite annuelle réalisée par l’EFS. Les problèmes en rapport avec le personnel (formation, habilitation, fiche de poste..), le matériel et les transports (formation des chauffeurs, convention avec prestataire externe non conforme) sont ceux qui ont nécessités le plus d’injonctions.
Tableau1 : Résultats des inspections des 24 dépôts de sang de la
Tableau 2 : Résultats des inspections des 24 dépôts de sang de la
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P-117 - Etude comparative des Inspections des dépôts de sang des Etablissements de santé de la région Centre-Val de Loire (CVL) et Bourgogne-Franche-Comté (BFC) au 01/01/2019.
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Sapey T. (1), Blin M. (1), Dubois A. (2), Di Palma M. (3), Leo S. (4), Lamy B. (4)
Présentateur : Sapey Thierry
Etablissement : (1) ARS centre val de Loire Cellule régionale hémovigilance, Orléans, FRANCE; (2) ARS centre val de Loire, Orleans, FRANCE; (3) ARS Bourgogne-Franche-Comté Direction Sante publique et environnementale, Dijon, FRANCE; (4) ARS Bourgogne-Franche-Comté Cellule régionale hémovigilance, Dijon, FRANCE
Introduction : La région Centre-Val de Loire (CVL) dispose de 30 dépôts de sang (2 DD, 2 DR, 1 DUV, 25 DUV/DR) répartis sur l’ensemble de ces 6 départements. La région Bourgogne-Franche-Comté (BFC) dispose de 21 dépôts de sang (16 DD, 2 DUV, 3 DUV/DR) répartis sur l’ensemble de ces 8 départements. La réglementation impose la réalisation d’au moins un contrôle pendant la durée de validité de l’autorisation (5 ans). Le but de ce travail est de faire un état des lieux comparatif des résultats des inspections de ces 2 régions. Matériel et méthode : L’analyse concerne 45 ES ayant un dépôt de sang (18 DD, 2 DR, 2 DUV, 23 DUV/DR). Les remarques et écarts figurant sur les rapports d’inspection ont été relevées, elles ont entrainées des décisions administratives (recommandations, prescriptions, injonctions) en fonction de la gravité et de la présence d’un texte législatif légiférant celles-ci. Elles ont été classées de manière arbitraire en 6 groupes (personnel, informatisation, transport, matériel, procédure et convention non actualisée). Résultats : Nous avons relevé respectivement 86 remarques en CVL, 71en BFC, 143 écarts en CVL, 160 en BFC. Les autres résultats se trouvent dans le tableau 1. Les problèmes de personnel (formation, habilitation..) sont majoritaires dans les 2 régions, puis les problèmes en rapport avec le matériel et les procédures. Les injonctions sont plus fréquentes en CVL mais le plus souvent pour le même type d’anomalie qu’en BFC (personnel et matériel).Conclusions : Les résultats des inspections des 2 régions sont assez comparables, le point clé étant les anomalies en rapport avec le personnel. Les injonctions sont plus fréquentes en CVL qu’en BFC.
Tableau1 : Résultats des inspections des 24 dépôts de sang de la
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P-118 - L’allo-immunisation anti-KEL1 post-transfusionnelle chez les receveurs. Etude des déclarations d’hémovigilance
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Moncharmont P. (1), Barday G. (1), Benamara H. (1), & Les Corresp. D’Hémovig. Et De Sécurité Transfu. . (2)
Présentateur : Moncharmont Pierre
Etablissement : (1) EFS AUVERGNE RHONE ALPES Site de DECINES, Decines, FRANCE; (2) Région Auvergne Rhône Alpes, ---, FRANCE
Introduction L’antigène KEL1 (K) est l’un des antigènes érythrocytaires les plus immunogènes. Son non-respect lors de la transfusion, notamment de concentrés de globules rouges (CGR), peut être à l’origine d’une allo-immunisation post-transfusionnelle (PT) anti-KEL1. En raison de l’existence de mesures préventives de cette l’allo-immunisation PT, une étude a été réalisée sur une période de 6 ans et demi afin d’apprécier l’incidence et le contexte de son apparition. Matériel et Méthodes Les fiches d’effet indésirable receveur (EIR) de patients transfusés dans des établissements de soins de la région Auvergne Rhône Alpes ont été extraites du fichier national de télé-déclaration e-FIT et analysées. L’incidence de l’allo-immunisation PT anti-KEL1, le produit sanguin labile (PSL) en cause et son imputabilité ont été évalués. Résultats Du 01 janvier 2010 au 30 juin 2018, 9544 EIR sont survenus, dont 501 (5,2%) allo-immunisations PT anti-KEL1 incluant 301 femmes (60,0%) et 200 hommes (40,0%) de 78,3 ans d’âge moyen. Un CGR était en cause dans 489 cas (97,6%), un concentré de plaquettes (CP) dans 10 cas (2,0%) (dont 9 mélanges de CP) et du sang total dans 2 cas (0,4%). Chez les receveurs de moins de 50 ans, l’allo-immunisation a été observée chez 7 receveurs, 4 hommes et 3 femmes. L’imputabilité du PSL est majoritairement certaine (448 sur 501, 89,4%) que ce soit chez les femmes (269 sur 301, 89,3%) et chez les hommes (179 sur 200, 89,5%). Conclusion L’allo-immunisation PT anti-KEL1 n’est pas un événement rare (5,2% des EIR). La faible incidence de cette allo-immunisation observée chez les femmes comme chez les hommes de moins de 50 ans montre que sa prévention est efficace.
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P-119 - Alloimmunisation anti-RH1 des receveurs transfusés en urgence vitale ou non
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Domain C. (1), Moncharmont P. (1), Barday G. (1), Benamara H. (1), & Les Corresp. D’Hémovig. Et De Sécurité Transfu. . (2)
Présentateur : Moncharmont Pierre
Etablissement : (1) EFS AUVERGNE RHONE ALPES Site de DECINES, Decines, FRANCE; (2) Région Auvergne Rhône Alpes, ---, FRANCE
Introduction En 2014, les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) ont modifié les conditions de délivrance des concentrés de globules rouges (CGR) au regard de l’antigène RH1 en urgence vitale (UV). Afin d’apprécier l’impact de ces recommandations, une étude de l’alloimmunisation anti-RH1 post-transfusionnelle (APT) a été effectuée sur une période de 6 ans et demi. Matériel et Méthodes Les fiches d’effet indésirable receveur (EIR) avec APT de patients transfusés dans des établissements de soins de la région Auvergne Rhône Alpes ont été extraites du fichier national de télé-déclaration e-FIT et analysées. La pathologie du receveur, le contexte transfusionnel (en UV et hors UV), le produit sanguin labile (PSL) en cause et son imputabilité ont été évalués. Résultats Du 01 janvier 2010 au 30 juin 2018, 9544 EIR sont survenus, dont 177 APT (1,9%) chez 87 femmes (49,2%) et 90 hommes (50,8%). Sur 35 APT (19,8%), la délivrance a été réalisée en UV et a concerné 30 CGR et 5 mélanges de concentrés plaquettaires (MCP). Sur la période 2010-2014, 14 CGR étaient en cause pour 16 sur la période 2015-juin 2018. Hors UV (139 cas, plasma frais congelé exclu), un concentré de plaquettes (CP) était majoritairement impliqué avec 81 cas (58,3%). Dans 57 cas (41,0%) sur 139, un MCP était en cause contre seulement 24 cas (17,3%) pour un CP d’aphérèse (CPA). En pathologie onco-hématologique, sur 79 APT, 56 (70,9%) étaient dues à un CP (34 MCP, 22 CPA). Conclusion En UV, l’APT anti-RH1 est principalement due aux CGR tandis qu’hors UV, ce sont des CP qui sont en cause. L’incidence de l’APT anti-RH1 en UV n’a pas été modifiée par les recommandations HAS pour les CGR.
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P-120 - SC VHE chez patient allogreffé CHU LILLE: enquête d'hémovigilance
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Lagniez D. (1), Saidi I. (2), Welschbillig A. (1), Escure G. (2), Renom P. (1,2), Resch E. (1), Courbil R. (1)
Présentateur : Lagniez Daniele
Etablissement : (1) EFS HAUTS DE FRANCE NORMANDIE, Loos, FRANCE; (2) CHU LILLE, Lille, FRANCE
Un patient est hospitalisé au CHU de Lille dans le cadre d’une maladie de Hodgkin. Il est allogreffé le 14/06/18 et transfusé de 5 CGR et de 4 MCPS entre le 20/06 et le 04/07/18. Début août, il présente un ictère et des perturbations du bilan hépatique justifiant la réalisation de PCR virales (…). Les résultats revenant négatifs, le patient est testé pour le VHE en seconde intention. La PCR VHE s’avère positive le 31/08/18 (PCR VHE pré-greffe du 15/05/18 négative). La PCR VHE réalisée sur le prélèvement pré-greffe du donneur de CSP est également négative. L’enquête est menée sur les 26 cryotubes correspondant aux PSL transfusés (sérothèque donneurs). Elle met en évidence un don positif (MCP transfusé le 23/06/18). L’enquête porte sur la recherche de facteurs de risque chez le donneur en cause et le suivi des produits satellites issus du don (un plasma envoyé au LFB le 05/07/18 et un CGR transfusé le 05/07/18 dans un autre établissement de la région).Nous proposons d’exposer les éléments de cette enquête.
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P-121 - EIGD Gr 3 2018: étude et harmonisation région nouvellement regroupée
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Lagniez D. (1), Welschbillig A. (1), Courbil R. (1)
Présentateur : Lagniez Daniele
Etablissement : (1) EFS HAUTS DE FRANCE NORMANDIE, Loos, FRANCE
L’EFS Haut de France-Normandie a été créé le 01/01/2018. Durant cette année, 970 Effets Indésirables Graves Donneurs (EIGD) ont été déclarés et étudiés. Les grades 3 représentent 14,84% mais Il y a une grande disparité entre les 2 ex-régions : 27,36% en Normandie, 9,04% en Haut de France.
L’étude va permettre de :
- Mettre en évidence les différences de prise en charge médicale des EIGD, notamment des malaises vagaux immédiats sévères, et leurs conséquences. Ceci étant réalisé dans l’objectif d’harmoniser les pratiques au sein de la « nouvelle » région.
- Déterminer les cas où l’Hémovigilance doit informer les membres du CODIR : cas médicaux particuliers ou pouvant avoir une portée médiatique sur l’établissement.
- Déterminer les cas et les modalités d’ouverture d’un dossier d’assurance auprès de nos services juridiques.
Ce sont ces données que nous proposons de présenter.
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P-122 - Rationalisation du taux d’EIR déclarés et de son évolution temporelle
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Seuront L. (2), Seuront-Scheffbuch D. (1)
Présentateur : Seuront-Scheffbuch Dorine
Etablissement : (1) ARS HAUTS DE FRANCE, Euralille, FRANCE; (2) CNRS, UMR 8187 LOG, Wimereux, FRANCE
La déclaration des effets indésirables chez les patients est une des étapes les plus importantes de la surveillance transfusionnelle. De fait, la quantification de la fréquence f(EIR/PSL) relative entre la quantité de produits sanguins labiles (PSL) transfusés et le nombre d’effets indésirables receveurs (EIR) comme son évolution temporelle et ses spécificités au sein d’un établissement de soin ou d’une zone géographique est au cœur du débat relatif a? l’évaluation de la sécurité? du processus transfusionnel. Toutefois, cette évaluation souffre d’une part de la disparité observée dans les valeurs de f(EIR/PSL) dans la littérature, et d’autre part du manque de critères objectifs pour (i) évaluer la pertinence d’une valeur f(EIR/PSL) en terme de qualité du processus transfusionnel auquel elle se rapporte, (ii) quantifier la significativité d’une tendance qualifiée d’augmentation ou de diminution, et (iii) identifier la présence de tendance locale dans une chronique temporelle de f(EIR/PSL). Dans ce cadre, après une discussion de la nature possible des disparités observées dans les valeurs de f(EIR/PSL) dans la littérature nationale et internationale, nous proposons une série d’outils statistiques relativement simples permettant de répondre de manière quantitative et objective à ces questions. Plus spécifiquement, nous décrirons dans une premier des méthodes du contrôle statistique de la qualité de f(EIR/PSL), avant d’introduire des méthodes d’analyses statistiques des chroniques temporelles dérivées de domaine tels que la finance et l’écologie pour identifier la présence de tendances à long terme et à court terme dans l’évolution de f(EIR/PSL).
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P-123 - REX (1) Contrôle à réception DMU dans le cadre des BPT
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Boivin S. (1), Pigny S. (1), Courbil R. (1)
Présentateur : Boivin Sandrine
Etablissement : (1) EFS-HFNO, Loos, FRANCE
Les DMU prennent une place importante dans la qualité et la sécurité des PSL collectés et préparés à l’EFS. Par conséquent la conformité de constitution, d’usage et de performance de chaque lot de DMU doit être vérifiée avant son utilisation généralisée afin de réduire autant que possible les conséquences d’un ou de plusieurs défauts du dispositif sur le donneur ou les PSL.
Dans le contexte d’harmonisation des pratiques entre les deux sites du laboratoire contrôle qualité de Lille et Bois Guillaume, les actions pour sa mise en place font appel à du management transversal avec les différentes hiérarchies et acteurs régionaux. Elles impliquent aussi les acteurs nationaux de l’EFS et les parties prenantes externes à savoir les fournisseurs.
Les clés de la réussite du projet s’appuient sur l’engagement de la direction médicale des services centraux et la direction régionale pour :
- favoriser la mise en œuvre d’une démarche globale et participative,
- veiller à l’association et à l’accompagnement de tous les acteurs impliqués en région (achats et approvisionnements, prélèvements, préparation des PSL, contrôle qualité, délivrance et matériovigilance),
- assurer la gestion de toutes les interfaces y compris avec les fournisseurs,
- garantir une communication interne de qualité concernant l’état d’avancement de la démarche et faire preuve de pédagogie vis-à-vis des acteurs de terrain.Nous proposons de présenter la mise en place de ce contrôle à réception, un 1er bilan et les perspectives d’évolution.
(1) : REX = Retour d’EXpérience
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P-124 - Déclinaison de la politique nationale EFS HSE en région SMI
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Forcadel M. (1), Griffonnet V. (1), Pigny S. (1)
Présentateur : Forcadel Marie
Etablissement : (1) EFS Hauts-de-France - Normandie, Loos, FRANCE
Pour manager le HSE dans une grande région, il est nécessaire d’avoir à disposition des outils de pilotage.
A partir des évaluations du Document Unique et de l’Analyse Environnementale, des accidents du travail et d’autres incidents, la gestion globale des données doit être compilée de façon synthétique pour être analysée et efficace. C’est dans ce cadre que Swan, outil de gestion des non-conformités, d’actions correctives et préventives, nous a permis de mettre en place le tableau de bord du pilotage HSE.
Ce tableau de bord décline les éléments nationaux et régionaux, précise la finalité et permet de déterminer des indicateurs de suivi mensuels. Un lien hypertexte permet à tout pilote et à toute personne de sélectionner les informations dont il a besoin pour piloter ses actions HSE.
Une extraction Swan mensuelle permet de mettre à jour les indicateurs de suivi.
Cette méthode contribue à la réalisation des objectifs HSE déclinés en région soit de mesurer et d’analyser l’ensemble des données locales par processus et par site.
La vision régionale permet de repérer des actions d’envergure régionales et de mettre en place des groupes de travail par sujet.
Cette étude présente la manière dont les objectifs HSE sont déclinés et traduits en actions concrètes ainsi que leur suivi.
*SMI : Système de Management Intégré
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P-125 - Comités Sécurité Risque Régionaux: organisation et bilan 2018
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Pigny S. (1), Heurtevent A. (1), Resch E. (1), Courbil R. (1), Lagniez D. (1)
Présentateur : Lagniez Danièle
Etablissement : (1) EFS HAUTS DE FRANCE NORMANDIE, Loos, FRANCE
Le Comité Sécurité Risque Régional (CSRR) est une instance régionale Hauts-de-France-Normandie (HFNO) qui se réunit tous les 15 jours.
Il traite des non coformités signalées dans notre établissement en priorisant certaines gravités.
Les fiches sont complétées en séance et un compte rendu est systématiquement rédigé.
Son rôle est de:
- mettre en évidence des risques émergents ou mal maitrisés
- alerter les instances concernées
- décider d'émettre une Fiche d'Incident Grave (FIG) de la chaine transfusionnelle
- décider d'émettre une non-conformité nationale en accord avec le Directeur de Département concerné
- permettre de mettre en évidence des sujets à harmoniser dans le cadre d'une région qui se regroupe
- réaliser un bilan pour le CODIR pour information, alerte ou décision à prendre
Nous proposons de présenter le fonctionnement de cette instance, le bilan 2018 et les perspectives d'évolution.
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P-126 - Evaluation interne qualité dans les structures transfusionnelles Benin année 2018
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Missihoun Myehouenou T. (1), Kpodji P. (1)
Présentateur : Missihoun Myehouenou Thérèse
Etablissement : (1) Agence Nationale pour la Transfusion Sanguine (ANTS), Cotonou, BENIN
L’Agence Nationale pour la Transfusion Sanguine ANTS du Bénin, dans sa démarche qualité, organise chaque année des Evaluations Interne de la Qualité EIQ pilotées par la Cellule Assurance Qualité et Hémovigilance en collaboration avec la Direction de la Production et Direction de la Prospective et la Recherche. En 2018, l’EIQ s'est étendue au test de compatibilité au laboratoire. L’objectif est Renforcer la sécurité transfusionnelle. C’est une étude prospective transversale effectuée dans 49 structures a pris en compte 192 échantillons. Elle s’est déroulée du 03/10 au 30/12 2018 en quatre phases :phase préparatoire ou phase d’échantillonnage, phase d’acheminement des échantillons dans les structures ciblées pour la réalisation des tests de l’EIQ et la transmission des résultats à l’ANTS en 10 jours, phase de dépouillement et d’analyse des résultats collectés, phase de rédaction du rapport et de feed-back aux structures. Les résultats sont sous forme de non-conformités par rapport aux résultats de référence: Sérologie VIH4%; HBs0,8%; HCV4,31%; syphilis3,12%.Immunohématologie: groupage sanguin(double population59%; test de compatibilité négatif en milieu de Coombs6% ; test de compatibilité positif en milieu de Coombs 21%; Validité des réactifs utilisés: VHB et Syphilis3%; Immunohématologie4% Enregistrement des réactifs: VIH4%; VHB16%; VHC33%; syphilis22%. La comparaison des résultats de 2017 et 2018 a montré une diminution des non-conformités en 2018.L’EIQ est importante pour le renforcement de la sécurité transfusionnelle. En 2018, elle a révélé de non-conformités qui suscitent des mesures correctivesMOTS-CLES Sécurité transfusionnelle, contrôle, qualité, interne, Bénin
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P-127 - Atelier transfuion
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Roy S. (1), Dudziak I. (1), Encadrement Du Pôle O. (1), Direction Q. (1), Houot M. (1)
Présentateur : Houot Mélanie
Etablissement : (1) Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, FRANCE
En 2018, lors de la semaine de sécurité des patients menée par la direction qualité de notre hôpital, un atelier transfusion « Cherchez les erreurs » a été élaboré et organisé par l’Unité d’Hémovigilance et de Sécurité Transfusionnelle. L’objectif était de re-sensibiliser le personnel sur les règles en transfusion et favoriser l’échange sur les points de sécurité.
Le scénario comptait 8 erreurs choisies au regard des résultats de l’audit « tenue du dossier transfusionnel (DT) » réalisé en 2017 et des mauvaises pratiques relevées suite aux incidents signalés. L’atelier, animé avec l’aide de cadres de santé, comportait le matériel et les documents nécessaires pour réaliser la transfusion. A l’issue de celui-ci un débriefing était fait.
Sur 53 participants (dont 28 d’onco-hématologie et 16 de gériatrie) seuls 32 formulaires ont pu être analysés (57,6% complétés par des infirmiers diplômés et 36,4% par des élèves). En moyenne, les participants n’ont trouvé que 3-4 erreurs. La non unicité du DT, la partie réception de la fiche de délivrance non complétée, le retard de prise en charge et l’absence de gant n’ont été relevé que dans environ 25% des cas. Le non-respect des consignes transfusionnelles a été noté dans 51% des cas. L’erreur d’identité, la date de péremption du dispositif de contrôle ABO et le bon de transport incomplet ont été relevés dans plus de 69% des cas.
Les participants ont été tous satisfaits de cet atelier ludique et pédagogique permettant un échange direct. Devant cet engouement, cet atelier sera utilisé lors de l’intégration des nouveaux arrivants. Il a aussi été demandé par des cadres de santé en vue de la formation continue au sein de leur service.
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P-128 - Un cas de TRALI de gravité 4 - Résultats d’une enquête
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Benamara A. (1), Bertholey F. (1), Barday G. (1), Moncharmont P. (1), Fabrice C. (1)
Présentateur : Benamara Abdelhalim
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang Auvergne-Rhône-Alpes, Décines-Charpieu , FRANCE
Patiente de 78 ans hospitalisée pour une altération de l’état général, avec dénutrition et une probable fièvre paranéoplasique
La biologie révèle une bicytopénie modérée avec une anémie à 90g/L, et une thrombopénie à 97G/L. Au cours de séjour, la patiente a présenté de nombreux pics fébriles, sans aucune documentation microbiologiques. L’anémie s’est majorée au cours de l’hospitalisation avec une probable participation inflammatoire
L’hémoglobine pré-transfusionnelle était à 75 g/L, une transfusion de deux CGR avait été envisagée
30 min après le début de la transfusion du premier CGR, la patiente a présenté un EIR : vomissements, HTA désaturation, et une fièvre à 39,3°C. Elle a été mise sous O2 au masque à 5L/min, majorée jusqu’à 15L/min. la tension a secondairement chuté. Elle a été rapidement transférée au déchocage
Score Glasgow à 6, détresse respiratoire, bradycardie sévère. La radiographie pulmonaire montre un syndrome alvéolo interstitiel bilatéral. Une VNI avait été initialement mise en place avant intubation et massage cardiaque externe
patiente décédée 3 heures plus tard
L’ES a déclaré cet événement sur e-fit dès le lendemain
Donneuse impliquée : 50 ans. 4 grossesses, la dernière en 2010
L’Incompatibilité immunologique Donneur-Receveur dans le système HLA Classe II a été identifiée
MFI Ac HLA donneuse
14 500 DQ8 (DQB1*03 :02)
11 100 DR4 (DRB1*04 :02)
7 100 DR4 (DRB1*04 :03)
Typage Classe II Receveur :
DRB1*04 DRB1*04
DQB1*03 DQB1*03
HNA donneuse:
Réaction granuloagglutinante sans spécificité identifiable évidente
Il s'agit d'un TRALI immunologique de grade 4, diagnostic de certitude certain, et imputabilité de la transfusion certaine (ANSM).
La donneuse a été CI définitivement.
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P-129 - Etude de l’allo immunisation anti-érythrocytaire sur la base des déclarations e-FIT
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Collet C. (1), François A. (1), Pirenne F. (1)
Présentateur : Collet Catherine
Etablissement : (1) EFS, Paris, FRANCE
Objectif Déterminer les paramètres âge, sexe, nombre et phénotype des PSL associés au risque d’allo-immunisation dans une population de patients homogènes quant aux caractéristiques des produits transfusés.
Méthode Les paramètres étudiés ont été collectés sur la base des déclarations d’allo-immunisation anti-érythrocytaires déclarées en IdF entre 2012 et 2017.
Le nombre et le phénotype des PSL transfusés avant la déclaration de l’allo-immunisation ont été repris dans la base Receveur de l’EFS IDF. Pour les immunisations RH/K, seuls ont été pris en compte les CGR phéno incompatibles dans ces systèmes. Pour les immunisations dans les autres systèmes, tous les CGR ont été comptabilisés, les phénotypes FY, JK, Ss n’étant pas connus pour ces CGR. Les patients ayant un anti-KEL1 et transfusés entre 2012 et 2017 ont été extraits de cette base pour valider les résultats des anticorps déclarés.
Résultats
Conclusion Malgré l’absence de déclaration e-FIT dans plus de 50% des cas et la difficulté d’exploiter des données hétérogènes en terme de saisie, cette étude confirme le rôle du nombre d’expositions aux antigènes de groupes sanguins comme facteur de risque d’immunisation anti-érythrocytaire, avec des immunisations rapides pour le RH/K, et une apparition plus tardive mais néanmoins précoce (5 CGR pour 50% des allo immunisés) pour les autres systèmes. Ces données montrent que le statut de haut et bas répondeur des patients peut être rapidement connu, et le respect ou non du phénotype adapté en conséquence chez les patients de plus de 70 ans. Enfin, le risque d’allo immunisation vis-à-vis des antigènes mineurs (FY, JK, MNS) par exposition aux produits plaquettaires est faible.
Tableau 1 Répartition du nombre d'anticorps selon l'âge et le sexe, avec comparaison du ratio F/M des patients déclarés par rapport au ratio F/M des patients transfusés en Ile de France
Tableau 2 Nombre d'anticorps par antigène des différents systèmes de groupe sanguin selon le type de produit sanguin labile transfusé : concentré plaquettaire (CP) ou concentré de globules rouges (CGR).
Tableau 3 Nombre de concentrés de globules rouges (CGR) transfusés selon le type d'anticorps.
Tableau 4 Répartition des allo-anticorps induits par la transfusion de CGR selon l'âge |
P-130 - Programme DPC en sécurité transfusionnelle : bilan sur 3 ans au CHRU de Besançon
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Bourcier V. (1), Moreau V. (1), Agay J. (1)
Présentateur : Bourcier Veronique
Etablissement : (1) CHRU JEAN MINJOZ, Besancon, FRANCE
Introduction : La formation en sécurité transfusionnelle proposée par l’unité d’hémovigilance et la cellule formation du CHRUB s’est orientée depuis 2016 vers une conception pédagogique format DPC.
Matériels et Méthodes : Le programme en 3 étapes mobilise les ressources utiles pour l’amélioration des pratiques professionnelles (APP), permet d’acquérir des savoirs complémentaires par la formation présentielle et se termine par une évaluation. Le soignant répond à un questionnaire individuel d’évaluation de ses compétences (étape 1), suivi de l’étape cognitive intégrant la réalisation du contrôle ultime pré-transfusionnel (étape 2). L’étape 3, sous la forme d’un atelier de simulation reproduit par jeu de rôle un acte transfusionnel, en présence du médecin et de l’IDE hémovigilants.
Les candidats sont eux-mêmes acteurs et observateurs. La salle de formation reconstitue une chambre de patient avec salle de soins juxtaposée. Une restitution dite «à chaud» permet d’éclaircir les zones d’ombres. Le parcours se termine par la reproductivité du questionnaire d’auto évaluation initial.
Résultats : L’analyse des questionnaires est réalisée par la direction qualité. L’ingénieur établit pour chaque participant un tableau de bord comparatif de l’étape 1 et 3 accompagné d’un graphique type radar permettant à l’agent de suivre sa progression.
Conclusion : 67 paramédicaux ont participé au DPC depuis 2016. 44 ont réalisé le parcours complet et 60 % d’entre eux enregistrent une progression du score de 11 à 20 points. L’atelier de simulation est une force pédagogique qui répond aux situations rencontrées sur le terrain par les professionnels avec un fort impact sur l’APP.
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P-131 - Circuit de signalement d’allo-immunisations érythrocytaires à l’EFS Grand Est
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Somme S. (2), Tinard X. (1), Parmentier N. (1), Ulrich E. (2), Spreng S. (1)
Présentateur : Somme Sophie
Etablissement : (1) EFS Grand Est, Nancy, FRANCE; (2) EFS Grand Est, Strasbourg, FRANCE
Les signalements d’allo-immunisations érythrocytaires aux correspondants d’hémovigilance des établissements de santé (ES) relevaient jusqu’en 2017 de la transmission aux ES des résultats de recherche et d’identification d’anticorps irrégulier (RAI) positives par chacun des sites d’Immuno-Hématologie/Délivrance de la région.
En 2018, cette activité a été centralisée au service des Vigilances dans le cadre de l’harmonisation des pratiques à l’EFS Grand Est.
Toute nouvelle allo-immunisation érythrocytaire enregistrée dans le logiciel médico-technique Inlog est repérée sur le Portail des Surveillances de l’EFS par la surveillance DIS-10 « Immunisation par transfusion » paramétrée selon les critères suivants : receveurs ayant été immunisés lors d'une transfusion avec la séquence : recherche d’une RAI Négative, suivie d’une transfusion, puis d’une RAI positive à l’exclusion de certains anticorps : D Passif, ANTI ?, AUTO, HTLA, BG1, LE1, LE2, LE3 et RH8.
Pour chaque anomalie relevée sur le Portail et justifiant d’une déclaration, un mail est adressé au correspondant d’hémovigilance de l’ES concerné accompagné de l’historique transfusionnel du patient avec demande d’une déclaration d’EIR dans le logiciel e-FIT de l’ANSM.
Cette pratique systématique a permis d’avoir la quasi exhaustivité des immunisations et d’accroitre le nombre de déclarations de 294 en 2017 à 408 en 2018, soit une augmentation de 38,8%, augmentation toutefois variable en fonction des sites et des ES, qui s’explique par l’existence antérieure de circuits d’information entre EFS et ES déjà plus ou moins performants et par un degré de réactivité très différent d’un correspondant d’hémovigilance d’ES à l’autre.
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P-132 - Etude des causes racines d'une erreur humaine survenur lors de l'entretien pré don
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Hadzlik E. (1), Degallaix C. (1), Pigny S. (1)
Présentateur : Hadzlik Emmanuel
Etablissement : (1) EFS HFNO, Loos, FRANCE
Nous avons étudié, sur une période de 6 mois , l'ensemble des "oublis" (demande, saisie...) de l'antécédent générant l'enquête "palu" dans le Logiciel Médico Téchnique (LMT) lors de l'entretien médical pré-don. Nous avons dans un premier temps étudié les données brutes des anomalies, puis nous nous sommes entretenus avec l'ensemble des personnels impliqués dans l'erreur. L'emsemble des anomalies a été étudiée sur la base de la méthode dite des "5M": Matériel, Méthode, Main d'oeuvre, Milieu, Matiere Première. L'objectif étant d'identifier un ou plusiuers facteurs communs à l'ensemble des non-conformités: type de collecte (mobile/site fixe), type de personnel (EPDI/Médecin) type de méthode d'utilisation de mode opératoire, type de donneur (connus, nouveaux donneurs), pratiques du logicile médico technique; Les non-conformités sont de fait dues à une erruer humaine, mais cette erreur est-elle toujours imputable à une défaillance du personnel? Selon le modèle de Rasmussen, l'ensemble des erreurs humaines sont toukours imutables à trois catégories "compétences, règles et savoir". Nous nous proposons de l'exposer dasn cette étude.
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P-133 - L'évaluation "avant-après", une mine de renseignements
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Py J. (1), Rolland Y. (1)
Présentateur : Py Jean-Yves
Etablissement : (1) EFS CPDL, Saint-Jean De La Ruelle, FRANCE
Introduction L’EFS Centre-Pays de la Loire a proposé en 2018 trois modules de formation continue destinés aux établissements de santé (ES). L’acquisition des connaissances a été évaluée via un questionnaire posé en début et en fin de séance. Dans le cadre de la revue annuelle du processus et des modules, nous nous penchons sur les enseignements pouvant être tirés de ce questionnaire.
Méthodologie Les résultats présentés ici concernent le module « Maîtrise de la sécurité de l’acte transfusionnel », destiné aux infirmières des ES qui transfusent. Le questionnaire se compose de 30 questions à réponse « vrai/faux ». L’analyse a porté sur le pourcentage de bonnes réponses et son évolution « avant-après », tant au niveau des apprenants que des questions.
Résultats La moyenne du taux de bonnes réponses au début s’établit à 82,8% et passe à 94,9% en fin de séance. La variabilité entre questions (écart-type de 19,8% passant à 8,5%) est plus forte que celle entre apprenants (écart-type de 7,9% puis 4,8%). La question la plus « difficile » a un score initial de 15,4%, qui passe à 62,5% en fin de séance, alors que le score des apprenants s’échelonne de 70,0% à 100% au début et de 83,3% à 100% à la fin.
Discussion L’apport positif de cette formation est confirmé par l’amélioration du score de bonnes réponses. L’écart-type faible entre apprenants témoigne d’une bonne homogénéité dans la cible de la formation. La faiblesse du score initial de certaines questions, qui se corrige ensuite, semble indiquer que le souci ne réside pas dans la qualité des questions mais bien dans un niveau cognitif insuffisant, ce que confirme une analyse plus fine des sujets couverts par ces questions.
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P-134 - A propos d'une hépatite A transfusionnelle
Thème: 05. Vigilances et sécurité transfusionnelle, partenariat SFTS/SFVTT
Auteurs : Lefort-Regnier C. (1), Le Cam S. (1), Roque-Afonso A. (3), Boyer F. (2), Le Guillou-Guillemette H. (2)
Présentateur : Lefort-Regnier Caroline
Etablissement : (1) EFS CPDL, Angers, FRANCE; (2) CHU Angers, Angers, FRANCE; (3) CNR hôpital Brousse, Angers, FRANCE
Le service de Qualification biologique des dons à l'EFS CPDL identifie un échantillon positif le 7 septembre 2018 pour le virus de l'hépatite A, marqueur non obligatoire en usage habituel pour la validation d'un don mais exigé pour le laboratoire LFB. Ces tests sont réalisés de façon systématique sur les dons et postérieurs à la libération des produits sanguins. Le don incriminé a été prélevé le 28/08/2018 chez un donneur de 45 ans ayant présenté 5 jours plus tard fièvre et courbatures ayant motivé une information post don. Les produits issus de ce don encore en stock ( CGR, PFC sécurisé ) sont détruits. Par contre un MCP a été transfusé chez un patient de 66 ans sans antécédents de VHA. Suite à l'information de séroconversion du receveur, une enquête de biologie au sein de l'établissement de santé, à l'EFS et avec le centre national de référence confirment l'identité des souches chez receveur et donneur le caratère transfusionnel de cette hépatite A.
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P-135 - Organisation de la transfusion en HAD à l’AP-HM
Thème: 06. Médecine transfusionnelle, Patient Blood Management et gestion de l'hémorragie, MDS
Auteurs : Basset L. (1), Lassale B. (1), Moya Macchi M. (1)
Présentateur : Lassale Bernard
Etablissement : (1) Assitance Publique Hôpitaux de Marseille, Marseille, FRANCE
L’Hémovigilance APHM est interrogée sur la faisabilité des transfusions en HAD. Cette demande émane de la direction et du service d’HAD pour la prise en charge de patients fragiles.
A l’issue de plusieurs réunions, une 1ère procédure est rédigée en 2013. Suite à un évènement indésirable, une nouvelle procédure est réactualisée en 2017 pour la prise en charge des patients APHM en HAD, en maison de retraite et en EHPAD.
Les principales contraintes sont :
- la réalisation du bilan biologique
- la rédaction des prescriptions d’examens IHR et les ordonnances
- la réalisation des prélèvements
- la récupération des PSL à l’EFS
- la pose et la surveillance de la transfusion à domicile et la conduite à tenir en cas d’EIR.
Nous avons validé tout le matériel nécessaire pour la transfusion et en collaboration avec l’équipe du SAMU nous avons préparé la trousse de secours pour gérer un éventuel EIR.
De 2014 à 2018, l’HAD a transfusé 102 patients différents (611 CGR & 258 Plaquettes). Le nombre de patients transfusés à domicile ne cesse d’augmenter. La transfusion plaquettaire demandée pour les patients d’Oncologie-Hématologie et sa mise en place à l’APHM ne pose pas de problème. Hormis la transfusion plaquettaire, l’AP-HM respecte les dernières recommandations de la FNEHAD. Peut-être aurons-nous une version 2 des recommandations ?
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P-136 - Récupération sanguine peropératoire en chirurgie cardiaque, vasculaire et pneumologique
Thème: 06. Médecine transfusionnelle, Patient Blood Management et gestion de l'hémorragie, MDS
Auteurs : Garin L. (1), Schweizer R. (1), Augey L. (1), Veto D. (1), Cannas G. (1)
Présentateur : Garin Laure
Etablissement : (1) Hospices Civils de Lyon, Bron, FRANCE
L’utilisation de la récupération sanguine peropératoire (RSPO) au bloc de l’hôpital Cardio-vasculaire et pneumologique des HCL est associée à un plus fort taux de transfusion à J0 en 2018.
En 2018, 2702 patients ont été admis au bloc cardio vasculaire et pneumologique de l’hôpital Cardio-vasculaire et pneumologique des HCL dont 1360 en chirurgie cardiaque adulte, 388 en chirurgie cardiaque pédiatrique, 886 en chirurgie thoracique et 68 en transplantation. Sur les 2702 patients, seulement 22% d’entre eux ont été transfusés à J0, tous types de PSL confondus.
Parmi ces 2702 patients, 346 patients, soit 12%, ont bénéficié d’une RSPO avec restitution. Parmi les 346 patients, 189 patients soit 55% ont reçu une transfusion homologue complémentaire à J0 (sans distinction de types de PSL), et 157 patients soit 45% n’ont reçu aucune transfusion homologue à J0.
En conclusion, les patients qui bénéficient de la RSPO sont des patients qui ont une pathologie chirurgicale à risque hémorragique élevé et donc a priori à taux de transfusion supplémentaire. On constate effectivement dans cette population une très nette augmentation du taux de transfusion à J0 chez ces patients.
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P-137 - Évaluation des pratiques transfusionnelles selon la stratégie globale dite
Thème: 06. Médecine transfusionnelle, Patient Blood Management et gestion de l'hémorragie, MDS
Auteurs : Kabuce D. (1), Amisi E. (1), Munlemvo D. (1), Mbombo W. (1), Kilembe A. (1)
Présentateur : Kabuce Desire
Etablissement : (1) Université de Kinshasa, Kinshasa, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
La transfusion sanguine, pratique péri-opératoire fréquente et salvatrice est responsable de multiples effets indésirables. Le Patient Blood management, permet une pratique transfusionnelle efficiente et rationnalisée. L’objectif de la présente étude était de décrire et d’évaluer les pratiques transfusionnelles périopératoires dans 9 hôpitaux dans la Ville de Kinshasa selon le bundle du PBM de meyhborn.
L’étude était transversale, observationnelle et multicentrique portant sur 272 malades opérés de diverses interventions hémorragiques dans 9 hôpitaux de Kinshasa, de janvier à septembre 2018. Les malades avaient un âge moyen de 47±15.9 ans et un IMC moyen de 29±.5 5,4. Majoritairement de sexe féminin (65,7%), la plupart des malades étaient classés ASA I (34 %) et ASA II (55%) et avaient bénéficié d’une AG (66%) ou d’une RA (32%). Les interventions les plus réalisées étaient la myomectomie (28%), l’hystérectomie (20%) et l’Adénomectomie prostatique (10%). La fréquence de l’anémie préopératoire était de 73, 5% (IC95% : 70,2-80,4), la fréquence de la transfusion homologue péri-opératoire globale de 55,9% et la mortalité péri opératoire de 2,9%. Les recommandations internationales simplifiées sur PBM n’étaient appliquées qu’à 20%. Les facteurs associés à l’anémie étaient le sexe, les fractures et les myomes. Ceux liés à la transfusion étaient l’anémie, la FC ? 90 bpm , la PAD < 60 mm Hg et la durée d’intervention ? 120 min . Il ressort de ce travail que le PBM n’est pas appliqué dans la plupart des hôpitaux de Kinshasa et des mesures correctrices doivent être mises en place.
Mots clefs : Evaluation, Transfusion péri-opératoire, PBM.
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P-138 - Variations de concentrations plaquettaires donneurs en fonction des saisons et impacts sur les pratiques transfusionnelles :
Thème: 06. Médecine transfusionnelle, Patient Blood Management et gestion de l'hémorragie, MDS
Auteurs : Rivery E. (1), Chartois A. (1), Giraud Y. (1), Duvieu N. (1), Bourreille G. (1), Cabaret F. (1), Le Cam S. (1), Py J. (1), Dehaut F. (1)
Présentateur : Rivery Emmanuel
Etablissement : (1) Etablissement français du Sang Centre Pays de Loire, Nantes, FRANCE
L’étude menée a pour but d’une part d’évaluer la corrélation entre les variations saisonnières de la QPA des concentrés plaquettaires ( CPA et MCP ) que nous observons depuis plusieurs années et une éventuelle saisonnalité de la numération plaquettaire chez les donneurs, et d’autre part, de rechercher les impacts sur les délivrances des produits plaquettaires. .
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur l’ensemble des données de production pour la période allant de janvier 2016 à Octobre 2018 (avant passage à l’IA DS).
Les paramètres analysés et comparés sont :
-Le contenu en plaquettes des MCP préparés sur TASCI -Terumo BCT - à partir de 5 et 6 couches Leucoplaquettaires par le service de préparation du site de Nantes.
-Le contenu en plaquettes des CPA par type de séparateur, soit Trima -Terumo BCT et MCS+ UPP (DMU 999FF-P-SL) Haemonetics prélevés sur les sites de collectes Pays de la Loire
-La numération plaquettaire des donneurs en aphérèse et en sang total
-Le nombre de produits délivrés par mois (Sites Pays de la Loire) .
-Le délai entre les transfusions itératives pour un même patient.
-La ventilation des QPA par tranche de 0.5 10exp11 plaquettes.
Les résultats seront présentés lors du congrès.
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P-139 - Évaluation des besoins transfusionnels en hématologie oncologie pédiatrique
Thème: 06. Médecine transfusionnelle, Patient Blood Management et gestion de l'hémorragie, MDS
Auteurs : Lemssahli I. (2), Belmekki A. (3), Hajjout K. (2), Benajiba M. (1)
Présentateur : Lemssahli Ilham
Etablissement : (1) Centre National de Transfusion sanguine et d'Hématologie, Rabat, MAROC; (2) Centre Régional de Transfusion Sanguine, Rabat, Rabat, MAROC; (3) Faculté de médecine et de pharmacie, Université Med V, Rabat, Rabat, MAROC
Introduction le centre régional de transfusion sanguine de Rabat (CRTS) livre les PSL aux différents établissements de soins(ES).Parmi ces ES, le service d’oncologie et d’hématologie pédiatrique(SHOP) représente, le plus important service d’hématologie et d’oncologie au Maroc.
Objectifs L’objectif de cette étude est d’évaluer les besoins transfusionnels du SHOP et d’analyser les incidents transfusionnels signalés.
Matériels et méthodes C’est une étude descriptive de trois mois du premier décembre 2018 au 28 février 2019, elle consiste à collecter les données de la prescription médicale et les fiches de retour du SHOP.L’échantillon est constitué de1174 demandes pour des malades polytransfusés.
Résultats et discussion: Durant la période d’étude, les PSL livrés sont de l’ordre 3203 avec une satisfaction de 86,12%.On constate que 4,08% de l'ensemble des demandes sont urgentes et concernent principalement les plaquettes déleucocytés (75%). Quant à la conformité des demandes, 27% sont non conformes et entravent la bonne marche du service.
Nous constatons également que: la recherche des agglutinines irrégulières (RAI) est positive dans13,88%, le délai de recherche des PSL compatibles peut atteindre 03 jours. La traçabilité des PSL est faible ne dépasse pas 8%, quant au signalement des incidents transfusionnels est de l’ordre de 1,31%, ce taux ne reflète pas la réalité.
CONCLUSION la prise en charge des polytransfusés est une mission délicate qui nécessite une collaboration étroite entre le CRTS et ES. La délivrance des PSL est la responsabilité du CRTS quant au retour d'informations et la déclaration des effets indésirables est la responsabilité de l'ES.
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P-140 - Analyse du devenir des produits sanguins labiles transfusés dans un service d’Hématologie adulte : étude sur une année au CHU de Lille
Thème: 07. Transfusion en onco-hématologie et greffes de CSH; thérapies cellulaires
Auteurs : Simonnet A. (2), Bories C. (2), Facon T. (2), Renom P. (1)
Présentateur : Renom Pascale
Etablissement : (1) EFS HFNO, site Lille CHU, Loos, FRANCE; (2) Service des Maladies du Sang, CHU de Lille, Lille, FRANCE
Contexte Peu de données décrivent la population des receveurs ou le devenir des PSL en Onco-hématologie. Pourtant, la transfusion de produits sanguins labiles (PSL), indispensable pour pallier les cytopénies induites par l'hémopathie ou les traitements myélotoxiques, demeure un des piliers de la prise en charge thérapeutique des hémopathies malignes.
Objectifs Le premier objectif de notre étude était de dégager les caractéristiques épidémiologiques des receveurs transfusés en Onco-hématologie adulte. Le second était d'analyser et quantifier l'utilisation des PSL dans la prise en charge des hémopathies malignes.
Résultats En 2017, 572 patients ont reçu au moins une transfusion de PSL dans le service d’Hématologie du CHU de Lille. L’âge des receveurs s’étendait de 18 à 97 ans, avec un âge moyen de 60 ans et 9 mois. Au total, 9 318 PSL représentés par 4 813 concentrés érythrocytaires, 4 470 concentrés plaquettaires, 22 plasmas et 13 concentrés de granulocytes ont été transfusés correspondant à un peu plus de 20 % des PSL transfusés sur l’ensemble du CHU de Lille. Environ 45 % des PSL étaient transfusés à des receveurs pris en charge pour une leucémie aiguë. A l'inverse, la prise en charge des hémopathies chroniques ne nécessitait pas de support transfusionnel important. Environ 35 % des PSL étaient transfusés à des receveurs en cours de procédure d'allogreffe de cellules souches hématopoïétiques.
Conclusion Cette analyse nous a permis de mieux connaitre la population des receveurs transfusés dans le service, étape préalable indispensable à une meilleure définition de cibles prioritaires pour l’analyse des pratiques et à une meilleure prévision de ses besoins pour l’EFS.
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P-141 - Effets des vésicules extracellulaires issues des CGR sur l’hématopoïèse des syndromes myélodysplasiques
Thème: 07. Transfusion en onco-hématologie et greffes de CSH; thérapies cellulaires
Auteurs : Laurin D. (1,2), Jouzier C. (3), Zannoni J. (2,3), Laradi S. (4,5), Awounou D. (4,5), Pezet M. (2), Drillat P. (1,3), Park S. (2,3)
Présentateur : Laurin David
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang Auvergne-Rhône-Alpes, Grenoble, FRANCE; (2) Institute for Advanced Biosciences, INSERM U1209 & CNRS UMR 5309, Université Grenoble Alpes, Grenoble, FRANCE; (3) Service d'Hématologie, CHU de Grenoble, Grenoble, FRANCE; (4) Etablissement Français du Sang Auvergne Rhône-Alpes, Saint-Etienne, FRANCE; (5) Université de Lyon, UJM-St Etienne, GIMAP EA3064, Saint-Etienne, FRANCE
Contexte Les Concentrés de Globules Rouges (CGR) transfusés contiennent très majoritairement des globules rouges, mais aussi des protéines et surtout des vésicules extracellulaires (EV). La libération d’EV est un mécanisme de communication intercellulaire intéressant car les EV véhiculent divers signaux : acides nucléiques, microARN, molécules membranaires, phosphatidylsérines, facteur tissulaire, récepteurs/ligands, enzymes, facteurs de transcription, etc. qui peuvent influencer les cellules cibles. Bien que dépourvu de système endosomal, les globules rouges en fin de vie libèrent des EV.
Les patients atteints de syndromes myélodysplasiques souffrent majoritairement d’anémie et recevront au cours de leur maladie des transfusions de culots globulaires. Dans ce travail, nous analysons ex vivo les interactions des EV de CGR sur l’hématopoïèse des SMD dans son environnement médullaire.
Résultats et conclusion Nous avons purifié les EV de CGR par ultracentrifugations différentielles et les avons caractérisées par Nanoparticle Tracking Analysis (Malvern NanoSight). Les EV sont plus nombreuses dans les poches près de la date de péremption et sont plus petites. En microscopie confocale, nous avons mis en évidence que les EV marquées par un fluorochrome lipophile pénètrent dans les CSH et les cellules souches mésenchymateuses (MSC) obtenues de moelle osseuse de patients atteints de SMD. Nous analysons maintenant le profil des microARN contenus dans ces EV et l’impact potentiel des EV sur l’hématopoïèse en contexte pathologique SMD dans des modèles de coculture à long terme.
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P-142 - Gestion du retard à la prise érythrocytaire du greffon dans une greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques en situation d'incompatibilité ABO majeure
Thème: 07. Transfusion en onco-hématologie et greffes de CSH; thérapies cellulaires
Auteurs : Raba M. (1), Labussiere-Wallet H. (2), Baud C. (1)
Présentateur : Raba Michel
Etablissement : (1) EFS ARA -Site de LYON Sud, Pierre Benite, FRANCE; (2) Hospices Civils de Lyon, Pierre Benite, FRANCE
La greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques (CSH) en situation d’incompatibilité majeure est souvent associée à un retard à la prise érythrocytaire du greffon. Nous rapportons le cas d’une patiente de 42 ans, traitée pour une Leucémie Aigüe Myéloïde avec une greffe de moelle osseuse haplo identique, en situation d’incompatibilité majeure (receveur O, donneur A). Malgré une prise de greffe attestée par le chimérisme (HLA) à J30 post-greffe, l’apparition des hématies du greffon n’était toujours pas observée à 7 mois après la greffe avec persistance d’anti-A élevés. Les besoins transfusionnels en Concentrés de Globules Rouges étaient persistants (25 CGR sur 7 mois) pour maintenir un taux d’hémoglobine au-dessus de 80 g/L. Il a été décidé de mettre un place un traitement par échanges plasmatiques, eltrombopag et Epo. Ce traitement a permis de remonter le taux d’hémoglobine de la patiente au dessus de 110 g/L, de faire diminuer les anti-A et d’observer l’apparition des hématies A du greffon. Un mois après l’arrêt du traitement et trois mois après la dernière transfusion, le taux d’hémoglobine est stable au-dessus de 120 g/L.
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P-143 - Transfert des activités de préparations cellulaires dans une zone à empoussièrement contrôlé : quelles conséquences pour le laboratoire?
Thème: 07. Transfusion en onco-hématologie et greffes de CSH; thérapies cellulaires
Auteurs : Belat A. (1), Chanthakesone T. (1), Di Vincenzo L. (1), Grandclément C. (1), Pesse B. (1), Perruchoud K. (1), Riat G. (1), Abonnenc M. (1)
Présentateur : Abonnenc Mélanie
Etablissement : (1) Transfusion Interrégionale CRS, Epalinges, SUISSE
Jusqu’en 2015, notre laboratoire réalisait la congélation des cellules souches hématopoiétiques sous une hotte à flux laminaire située dans notre laboratoire. Depuis, une zone à empoussièrement contrôlé (ZEC), de classe ISO 7 / GMP C, a été installée dans le but de satisfaire au standard JACIE. Travailler dans cet environnement a engendré plusieurs changements au sein du laboratoire. Nous présentons ici les résultats d’un projet mené sur une durée d’une année et consistant à optimiser l’usage de cette zone pour nos activités.
Le projet a été divisé en 3 parties : 1) Optimisation des paramètres techniques de la ZEC (ajustement des seuils d’alarmes pour les paramètres de température, d’humidité et de pression dans les sas, cartographie des températures de la ZEC en été et en hiver afin d’identifier les points chauds et froids, et mise en place de procédures pour la gestion des alarmes ; 2) Un état des lieux microbiologique intensif a été réalisé afin d’évaluer les points critiques, de procéder à l’identification des germes, de fixer des seuils d’alerte et d’alarme et de suivre la qualité et la fréquence des nettoyages ; 3) La formation du personnel, avec la définition des flux du matériel et du personnel, a été un point essentiel au projet.
En conclusion, le transfert de nos activités dans une ZEC a drastiquement changé notre façon de travailler et a augmenté notre charge de travail liée à la gestion de cette zone. Néanmoins, travailler dans cet environnement a pour avantage une sécurité accrue pour le produit et pour le personnel.
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P-144 - Intérêt de la numération des cellules souches CD34+ comme indicateur prédictif de l’amplification des Cellules Stromales Mésenchymateuses dérivées de moelle osseuse
Thème: 07. Transfusion en onco-hématologie et greffes de CSH; thérapies cellulaires
Auteurs : Giraud A. (1), Chartois A. (1), Simon P. (1), Zuliani T. (1), Rouvray G. (1), Dehaut F. (1)
Présentateur : Giraud Andreas
Etablissement : (1) EFS Centre Pays de la Loire - Atlantic BIO GMP, St Herblain, FRANCE
Des productions de Cellules Stromales Mésenchymateuses (CSM) sont réalisées, sur Atlantic BIO GMP, à partir de moelle osseuse (MO). La présence en très faible quantité des cellules d’intérêt ainsi que l’absence de marqueurs spécifiques rend impossible leur quantification dans la MO. La quantité de cellules ensemencées est, à ce jour, définie à partir de la numération des leucocytes réalisée sur un automate d’hématologie (AH). Certains productions n’ont pu être libérées car la quantité de CSM en fin de culture était insuffisante.
Les contrôles de la MO intègrent une numération des cellules souches hématopoïétiques par cytométrie en flux après marquage CD45 et CD34 ainsi qu’une formule manuelle sur frottis.
Les premiers résultats suggèrent l’existence d’une corrélation entre la concentration de cellules CD34+ dans la MO et la quantité de CSM obtenue en fin de production. Nous avons constaté une meilleure amplification des CSM sur les prélèvements de MO riches en cellules CD34+ tandis que les lots non-conformes étaient plus souvent issus de MO pauvres en CD34+ et/ou hémodiluées.
On observe également une différence entre le nombre de leucocytes numérés par l’AH et le nombre de cellules CD45+, explicable par la présence d’érythroblastes CD45- et comptés parmi les leucocytes car nucléées. Le pourcentage d’érythroblastes est un indicateur de la qualité de la MO, un pourcentage inférieur à 10% suggérant une hémodilution du prélèvement.
Les essais se poursuivent afin de confirmer, sur plus de données, l’intérêt du CD34 comme indicateur prédictif de la production de CSM et de définir éventuellement une valeur seuil permettant de décider ou non du lancement d’une production de CSM.
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P-145 - Recueil de CSH : rose saumon vaut mieux que framboise écrasée
Thème: 07. Transfusion en onco-hématologie et greffes de CSH; thérapies cellulaires
Auteurs : Deparis C. (1), Py J. (1)
Présentateur : Py Jean Yves
Etablissement : (1) EFS CPDL CDS TOURS, Tours, FRANCE
Fin 2017, le service de thérapie cellulaire (LICT) nous a alerté sur la contamination en granuleux des poches de CSH.
En effet, l'autogreffe des poches de CSH contaminées par les granuleux a entrainé des effets adverses chez les patients et donné lieu à des déclarations de biovigilance.
Le problème s'était accentué depuis l'utilisation du kit CCMN avec conseil de prélever couleur framboise écrasée sur le colorgramme. La couleur de prélèvement avec le kit CMN ou les COBE était rose saumon.
Plus les IDE suivaient les nouvelles recommandations, plus les prélèvements étaient riches en PNN et en granuleux.
Il a été décidé de prélever plus clair et d'informer les IDE par SMS dès réception des résultats de l'hémogramme de la poche de CSH.
Les IDE se sont bien impliqués et ont progressivement amélioré la qualité de leur recueil.
La moyenne des PNN en % par poche qui était de 26% en 2017a baissé à 15% en 2018.
Le pourcentage des poches très contaminées en granuleux (PNN+myélémie >80%) est passé de 6% en 2017 à 0.7% en 2018. Le rendement moyen de la collecte est resté à 50%.
Le LICT a amélioré le rendement à la décongélation et il n'y a eu aucun effet adverse décrit à la greffe en 2018.
Cet exemple illustre encore l'importance de la collaboration et du retour d'information entre ES/LICT/CDS et médecin/IDE pour améliorer les pratiques.
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P-146 - Gestion d’une polyglobulie induite par la transfusion itérative de concentrés de granulocytes d’aphérèse en pédiatrie
Thème: 07. Transfusion en onco-hématologie et greffes de CSH; thérapies cellulaires
Auteurs : Raba M. (1), Barisien C. (2), Ceraulo A. (3), Sheytanova A. (2), Wertheimer C. (4)
Présentateur : Raba Michel
Etablissement : (1) EFS Auvergne Rhône-Alpes, Lyon, FRANCE; (2) EFS Bourgogne Franche comté, Besançon, FRANCE; (3) Institut d'Hématologie et d'Oncologie Pédiatrique, Lyon, FRANCE; (4) EFS Ile de France, Paris, FRANCE
La transfusion de Concentrés de Granulocytes d’Aphérèse (CGA) est classiquement indiquée dans les cellulites périnéales ou de la face, mais aussi dans des états septiques, bactériens ou fongiques, non contrôlés par les traitements anti-infectieux mis en œuvre, chez des patients présentant une aplasie profonde ou un déficit de la fonction granulocytaire.
Les CGA ont actuellement un hématocrite proche de 25% dans un volume compris entre 300 et 550 ml et apportent donc une quantité importante d’hématies, qui peut être à l’origine d’une polyglobulie induite chez l’enfant.
Nous rapportons le cas d’une patiente de 6 ans pesant 16 Kg, traitée pour une Leucémie Aiguë Myéloïde et qui présentait au cours de son aplasie une aspergillose pulmonaire résistante au traitement antifongique.
Malgré le contexte d'aplasie chimio-induite, les premières transfusions de CGA ont abouti à une polygloglobulie (Hb > 170 g/L) qui a nécessité de pratiquer des saignées. Le volume des saignées a été adapté au jour le jour en fonction de l’apport en hémoglobine du CGA, de façon à maintenir l'hémoglobine de l'enfant aux alentours de 140 g/L, tout en maintenant l'apport en granulocytes.
Chaque fois que possible le CGA a bénéficié d’une déserythrocytation manuelle par sédimentation afin de limiter au maximum l’apport d’hémoglobine, donc la saignée de l’enfant.
La combinaison de ces deux stratégies (saignées et déserythrocytation du CGA) a permis un apport de granulocytes conséquent et a contribué à une amélioration très nette de l’aspergillose pulmonaire, nécessaire pour pouvoir envisager une greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques prévue à partir d’un donneur phéno-identique.
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P-147 - Prise en charge multidisciplinaire d’un cas d’anémie hémolytique d’aggravation inexpliquée
Thème: 08. Transfusion et hématologie non maligne et aux âges extrêmes de la vie
Auteurs : Seigeot A. (1), Savard P. (2), Boënnec M. (1), Branger M. (1), Cottier D. (1), Berger E. (2), Bonnot P. (2), Chretien M. (2), Cuingnet M. (3)
Présentateur : Seigeot Audrey
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang Bourgogne Franche Comté, Dijon, FRANCE; (2) CHU de Dijon, Dijon, FRANCE; (3) Centre National de Référence pour les Groupes Sanguins, Paris, FRANCE
Introduction Le diagnostic étiologique des anémies hémolytiques est parfois multifactoriel et leur prise en charge en contexte transfusionnel gagne à être multidisciplinaire.
Description : Au cours d’un myélome à IgG associé à une anémie de Biermer compliquée d’une hémolyse intramédullaire, une patiente de 68 ans est polytransfusée en concentrés de globules rouges et concentrés de plaquettes. Une hémolyse post-transfusionnelle est attribuée à une immunisation complexe anti-RH3, -FY1, -KEL3 et -KEL2. Un mois après leur mise en évidence, la patiente est admise en réanimation pour embolie pulmonaire bilatérale. L’anémie s’aggrave brutalement à 3 g/dL d’Hb et persiste en dépit des transfusions respectant les allo-anticorps identifiés.
Méthode : Pour améliorer la prise en charge, une revue pluridisciplinaire de cas (RPC) est organisée en urgence avec hématologues, néphrologues, biologistes et hémovigilants. L’ensemble des causes possibles d’hémolyse sont analysées. Plusieurs sites EFS, le CNRGS et la BNSPR sont sollicités pour assurer les besoins transfusionnels. Parmi les étiologies, une anémie hémolytique médicamenteuse, un déficit enzymatique ou encore un second allo-anticorps anti-érythrocytaire anti-public sont suspectés.
Résultats : Le Bactrim® potentiellement incriminé est arrêté. L’anémie s’améliore. A posteriori, la recherche d’anticorps anti-érythrocytaire en présence de Bactrim® effectuée à l’EFS de Saint Antoine s’avère positive.
Conclusion : L’aggravation inexpliquée d’une anémie hémolytique en contexte transfusionnel peut avoir une étiologie non transfusionnelle. L’organisation d’une RPC permet de coordonner efficacement tous les acteurs dans ces cas compliqués.
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P-148 - Besoins transfusionnels et échanges érythrocytaires lors des grossesses de patientes drépanocytaires majeures: Expérience lyonnaise avec le suivi de la consultation « HEMAGO »
Thème: 08. Transfusion et hématologie non maligne et aux âges extrêmes de la vie
Auteurs : Gonzalez F. (1), Fichez A. (1), Poutrel S. (1), Roumieu F. (1), Merazga S. (1), Hot A. (1), Cannas G. (1)
Présentateur : Cannas Giovanna
Etablissement : (1) HCL, Lyon, FRANCE
La drépanocytose est une pathologie autosomique récessive du GR, s’expriment par une anémie hémolytique chronique, et des complications aigues et chroniques vaso-occlusives.La grossesse chez les drépanocytaires est une période à très haut risque, nécessitant une prise en charge pluridisciplinaire.Au CHU de Lyon, un suivi en binôme (HEMAto-Gynéco-Obsté) a été mis en place.Entre 04/2016 et 08/2018, une étude observationnelle a inclus 24 grossesses monofoetales chez des drepanocytaires. 17 pts, ayant poursuivi leur grossesse au-delà de 24SA, ont été gardé pour l’étude : 6SS (35%), 7SC (41%), 4S-β thal (24%). Avant grossesse, 8 pts recevaient un tt de fond: 7 par HU et 1 par saignées. Le terme moyen d'AC: 36SA+2j. 7 pts ont bénéficié d’un programme d’érythraphérèses (6SS et 1S-βthal) et 4 pts ont eu recours à une ou plusieurs transfusions simples (2 SS transfusées avant césarienne, 1 SC transfusée pour CVO, et 1 S/β thal transfusée en réanimation pour anémie aigue). 8 pts n’ont reçu aucun produit sanguin.Le taux d´Hb moyen observé avant l´AC était de 8,6g/dL chez les patientes SS, 10,4g/dL chez les SC, 9,3g/dL chez les S/β thal. Sept pts ont accouché par voie basse, 10 ont eu une césarienne.Les indications et les modalités de transfusions ou d’érythraphérèses restent très hétérogènes et équipes-dépendantes.Dans notre centre, l’attitude en vigueur est la mise en place chez les SS d’un programme d’erythraphérèses en relai d’un tt par HU. Il semble important d’évaluer le bénéfice/risque des transfusions ou des érythraphérèses en termes de réduction de la morbimortalité maternelle et fœtale à confronter aux risque l’AI, l’hémolyse post transf, l’hémochromatose sec.
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P-150 - L’étude des constantes hématologiques chez le nouveau-né Algériens
Thème: 08. Transfusion et hématologie non maligne et aux âges extrêmes de la vie
Auteurs : Bounaas S. (1), Maghraoui A. (1)
Présentateur : Bounaas Sarra
Etablissement : (1) université Farhat Abbas. CHU de Sétif. Algérie, Sétif, ALGERIE
En Algérie, comme dans de nombreux pays d’Afrique, nous ne disposons pas des valeurs de référence de l’hémogramme de la population locale. Notre étude a pour objectif d’établir sur des prélèvements sanguins les valeurs de références de l’hémogramme chez le nouveau né Sétifien présumé en bonne santé. L’étude a été réalisée sur une période de 4 mois, portant sur 120 nouveaux nés. Des prélèvements à partir du cordon ombilical ont étaient réalisés et analysés par l’automate SWELAB .Les résultats :GR: 4.33 ±0.43 1012/L [3.52-5.27]; HGB : 15.6 ± 1.37 g/dl [12.6-18.0] ; VGM : 109.5 ± 4.84 ft/L [99.1 -119.3] ; HTC: 47.5 ± 4.78 % [37.2 -56.0] ; TCMH: 36.0 ± 1.58 pg/L [32.3 -39.2] ; CCMH: 32.9 ± 0.93 G/dL [31.1 -34.7] ; IDR: 16.9± 0.93 %[15.2 -19.3] ; GB: 15.9 ±4.97 109/L [8.8 -30.1] ; PLQ: 268.4 ± 59.48 109/L [123 -372] ; VPM: 7.5±0.62 ft/L [6.5 -9.1] ; LYM : 5.50 ±2.35 109/L [2.57 – 13.22] ; GRAN : 7.33 ± 2.79109/L [2.92 – 15.06] ; MON : 2.91 ± 1.16 109/L [1.16 – 5.56.La comparaison de nos résultats avec l’étude française de LAINEY et al de 2009 a révélé plusieurs différences qui peuvent s’expliquer principalement par l’administration d’ocytocine à la mère avant l’accouchement, l’état nutritif de la mère au cours de la grossesse mais aussi l’origine ethnique. Cette étude préliminaire a permis de réaliser les valeurs de référence des constantes hémobiologiques pour un échantillon de nouveau-né dans la ville de Sétif et de déceler des différences par rapport aux valeurs menées par les autres études d’où la nécessité de procéder à l’établissement de nos propres intervalles de référence à travers des études plus élargies et dans différentes régions de l’Algérie.
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P-151 - Evaluation du risque d’hémochromatose chez les drépanocytaires polytransfusés à l’unité de thérapeutique transfusionnelle du CNTS d’Abidjan en Côte d'Ivoire
Thème: 08. Transfusion et hématologie non maligne et aux âges extrêmes de la vie
Auteurs : Sekongo Y. (1), Kassogue Epse Toure K. (1), N'guessan K. (1), Oué N. (1), Konaté S. (1), Sanogo I. (2)
Présentateur : Sekongo Yassongui Mamadou
Etablissement : (1) CENTRE NATIONAL DE TRANSFUSION SANGUINE, COTE D'IVOIRE, Abidjan, COTE D IVOIRE; (2) CENTRE HOSPITALIER ET UNIVERSITAIRE DE YOPOUGON, Abidjan, COTE D IVOIRE
Introduction : En Côte d’Ivoire la drépanocytose affecte 14% de la population. Elle est responsable d’une morbidité et d’une mortalité importantes. La transfusion élément non négligeable de la prise en charge des drépanocytaires majeure qui les expose à l’hémochromatose post-transfusionnelle Le diagnostic biologique repose sur le dosage du fer sérique et du coefficient de saturation de la transferrine (CST). La détermination du CST n’étant pas disponible dans notre contexte d’exercice, nous avons dosé uniquement la ferritinemie. L’intérêt du présent travail réside dans l’implication thérapeutique liée à l’identification des patients à risque d’hémochromatose car les chélateurs sont difficilement accessibles pour la plupart des patients.
Méthodologie : étude prospective, descriptive et analytique portant sur les drépanocytaires polytransfusés suivis à l’unité thérapeutique transfusionnelle (UTT) du CNTS d’Abidjan de 2010 à 2018. Nous avons inclus 78 drépanocytaires, de tout âge et de tout sexe ayant bénéficié au moins dix transfusions. Le dosage de la ferritinémie a été effectué par ELISA.
Résultats : L’échange transfusionnel avec 59% mode le plus utilisé. ferritinémie moyenne 1719,19 ng/ml. l’hyperferritinémie chez 63 % des patients.. La plupart des patients était en programme transfusionnel au long cours avec une moyenne de 27,5 culot de globules rouges. 32 patients avaient reçu au moins 20 culots CGR. 21 patients ont été traités. 3 avec la déféroxamine et 18 traités au déférasirox orale.
Conclusion : Nous avons identifié 33 drépanocytaires à risque d’hémochromatose. Les déterminants du risque d’hémochromatose étaient le nombre et le mode de transfusions.
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P-152 - Bilan des activites d’echange erythrocytaires chez les drepanocytaires au cnts de cote d’ivoire
Thème: 08. Transfusion et hématologie non maligne et aux âges extrêmes de la vie
Auteurs : Sekongo Y. (1), Kouamenan S. (1), N'guessan K. (1), Konate S. (1)
Présentateur : Sekongo Yassongui Mamadou
Etablissement : (1) CENTRE NATIONAL DE TRANSFUSION SANGUINE, COTE D'IVOIRE, Abidjan, COTE D IVOIRE
Le Centre National d Transfusion Sanguine de Côte D’Ivoire s’est doté en 2016, de 2 machines d’aphérèse (type OPTIA) afin de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des patients drépanocytaires en Côte D’Ivoire. Après 1 année d’exercice, nous établissons un bilan des activités d’échanges érythrocytaires réalisés chez des patients drépanocytaires.
Méthodologie
étude prospective descriptive portant sur l’activité d’échange érythrocytaire chez les patients drépanocytaires majeurs graves référés et suivis au CNTS Côte D’Ivoire. 5 patients drépanocytaires sur 182 ayant des complications graves et suivis à l’unité de thérapeutique du CNTS ont bénéficié, du 01 Mai 2016 au 30 Juin 2017, d’échanges érythrocytaires sur les machines OPTIA. Ces patients drépanocytaires présentaient des complications graves de la drépanocytose pour lesquelles l’indication thérapeutique d’échange transfusionnel a été posée.
Résultats
5 patients drépanocytaires sur 182 ayant des complications graves et régulièrement suivis au CNTS d’Abidjan ont bénéficié d’échanges érythrocytaires sur l’OPTIA soit un taux de 4,4%.
Nous rapportons donc ces 5 cas cliniques.
Les indications étaient variées avec 1 cas AVC, 1 cas de cécité brutale, 1 cas de STA, 1 cas d’ulcère de jambe et 1 cas de crises vaso-occlusives sévères à répetition. Le pourcentage d’HbS a baissé de 40% chez les 5 patients après 3 échanges transfusionnels.
Conclusion
Les échanges érythrocytaires sur machines sont plus efficaces que les échanges manuels. Cette technologie mise en place au CNTS de Côte D’Ivoire, a permis d’amélioré la qualité de vie de certains patients.
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P-153 - Reconstitution de sang total avec hématocrite cible à 27% dans le cadre d’érythraphérèses
Thème: 08. Transfusion et hématologie non maligne et aux âges extrêmes de la vie
Auteurs : Bouhya S. (1), Conte A. (2), Kanouni T. (1)
Présentateur : Bouhya Salaheddine
Etablissement : (1) CHU Montpellier Hôpital St Eloi, Montpellier, FRANCE; (2) EFS Occitanie- CHU Montpellier Hôpital la Colombière, Montpellier, FRANCE
Le syndrome drépanocytaire majeur est une pathologie héréditaire qui se révèle dès les premiers mois de naissance. Les accidents vasculaires cérébraux sont une complication grave, 5 à 10% des enfants surtout dans la 1ère décennie.
Nous rapportons une observation d’un enfant ayant présenté un AVC massif à l’âge de 2 ans.
Après avoir réalisé deux échanges transfusionnels manuels en urgence, se pose la question de la faisabilité d’érythraphérèse régulière sur séparateur cellulaire. Cette technique automatisée a fait ses preuves vis à vis des échanges manuels dans cette indication afin de maintenir un taux d’Hb (hémoglobine) inférieur à 30% chez les adultes et adolescents. Toutefois, peu d’équipes effectuent cette méthode chez les patients de petits poids et aucun cas n’est rapporté dans la littérature.
Le principal problème réside dans le maintien de l’équilibre rhéologique impliquant une stabilité de l’hématocrite au cours de l’échange.
L’enfant pèse 10 kg, son Volume Sanguin Total est de 700 ml, lors de l’échange, le volume extra corporel avoisine 30% du VST.
Habituellement, l’amorçage de la machine s’effectue avec un CGR dont l’hématocrite est situé autour de 60%. De ce fait, en début d’érythraphérèse on entrainera une hémoconcentration brutale pouvant favoriser une aggravation de son AVC.
L’amorçage de la machine a donc été réalisé avec une reconstitution de sang total dont l’hématocrite est égal à celui de l’enfant (27%).
Trois érythraphérèses ont été réalisées avec une bonne tolérance et un taux résiduel d’Hb inférieur à 5%. Dans ces trois cas, la reconstitution de sang total avec un hématocrite cible a permis d’éviter une hyperviscosité sanguine délétère pour l’enfant.
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P-154 - Recours a une unité de sang rare D- - pour la transfusion d’un nourrisson atteint d’anémie hémolytique auto-immune sévère
Thème: 08. Transfusion et hématologie non maligne et aux âges extrêmes de la vie
Auteurs : Guinchard E. (1), Peyrard T. (3,4,5), Babinet J. (3), Creppy S. (2), Thonier V. (3), Jaillet C. (1), Raneri A. (3), Chabre C. (1), Laiguillon G. (3), Tsounias N. (1), Colliard S. (1)
Présentateur : Guinchard Emmanuelle
Etablissement : (1) EFS AURA Site de Lyon-GHE, Bron, FRANCE; (2) EFS AURA Site de Lyon-HEH, Bron, FRANCE; (3) Centre National de Référence pour les Groupes Sanguins – Institut National de la Transfusion Sanguine , Paris, FRANCE; (4) UMR_S1134 Inserm/Université Paris Diderot, Paris, FRANCE; (5) LABEX GR-Ex, Paris, FRANCE; (6) Institut d'Hématologie et d'Oncologie Pédiatrique, Lyon, FRANCE
Une enfant de 17 mois est amenée aux urgences pour asthénie progressive et syncopes répétées. Le bilan biologique d’entrée révèle :
-une anémie sévère à 31 g/L,
-un test direct à l’antiglobuline fortement positif de type IgG,
-la présence d’anticorps anti-érythrocytaires libres dans le plasma de spécificité anti-publique, d’une composante anti-RH5 puissante et de témoins autologues positifs.
Son phénotype est RH:1,2,-3,4,5.
Des pathologies dysimmunitaires ont été diagnostiquées dans sa fratrie.
Devant ce profil classique d’anémie hémolytique autoimmune (AHAI) à auto-anticorps chauds, un traitement immunosuppresseur est entrepris et l’enfant est transfusée avec des unités RH:-3. Des échanges plasmatiques s’avèrent nécessaires devant la constatation d’une hémoglobinurie et de mauvais rendements transfusionnels. Des échantillons sont adressés au CNRGS qui identifie un anticorps anti-RH17 (absence de réactivité sur hématies D- -) de titre 16 et une puissante réactivité anti-RH5 (titre 1000). Ce profil est fréquent dans les AHAI. L’étude du gène RHCE, en ne révélant aucune mutation, conforte l’origine auto-immune des anticorps.
L’instabilité clinique de l’enfant justifie la décision de recourir à 2 fractions d’une unité rare de phénotype D- -. Le rendement transfusionnel est excellent, avec amélioration spectaculaire de l’état clinique et sortie d’unité de soins continus. Malgré une nouvelle poussée d’hémolyse survenue quelques jours plus tard, aucune autre unité rare D- - n’a été nécessaire.
Cette observation peu fréquente illustre l’intérêt d’un recours ponctuel, mais avec un net bénéfice, d’unités de sang rare compatibles avec des auto-anticorps de spécificité anti-publique.
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P-155 - Les patients âgés peuvent être traités par des séances d’aphérèse
Thème: 08. Transfusion et hématologie non maligne et aux âges extrêmes de la vie
Auteurs : Hequet O. (1), Revesz D. (1), Chelghoum Y. (1), Raba M. (3), Cognasse F. (2)
Présentateur : Hequet Olivier
Etablissement : (1) EFS aphérèse, Pierre Bénite, FRANCE; (2) EFS direction scientifique, Saint-Etienne, FRANCE; (3) EFS service de distribution, Pierre Bénite, FRANCE
L’augmentation de l’espérance de vie implique une prise en charge thérapeutique de plus en plus intensive chez les patients âgés.
Dans notre service d’aphérèse polyvalent nous avons analysé rétrospectivement les indications, l’utilisation de produits sanguins de substitution et la tolérance des séances d’aphérèse réalisées chez des patients âgés, c’est à dire d’au moins 80 ans.
En 15 ans, 33 patients âgés ont été traités par aphérèse. L’échange plasmatique (EP) (technique de flux continu par centrifugation) constitue la principale méthode utilisée (n=29, 80-92 ans). La plupart des patients (n=22) a été traitée par quelques séances d’EP (1-4) pour une complication aigue (hyperviscosité [myélome, Waldenström], Guillain Barré ou myasthénie aigue). Chez le sujet âgé, compte tenu du risque hémorragique par reconstitution lente de facteurs de coagulation lors de séances répétées sur une courte période, du plasma frais congelé (PFC) a été utilisé dans 62% des séances. Parmi les 7 patients traités de manière chronique (80-88 ans), des PFC n’ont été utilisés que lors de séances réalisées 2 fois par semaine. Toutes ces séances d’EP et la perfusion de PFC ont été bien tolérées.
Quatre patients âgés (80-88 ans) ont été traités par photophérèse (lymphome T de Sezary) dont 2 depuis plus de 4 ans. La plupart des séances (70%) a été réalisée par technique de flux continu avec une bonne tolérance clinique.
Au total, les séances d’aphérèse sont faisables chez les patients âgés, à condition de tenir compte de leurs particularités physiologiques, en prévenant les déséquilibres volémiques (technique en flux continu) et métaboliques (fabrication plus lente des facteurs de coagulation).
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C-00 - Titre test
Thème: 09. Santé publique, pratiques transfusionnelles en France et à l'international, éthique
Auteurs : Gaudard S. (1), Menen N. (1)
Présentateur : Menen Nadège
Etablissement : (1) Europa Organisation, Toulouse, FRANCE
SDQFQSFSQF
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P-156 - Prévention du TACO par transfusionavec pompes volumétriques
Thème: 09. Santé publique, pratiques transfusionnelles en France et à l'international, éthique
Auteurs : Ginot J. (1)
Présentateur : Ginot Jean
Etablissement : (1) ARS PACA, Marseille, FRANCE
OBJECTIFS
Sécuriser la transfusion en maîtrisant la durée de la transfusion
Prévenir l’apparition d’un TACO
Le rapport ANSM de septembre 2013 étudie les risques d’œdèmes aigus pulmonaires de surcharge post-transfusionnels.
La relation du TACO avec la vitesse de transfusion conduit à modifier la prescription et notamment prescrire l’acte transfusionnel en précisant la durée et le débit.
Il est difficile de programmer la durée de la transfusion en, mesurant le débit du goutte à goutte à la montre.
L’idée est de programmer la durée grâce à l’utilisation de pompes à perfusion.
L’hémolyse éventuelle liée à l’utilisation des pompes a été étudiée, le risque d’embolie gazeuse est maîtrisé par les alarmes propres aux pompes.
Les risques de perfusion extravasculaire du fait de la pression d’injection ont été aussi étudiés. Les débits utiles des cathéters veineux périphériques étant très largement supérieurs au débit requis pour une transfusion. Cette technique est largement utilisée tant en néonatalogie ou chez l’adulte.
Une pompe de perfusion volumétrique permet de programmer la durée de transfusion.
Utiliser une pompe volumétrique donne un débit constant des alarmes d’occlusion ou de fin de poche. Ces alarmes associées au débit constant semblent être un niveau de sécurité élevé pour les infirmières en charge de la transfusion.
Lien pour atteindre l’article du HTIJ : http://medcraveonline.com/HTIJ/HTIJ-06-00170.pdf
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P-157 - Don du sang, transfusion et anonymat
Thème: 09. Santé publique, pratiques transfusionnelles en France et à l'international, éthique
Auteurs : Thibert J. (2), Gross S. (2), Danic B. (1)
Présentateur : Thibert Jean-Baptiste
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang Bretagne, Rennes, FRANCE; (2) Etablissement Français du Sang , La Plaine St Denis, FRANCE
L’anonymat est un des quatre piliers éthiques de la transfusion, avec le bénévolat, le non-profit, la gratuité et le volontariat. Cette exigence d’anonymat trouve sa source dans le principe même du don, sans lequel le don créerait une dette à l’égard du receveur. Son champ d’application est de fait plus large que les autres principes puisqu’il dépasse le seul champ du don pour s’affirmer comme un principe immuable de l’acte transfusionnel, avec une absence de lien d’identification entre un donneur et son receveur. Cette présentation étudiera, dans le contexte français d’organisation de la transfusion sanguine, les différents fondements et enjeux de l’anonymat ainsi que les moyens associés mis en œuvre permettant de conjuguer ce principe avec les obligations de sécurité sanitaire et de responsabilité. Ce principe sera également confronté aux autres dons que sont le don d’organes ou de gamètes afin d’aborder les enjeux d’une éventuelle levée d’anonymat.
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P-158 - Acte transfusionnel : mise au point sur les notions de consentement et de refus du patient
Thème: 09. Santé publique, pratiques transfusionnelles en France et à l'international, éthique
Auteurs : Thibert J. (1)
Présentateur : Thibert Jean-Baptiste
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang Bretagne , Rennes, FRANCE
Le consentement est requis dès lors qu’une relation s’établit entre un patient et son médecin. Ce consentement concerne le choix du médecin ainsi que le consentement aux soins. Sauf cas particuliers requérant un formalisme particulier, le consentement se doit d’être libre, éclairé et révocable à tout moment. Les exceptions au consentement sont l’urgence ou l’impossibilité de consulter la personne de confiance, la famille, ou à défaut, un de ses proches d’un patient ne pouvant exprimer sa volonté.
Consentir c’est également disposer de l’autonomie de refuser un traitement. Ce principe a été réaffirmé et renforcé à plusieurs reprises à l’occasion des dernières lois publiées dans le champ de la santé et du droit des patients. La transfusion sanguine, en tant que traitement médical parfois non substituable, est depuis toujours confrontée à la difficile conciliation entre refus d’un patient, au nom du principe d’inviolabilité du corps humain, et devoir médical de sauvegarde de la vie.
La position du juge face à des refus de transfusion conjuguait conformité aux textes de lois et conservation d’une jurisprudence antérieure à la loi du 4 mars 2002, permettant au médecin, dans des conditions strictes et cumulatives, de réaliser un acte de sauvegarde de la vie malgré un refus du patient d’être transfusé. Cependant, la loi du 2 février 2016 est venue modifier les dispositions relatives au droit du patient de refuser ou d’interrompre tout traitement, en renforçant l’autonomisation du patient et en posant la question de l’articulation de la jurisprudence actuelle face aux refus de transfusion et les nouvelles dispositions de la loi.
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P-159 - Les métiers de la transfusion
Thème: 09. Santé publique, pratiques transfusionnelles en France et à l'international, éthique
Auteurs : Courbil R. (1)
Présentateur : Courbil Rémi
Etablissement : (1) Etablissement français du sang Hauts-de-France - Normandie, Loos, FRANCE
Le Comité de direction de l’Établissement français du sang Hauts-de-France - Normandie (EFS HFNO) a souhaité, au décours du regroupement des ex-EFS Nord de France et Normandie, faire connaître à l’ensemble du personnel, l’organisation de la nouvelle région transfusionnelle, ses activités et la diversité des métiers qui la compose.
Les responsables des services médicotechniques et supports ont été sollicités pour décrire leurs activités.
Cinquante-deux auteurs ont accepté de réaliser le difficile travail de présentation, à la fois simple mais détaillée, de leur processus.
Des collaborateurs des différents services et pôles ont accepté de témoigner sur leurs métiers.
Près de quatre-vingt-dix personnes, internes et externes à l’établissement, nous apportent leur vécu de la transfusion.
Des fiches métiers, issues de la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) à l’EFS, précisent les attendus.
Plus de cent quarante fiches métiers sont présentées.
De ce travail collaboratif est né un ouvrage dédié aux métiers de la transfusion, publication offerte à l’ensemble des personnels de l’EFS HFNO, afin de mieux se connaître et mieux se comprendre.
Cet ouvrage a été par ailleurs diffusé auprès de nos principaux partenaires, contribuant ainsi à la connaissance du fonctionnement de notre établissement et des nombreuses activités exercées à l’EFS HFNO.
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P-161 - Se restructurer tout en construisant une nouvelle région : le défi du Département supports et appuis !
Thème: 09. Santé publique, pratiques transfusionnelles en France et à l'international, éthique
Auteurs : Vinzia C. (1), Devos M. (1)
Présentateur : Vinzia Christophe
Etablissement : (1) EFS Hauts-de-France - Normandie, Loos, FRANCE
L’EFS a engagé une réforme structurelle pour répondre à une nécessité d’homogénéisation de ses territoires et de ses volumétries d’activités, d’harmonisation de ses pratiques mais également d’optimisation des moyens alloués.
Le Département supports et appuis (DSA), centré sur les moyens, a joué un rôle indispensable dans la construction de l’EFS Hauts-de-France - Normandie, fruit du regroupement des ex ETS Nord de France et Normandie.
En effet, de par sa composition, le DSA a eu un rôle majeur dans la création de ce nouvel établissement, notamment au travers des différentes étapes suivantes :
- la constitution du budget de la nouvelle région et l’étude analytique de ses activités ;
- la création administrative et juridique ainsi que la refonte des délégations ;
- l’anticipation des achats, l’optimisation des lieux de stockage et la planification de nouveaux circuits logistiques ;
- la mise à disposition des outils de systèmes d’information.
Parallèlement, ce regroupement a été l’opportunité de restructurer et d’optimiser l’organisation du DSA au travers des changements suivants :
- la création du service Affaires financières ;
- la mise en place du Service facturier ;
- la nouvelle organisation logistique des prélèvements ;
- la réorganisation des services Technique et biomédical ;
- la création des Services généraux.
Les indicateurs portés par le DSA, pour cette première année de regroupement, témoignent des prémices d’une efficience accrue.
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P-162 - La saignée en milieu hospitalier: expérience du centre de transfusion sanguine de l’HMIMV
Thème: 09. Santé publique, pratiques transfusionnelles en France et à l'international, éthique
Auteurs : Enneffah L. (1), Rochdi J. (1), Khalid G. (1), Youbi D. (1), Belemekki A. (1)
Présentateur : Enneffah Lamyaa
Etablissement : (1) Hopital millitaire d'instruction MohammedV RABAT MAROC, Rabat, MAROC
Les saignées ou phlébotomies sont des techniques ancestrales, ce sont des pratiques qui ont été débutées bien avant le IIème siècle avant Jésus-Christ, et ont concerné toutes les civilisations. Le terme “saignée” fait penser à une effusion de sang dont l’objectif est d’apaiser l’être humain pour une raison rituelle ou thérapeutique. les indications des saignées sont bien codifiées et demeurent principalement: l’hémochromatose, la maladie de Vasquez et la porphyrie.
A travers dix observations, les auteurs présentent l’expérience du centre de transfusion sanguine (CTS) de l 'HMIMV.
La saignée permet d’évacuer une certaine quantité de sang par ponction veineuse à l’aide d’un cathéter relié à une poche. Elle s’effectue sur prescription médicale dans un but thérapeutique, dont l’adaptation posologique ultérieure dépendra de sa tolérance. Les contre-indications majeures aux saignées sont l’anémie, l’hypotension artérielle et enfin les cardiopathies graves. La saignée se déroule en 3 phases: l’entretien avec le médecin au CTS permettant d’instaurer un climat de confiance, en effet c’est un moment d’échanges indispensable surtout lors des premières saignées; puis la saignée proprement dite où le rôle de l’infirmier est prépondérant; et enfin un temps de repos où une collation est offerte au patient. Ces différentes observations illustrent l’efficacité des saignées dans leurs indications respectives.
Le but du personnel du CTS est de faire en sorte que la saignée se déroule dans les meilleures conditions possibles, tant sur le plan relationnel que technique, ce qui permet d’encourager le patient à poursuivre son traitement afin de prévenir l’apparition des complications graves.
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P-163 - Incidence de l'Arrêté du 15 mai 2018 fixant les conditions de réalisation des examens IH, sur la redondance des groupages sanguins
Thème: 09. Santé publique, pratiques transfusionnelles en France et à l'international, éthique
Auteurs : Resch E. (1), Courbil R. (1)
Présentateur : Resch Eric
Etablissement : (1) Etablissement français du sang Hauts-de-France - Normandie, Loos, FRANCE
La redondance des groupages sanguins réalisés n’est pas un fait nouveau, loin s’en faut. Parfois justifiée pour des raisons de sécurité transfusionnelle, elle reste néanmoins décriée en termes de dépenses de santé. L’arrêté du 15 mai 2018, fixant les conditions de réalisation des examens d’IH, rappelle la nécessité de ne réaliser que les examens pertinents, faisant appel à la responsabilité du prescripteur et du biologiste.
Ce rappel pourrait permettre de constater une diminution du nombre d’analyses réalisées.
Une étude de pertinence a été menée dans les régions Hauts-de-France (HDF) et Normandie. 2 400 dossiers de patients ont été analysés, pour moitié avant la parution du texte et pour moitié à distance, six mois après. L’analyse des dossiers en région HDF est d’autant plus intéressante que, depuis dix ans, les résultats d’analyses effectuées par les laboratoires extérieurs sont transmis par ERA et intégrés aux dossiers.
Cette étude, bien que limitée aux seules données connues en base régionale, met en évidence, entre autres, un nombre élevé de groupages connus par individu (4 en moyenne), un taux important de groupages réalisés au regard des antécédents connus (≥ 50 % des cas), peu de transfusions post « double détermination » (14 % des cas).
Les premières conclusions montrent que les pratiques varient peu depuis ce rappel réglementaire sachant néanmoins que le recul est limité.
Force est de constater que l’absence de dossier partagé suffisamment sécurisé dans le transfert et l’utilisation des données, notamment d’identification du patient, n’aide aucunement à cette évolution qui pourrait pour autant engendrer une économie substantielle en termes de dépenses de santé.
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P-164 - L'assessment, un outil au service du recrutement
Thème: 09. Santé publique, pratiques transfusionnelles en France et à l'international, éthique
Auteurs : Solignac G. (1), Marchand D. (1)
Présentateur : Solignac Guillaume
Etablissement : (1) Etablissement français du sang Hauts-de-France - Normandie, Loos, FRANCE
Une étape clé du regroupement Hauts-de-France - Normandie a été la constitution de deux organes de gouvernance : le Comité de direction (CODIR) et le Comité régional de coordination (CRC). Ceci a nécessité le recrutement des membres de ces deux instances.
Une nouvelle étape a complété le processus classique de recrutement interne (lettre de motivation, curriculum vitae, entretiens avec le responsable hiérarchique et le DRH).
Tous les candidats ont été invités à une évaluation de leurs compétences managériales au travers d’un assessment center. Cette démarche a contribué à confirmer, ou infirmer, la décision de recrutement.
Les attendus de la démarche ont été les suivants :
- définir une échelle de cotation objectivée et pondérée selon les compétences clés définies, assortie d’une note explicative ;
- proposer une méthodologie d’évaluation des candidats, adaptée aux objectifs ;
- identifier les écarts entre les compétences actuelles, les potentiels et les compétences nécessaires au poste visé via un rapport individuel et destiné à la direction ;
- communiquer aux candidats les conclusions de ces épreuves par une synthèse orale et écrite.
Les critères d’évaluation ont porté sur les thématiques : coordonner son activité, accompagner et développer les collaborateurs, accompagner et conduire le changement, conduire un projet, communication, influence et leadership, performance et stratégie, initiative et prise de décision.
Pour 24 postes à pourvoir au sein du CRC, la DRH a reçu 46 candidatures. Au regard des résultats de l’assessment, une revue des candidatures a été réalisée par les membres du CODIR pour valider collégialement la « bonne personne au bon poste ».
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P-165 - Transfusion sanguine à domicile: notre expérience en un province sicilienne
Thème: 09. Santé publique, pratiques transfusionnelles en France et à l'international, éthique
Auteurs : Mavilla M. (1), Maiorana L. (1), Trobia I. (1), Mallia M. (1), La Terra V. (1), Saeli A. (1), Licitra V. (2), Garozzo G. (2)
Présentateur : Mavilla Maria Elena
Etablissement : (1) S.A.M.O.T. Ragusa Onlus, Ragusa, ITALIE; (2) Servizio di Immunoematologia e Medicina Trasfusionale A.S.P. 7 - Ragusa, Ragusa, ITALIE
Les transfusions à domicile nécessitent une gestion spécifique, y compris la gestion des complications des transfusions. À considérer les conditions préexistantes du patient, l’incidence et la gravité des réactions, nous utilisons un questionnaire. Les Médecins Généralistes (MG) adressent leur demande au personnel du service Immuno-Hématologie de l'Hôpital qui en évalue la pertinence et transmet les composants sanguins à notre Médecin affilié. Les transfusions effectuées utilisent le même système biométrique (SecurBlood) utilisé à l'hôpital. En 2018, nous avons transfusé 1134 patients en consultation externe à Raguse. Sur les 2150 produits sanguins transfusés (97% de globules rouges, 3% de plaquettes), 13 (0,6%) réactions ont été répertoriées: 2 étaient sans gravité et ont été résolues en quelques minutes; 11 ont requis une intervention thérapeutique. 9 patients souffraient d'hypertension et de dyspnée préexistante et ont manifesté une surcharge volumique liée à la transfusion (7), une dyspnée (1), et une réaction transfusionnelle fébrile non hémolytique (1). La transfusion a été interrompue. Seuls 2 patients présentant une insuffisance rénale légère et une fibrillation auriculaire préexistantes ont dus être hospitalisés: ils souffraient d'un œdème pulmonaire et de surcharge volumique. Aucun patient n'avait reçu de prémédication. L'utilisation d’un questionnaire durant la transfusion nous permet de collecter les symptômes cliniques et les conditions préexistantes pouvant conduire aux réaction transfusionnelle. Les MG pourraient l’utiliser avant transfusion pour identifier les patients qui devraient bénéficier d’une prémédication ou être transfusés en milieu hospitalier.
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P-166 - Évaluation des pratiques transfusionnelles plaquettaires au CHU de Constantine
Thème: 09. Santé publique, pratiques transfusionnelles en France et à l'international, éthique
Auteurs : Bouhsane D. (1,2), Houar I. (1,2), Bouzenda K. (1,2), Kirouane D. (1), Bouglouf S. (1), Khazri O. (1), Seitour A. (1), Boudjamline M. (1,2)
Présentateur : Bouzenda Khaled
Etablissement : (1) département de pharmacie, faculté de médecine, Constantine , ALGERIE; (2) CHU de Constantine , Constantine , ALGERIE
Objectifs Mettre le point sur les anomalies et les défaillances extraites des demandes de CP; Evaluer les connaissances du personnel et relever les points faibles; Proposer des voies d’amélioration.
Matériels et méthodes C’est une double étude évaluative des pratiques transfusionnelles plaquettaires au CHU de Constantine: -Rétrospective exploitant les commandes de PSL du CTS (1Octobre 2017 - 31 Janvier 2018); -Prospective évaluant les pratiques auprès du personnel (médical et paramédical et biologiste) du CHU au moyen d’un questionnaire anonyme (1Février - 31 mai 2018).
Résultats L’analyse rétrospective des commandes des CP a montré: les CP représentent 1/5 des demandes en PSL, 1043 malades ont reçu 1789 CP. Le taux de satisfaction était estimé à 93%. Les MCP étaient les moins demandés. La transfusion était 100% homologue, en iso-groupe iso-rhésus dans 90% des cas. L’hématologie et la pédiatrie sont les principaux demandeurs. 63.85% des CP étaient délivrés au secteur d’oncologie. 70% des prescripteurs sont des médecins spécialistes et résidents. Le motif de transfusion, le poids, les ATCD transfusionnels sont incomplets ou absents.
L’évaluation des connaissances du personnel a montré: un taux de participation de 53 %, absence de formation en transfusion chez 76%.
Conclusion Plusieurs défaillances et méconnaissances ont été identifiées. Ceci rend urgent l’instauration d’un système de formation continue en transfusion afin d’assurer la sécurité transfusionnelle.
Mots clés concentrés de plaquettes - pratiques transfusionnelles - sécurité transfusionnelle.
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P-167 - Evaluation des Cellules Souches Hématopoïétiques du sang périphérique après leur mobilisation par le G-CSF seul ou en association au Plerixafor
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Mombled M. (1,2), Brunet De La Grange P. (1,2), Rodriguez L. (1,2), Avalon M. (1,2), Duchez P. (1,2), Debeissat C. (1,2), Vlaski-Lafarge M. (1,2), Bijou F. (3), Thevenot F. (1), Ivanovic Z. (1,2)
Présentateur : Brunet De La Grange Philippe
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang - Nouvelle Aquitaine, Bordeaux, FRANCE; (2) INSERM U1035 - Biothérapies des Maladies Génétiques, Inflammatoires et du Cancer, Bordeaux, FRANCE; (3) Institut Bergonié, Bordeaux, FRANCE
Ce travail a pour but d’évaluer et comparer la qualité du contenu en Cellules Souches Hématopoïétiques (CSH) au sein de la fraction CD34+ de greffons mobilisés par G-CSF seul ou en association avec le Plerixafor : patients Bons Mobilisateurs ayant reçu uniquement du G-CSF (BMG-CSF) et patients Mauvais Mobilisateurs ayant reçu du G-CSF seul (MMG-CSF) ou en association avec du Plerixafor (MMG-CSF+P). Afin de cibler au mieux les CSH au sein de la population CD34+ des greffons, nous utilisons une stratégie d’approche directe appelée « Side Population (SP) ».
Nos résultats indiquent une proportion plus faible de cellules CD34+/SP chez les MMG-CSF que chez les BMG-CSF mais qui est restaurée chez les MMG-CSF+P. Le même phénomène est observé pour les sous-populations de cellules CD34+/SP de phénotype CD38low/CD133+/CD90+. Les cellules CD34+/SP des patients MMG-CSF ont également une activité mitochondriale diminuée par rapport aux patients BMG-CSF restaurée chez les patients MMG-CSF+P.
Sur le plan fonctionnel, les cellules CD34+/SP des greffons ont une capacité équivalente, quelles que soient les conditions de mobilisation, à produire in vitro des cellules érythroïdes, myéloïdes et lymphoïdes B. En revanche la capacité de greffe (test Scid Repopulating Cells) des cellules CD34+/SP des patients BMG-CSF et MMG-CSF+P diffère en fonction de la pathologie initiale des patients, et la capacité de homing semble impactée chez les patients mauvais mobilisateurs. Nos résultats indiquent donc que l’association du phénotype SP au critère CD34 permet une évaluation plus précise du contenu en CSH des greffons et de leur efficacité.
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P-168 - Sources antigéniques des molécules HLA de Classe I dans les concentrés plaquettaires
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Pannetier L. (1), Tamagne M. (1), Coombs J. (1), Bocquet T. (1), Pirenne F. (1), Ansart-Pirenne H. (1), Vingert B. (1)
Présentateur : Vingert Benoit
Etablissement : (1) EFS - Ile de France, Créteil, FRANCE
La transfusion de concentrés plaquettaires (CP) est le traitement préventif et/ou curatif indispensable du risque hémorragique. Ces transfusions peuvent induire une alloimmunisation anti-HLA Classe I pouvant aboutir dans certains cas à un état réfractaire. Les mécanismes impliqués dans cette allo-immunisation sont peu connus. Outre des plaquettes, les CP contiennent également des microparticules (MPs) issues du bourgeonnement des différentes membranes cellulaires présentes dans les CP. Ces MPs, pourraient également exprimer des antigènes HLA Classe I. L’objectif de ce travail était de définir les sources antigéniques présentes dans les CP et leur expression à l’origine de cette allo immunisation post-transfusionnelle.
Le phénotype et le niveau d’expression des molécules HLA classe I (A2, B7, B57) sur les plaquettes et les MPs contenues dans les CP de donneurs sains (n=47) ont été étudiés par cytométrie ainsi que l’évolution de leur expression durant le temps de stockage.
Notre étude caractérise les MPs présentes dans les CP. Nous montrons que des MPs d’origine plaquettaire, mais aussi lymphocytaire et monocytaire sont présentes dans les CPs et expriment à leur surface des molécules HLA de classe I dont l’expression varie à la fois en fonction du type cellulaire et du phénotype HLA classe I.
Cette étude montre qu’en dépit de la déleucocytation, les plaquettes ne sont donc pas la seule source antigénique des molécules HLA de classe I dans les CPs. Compte tenu du rôle immunorégulateur de ces MPs, des études sont en cours pour mieux comprendre la mise en place des mécanimes d’alloimmunisation ou de tolérance post-transfusionnelle observées cliniquement.
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P-169 - Protéines différentiellement exprimées dans les concentrés plaquettaires associés à des effets indésirables receveurs
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Awounou D. (1), Garraud O. (2,5), Laradi S. (1,2), Aloui C. (2), Barlier C. (1), Fagan J. (1,2), Claverol S. (3), Mounier C. (4), Tavernier E. (4), Hamzeh-Cognasse H. (2), Cognasse F. (1,2)
Présentateur : Fagan Jocelyne
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang (EFS) Auvergne-Rhône-Alpes, Saint-Etienne, FRANCE; (2) GIMAP - EA3064, Faculté de médecine, Université de Lyon, Saint-Etien, Saint-Priest-En Jarez, FRANCE; (3) Platforme protéomique, CGFB, Université de Bordeaux Segalen, Bordeaux, FRANCE; (4) ICLN- Institute de Cancérologie Lucien Neuwirth, Saint-Priest-En Jarez, FRANCE; (5) INTS - Institut National de la Transfusion Sanguine, Paris, FRANCE
Cette étude vise à déchiffrer le protéome plaquettaire dans les concentrés plaquettaires (CP) en pool (MCP) provenant de 5 donneurs et les CP d'aphérèse à donneur unique (CPA), associés à des effets indésirables receveur (EIR). En effet, certaines poches de concentrés plaquettaires (CP) transfusés provoquent encore des EIR.
Les culots plaquettaires provenant de 3 MCP et 3 CPA associées à des EIR vs leurs témoins appariés ont été analysés par le système LC couplé à un spectromètre de masse benchtop Orbitrap quadripôle Electrospray Q-Exactive. Les protéines ont été identifiées par SEQUEST via Proteome Discoverer 1.4. Les données brutes de LC-MS / MS ont été importées dans Progenesis QI 2.0 pour quantification des peptides et comparaison statistique.
Nous avons identifié 1723 et 4116 protéines, parmi lesquelles 473 et 146 étaient différentiellement exprimées (DE) dans les MCP et CPA respectivement, entre les cas (EIR-CP) et les témoins (no.EIR-CP)..
L’interprétation fonctionnelle a révélé un enrichissement important de l’activation et de la dégranulation plaquettaires, constituant les processus biologiques les plus significativement associés aux EIR. Les voies de signalisation étaient celles des intégrines pour les MCP et celle du syndrome d’inflammation aiguë pour les CPA. Les troubles inflammatoires se sont révélés enrichis dans les deux types de CP.
Des modifications profondes du protéome ont été identifiées dans les plaquettes des CP qui ont conduit à des EIR chez les patients. Cette étude présente la première exploration de la signature protéomique plaquettaire associée aux EIR et pourrait ainsi fournir des indices pour améliorer la médecine transfusionnelle.
Network and Enrichment analyses of the differentially expressed proteins from PPC platelet pellets associated with ATRs. (A) Enriched diseases and functions using the IPA software (e.g., Organisation of cytoskeleton, Aggregation of blood platelets, Synthe
The integrin signaling canonical pathway of the differentially expressed proteins from PPC platelet pellets associated with ATRs using IPA software (Green: downregulate proteins, red: upregulated proteins, pink: proteins implicated in inflammatory disorde
Network and Enrichment analyses of the differentially expressed proteins from SDA-PC platelet pellets associated with ATRs. (A) Enriched diseases and functions using the IPA software (e.g., Transport of protein, Organisation of organelle). (B), (C) and (D
The enriched acute phase response canonical pathway of the differentially expressed proteins from SDA-PC platelet pellets associated with ATRs using IPA software ((Green: downregulate proteins, red: upregulated proteins, pink: proteins implicated in infla |
P-170 - Etude transcriptomique dans les réactions post-transfusionnelles plaquettaires
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Awounou D. (1), Laradi S. (1,2), Barlier C. (1), Fagan J. (1,2), Salin F. (3), Boury C. (3), Mounier C. (4), Tavernier E. (4), Cognasse F. (1,2), Garraud O. (2,5)
Présentateur : Laradi Sandrine
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang (EFS) Auvergne-Rhône-Alpes, Saint-Etienne, FRANCE; (2) GIMAP - EA3064, Faculté de médecine, Université de Lyon, Saint-Etienne, France, Saint-Etienne, FRANCE; (3) INRA, UMR 1202 Biodiversité Gènes et Ecosystèmes, PlateForme Génomique, Cestas, FRANCE; (4) ICLN-Cancerology Institute Lucien Neuwirth, Saint-Priest-En Jarez, FRANCE; (5) INTS - Institut National de la Transfusion Sanguine, Paris, FRANCE
Introduction Les plaquettes jouent un rôle essentiel dans l'hémostase et la thrombose. Malgré la mise en œuvre de la leucoréduction, les effets indésirables receveurs (EIR) n’ont pas disparu. Le but de ce travail est de caractériser l’ensemble des modifications du transcriptome plaquettaire dans les mélanges de concentrés plaquettaires (MCP) impliqués dans un EIR.
Méthodes Une analyse transcriptomique des plaquettes a été réalisée dans 6 MCP associés à l’apparition d’un EIR versus 6 témoins appariés. Le séquençage a été réalisé avec la technologie Ion-Proton®, l’alignement des reads avec le logiciel STAR sur le génome de référence hg19, la quantification des gènes à l'aide de l'algorithme EM du logiciel Partek® Flow. Les packages R (DESeq2, Edge R, Limma voom) ont été utilisés pour les analyses statistiques. Les protéines codant pour les gènes différentiellement exprimées (DE) qui impactent sur les processus biologiques (BP) et sur les voies de signalisation ont été étudiées via une analyse d'interaction gène-gène (String db) et une analyse fonctionnelle (PANTHER).
Résultats 79 gènes significativement DE (p> 0,05) ont été identifiés. Un réseau constitué de 15 gènes fortement connectés a été mis en évidence, avec SPTBN1 comme gène hub. L'analyse fonctionnelle révèle, entre autre, un enrichissement de la voie de transduction du signal impliquant RHOC et ARHGAP30 (retrouvés en interaction dans String db).
Conclusion Des modifications profondes du transcriptome des MCP ont été observées. Ces observations renforcent l’idée que l’apparition d’un EIR puisse être associée à la modification de la structure plaquettaire et plus précisément par remodelage de son cytosquelette.
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P-171 - La capacité proliférative et le potentiel de différentiation des cellules souches et progénitrices mésenchymateuses par rapport à l’expression de l’aldéhyde déshydrogénase
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Ivanovic Z. (1,2), Labat V. (1,2), Mombled M. (1,2), Loncaric D. (1,2), Duchez P. (1,2), Vlaski-Lafarge M. (1,2)
Présentateur : Ivanovic Zoran
Etablissement : (1) Etablissement Français Du Sang, Bordeaux, FRANCE; (2) Inserm 1035, Université de Bordeaux, Bordeaux, FRANCE
Parmi les cellules stromales mésenchymateuses (CSM), certaines expriment l’enzyme aldéhyde déshydrogénase (ALDH). Une forte expression de l’ALDH est considérée comme marqueur de la primitivité cellulaire. Les CSM ALDH+ sont enrichies en marqueurs moléculaires précoces et semblent être moins engagées que les ALDH- (Najar et al 2018). L’objet de notre travail est d’obtenir les données fonctionnelles : nous avons étudié les clones à partir d’une seule cellule sur la base de sa capacité à générer des colonies dans la culture primaire et secondaire; division du contenu d’un clone présent en culture primaire en 3 puis en culture secondaire avec la stimulation d’une voie de différentiation dans chaque puits, nous a permis de déterminer la potence de la cellule qui est à l‘origine de ce clone (unipotente, bipotente ou multipotente). La population ALDH+ contient 2 fois plus des cellules capables de former des colonies (CFU-F) (~50% vs.~20%) et 95% de ces clones gênèrent une colonie dans la culture secondaire (75% des CFU-F issues de la fraction ALDH-). Ainsi, prêt de 40% des CSM ALDH+ ont la capacité de générer les colonies secondaires vs. 20% des CSM ALDH-. Cependant, il n’y a pas de différence significative entre ces 2 populations en potentiel de différenciation (~50% multipot, ~40% bipot, ~7-8% unipot.). Donc, les cellules multipotentes douées d’une forte capacité proliférative sont relativement plus fréquentes dans la population ALDH+ que dans l’ALH-. Cependant, la moitié de la population ALDH est multipotent, donc il ne faut pas considérer positivité à l’ALDH comme un marqueur exclusif des cellules souches.
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P-172 - Transfusion : l’utilisation d’outils Immuno(Bio)informatiques est-elle appropriée ?
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Aline F. (2), De Brevern A. (1)
Présentateur : De Brevern Alexandre G
Etablissement : (1) INSERM UMR_S 1134, INTS, Univ de Paris, Univ de la Réunion, Univ des Antilles, Labex GR-Ex, Paris, FRANCE; (2) EFS Ile-de-France, INSERM U955 Équipe 2, Institut Mondor de Recherche Biomédicale, Univ Paris-Est Créteil, Labex GR-Ex, Creteil, FRANCE
En 20 ans, la Bioinformatique est devenu un acteur indispensable à l’ensemble des questions biologiques et médicales. De manière générale, l’utilisation de la Bioinformatique dans le cadre de la Transfusion est restée, au regard des autres disciplines, en retrait.
Toutefois, l’amélioration des approches de séquençages fait apparaître une question récurrente : « Peux t on prédire à partir de seule information de la séquence l’apparition d’un nouveau type de variants associés à un groupe sanguin ?». Il existe en effet un ensemble de serveurs web qui permettent d'évaluer l’impact des polymorphismes nucléotidiques, le plus souvent d’un nucléotide unique (ou single-nucleotide polymorphism, SNP).
L’utilisation de ces approches, prévues pour associer SNPs et pathologie amène plusieurs questions : (i) que donnent ces approches sur des questions de groupe sanguin, (ii) quid des séquences ayant plus d’un SNP, et (iii) a-t-on réellement le droit d’utiliser de telles approches pour l'analyse des groupes sanguins ?
Les approches les plus connues sont SIFT (Ng & Henikoff, Nucl Acid Res, 2003) et PolyPhen-2 (Adzhubei et al, Nat Methods, 2010); SIFT ‘prédit si une substitution d'acide aminé affecte la fonction protéique’, tandis que PolyPhen-2 est ‘un outil permettant de prévoir l'impact possible d'une substitution d'acide aminé sur la structure et la fonction d'une protéine humaine’. Plus d’une vingtaine d’autres algorithmes sont disponibles, les plus récents aiment à en combiner plusieurs tel Meta-SNP (Capriotti et al, BMC Genomics, 2013).
Nous présenterons donc l'intérêt, les limites et les perspectives de ce type d’approche sur l'analyse des groupes sanguins.
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P-173 - Des globules rouges humains biotinylés: une approche prometteuse pour la mesure de leur survie dans des études cliniques
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Ravanat C. (1), Dupuis A. (1), Pongérard A. (1), Heim V. (1), Isola H. (1), Humbrecht C. (1), Gachet C. (1)
Présentateur : Ravanat Catherine
Etablissement : (1) EFS Grand-Est, Université de Strasbourg, INSERM, BPPS UMR-S1255, FMTS, Strasbourg, FRANCE
Contexte La biotine (Bio) est une alternative aux radioisotopes pour tracer les globules rouges (GR). La survie de plusieurs populations de GR couverts de différentes densités de Bio a été comparée simultanément lors d’études cliniques américaines en suivant leur survie dans la circulation ex vivo par cytométrie en flux (CF) avec la Streptavidine (SA) (Mock et al, Transfusion, 2018). A ce jour, les BioGR transfusés à l’homme et le réactif BioSulfoNHS ne sont pas conformes aux BPF. De plus les BioGR (Bio≥18µg/mL) ont provoqué, dans de rares cas, une immunisation des receveurs (Schmidt et al, Transfusion 2017). C’est un frein pour les autorités réglementaires européennes.
Objectif Décrire un protocole de multi-marquage des GR conforme aux BPF en raffinant les niveaux de Bio≤18µg/mL.
Méthode La stérilité est assurée tout au long du procédé. Les GR proviennent de Concentrés de GR standards. La BioSulfoNHS est de grade BPF et le tampon de lavage injectable. L’efficacité du marquage est évaluée en CF avec la SA couplée à 2 fluorochromes différents phycoérythrine (PE) ou le brillant violet (BV421).
Résultats Le marquage avec la BioSulfoNHS grade BPF ou non BPF est comparable (Table 1) et 4 populations de GR sont distinctes. SABV421 de brillance supérieure à SAPE est un outil prometteur pour amplifier la détection des BioGR dans la gamme de Bio≤18µg/mL (Table 2).
Conclusion Cette étude préliminaire explore la faisabilité de produire des BioGR destinés aux études cliniques. Les avantages de la méthode sont de s’affranchir de radioisotopes, de réduire le risque d’immunisation, de suivre simultanément plusieurs populations de GR, en conséquence de limiter le nombre de volontaires.
Table 1 : Comparaison de l’intensité moyenne de fluorescence (MFI) des BioGR marqués avec différentes concentrations de BioSulfoNHS de grade BPF ou non BPF (SA-PE)
Table 2 : Détection des BioGR avec la SABV421 comparée à la SAPE
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P-174 - La digitale PCR : nouvelle technologie de détection et de quantification du chimérisme après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Pedini P. (1,2), Kouba N. (1), Simon S. (1), Basire A. (1), Fina F. (3), Claire G. (4), Jacques C. (1,2), Picard C. (1,2)
Présentateur : Picard Christophe
Etablissement : (1) ETABLISSEMENT FRANCAIS DU SANG - Provence Alpes Côte d'azur Corse, Marseille, FRANCE; (2) Aix Marseille Univ, CNRS, EFS, ADES, "Biologie des Groupes Sanguins", Marseille, FRANCE; (3) APHM, Hôpital de la Timone, Service d'Anatomie Pathologique et de Neuropathologie, Marseille, FRANCE; (4) APHM, Hôpital d'Enfant de la Timone, Service d'Hémato-Oncologie Pédiatrique, Marseille, FRANCE
La quantification du chimérisme donneur chez le receveur, après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (aCSH), est importante pour la prise de greffe et pour le suivi de la maladie résiduelle. Aujourd’hui, il existe deux techniques complémentaires, l’une basée sur l’analyse de taille de microsatellite (STR) et l’autre par la quantification de marqueurs polymorphiques par qPCR. Mais, leur utilisation est limitée par leur gamme d’analyse (STR: 80-30%, qPCR: 30-0,1%). La droplet digital PCR (ddPCR) pourrait être une alternative. Son principe est basé sur la division du mélange de PCR en des milliers de microréactions (positives et négatives) qui sont quantifiées de manière absolu grâce aux statistiques de Poisson.
Cette technique a été développée au laboratoire HLA EFS PACC pour quantifier le chimérisme à partir de réactifs «maison» et de réactifs commerciaux (IMEGEN®). Trois types de marqueurs (chr.Y, hétérozygote et homozygote) ont été étudiés avec le lecteur de gouttelettes QX200 (BioRad®).
Des dilutions d’ADN informatifs de couples donneur/receveur ont montrés que la fiabilité des résultats s’étendait dans une gamme de 0,03-80% quels que soient les marqueurs. La méthode est répétable et reproductible (CV < 20%). De manière intéressante, les résultats de chimérisme chez les patients étaient comparables entre les trois techniques et étaient identiques quels que soient les réactifs utilisés.
Cette étude montre que la quantification du chimérisme par ddPCR est fiable et robuste. Par l’étendue de sa gamme d’analyse, la ddPCR peut remplacer les deux techniques existantes. Finalement, la ddPCR est économique et très facile à mettre en place au sein d’un laboratoire.
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P-175 - Redéfinition des allèles de référence des gènes de groupes sanguins par séquençage de longs fragments : exemple du gène ACKR1
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Fichou Y. (1), Berlivet I. (1), Richard G. (1), Férec C. (1,2), Castilho L. (3), Tournamille C. (4)
Présentateur : Fichou Yann
Etablissement : (1) UMR1078 Génétique, Génomique Fonctionnelle et Biotechnologies (Inserm, EFS, UBO), Laboratoire d'Excellence GR-Ex, Brest, FRANCE; (2) Laboratoire de Génétique Moléculaire et Histocompatibilité, CHRU de Brest – Hôpital Morvan, Brest, FRANCE; (3) Hemocentro Campinas-Unicamp, Campinas, BRESIL; (4) IMRB-Inserm U955 Equipe 2 Transfusion et Maladies du Globule Rouge, EFS Ile-de France et Laboratoire d’Excellence GR-Ex, Créteil, FRANCE
Dans les bases de données, les séquences de référence des gènes impliqués dans l’expression des antigènes érythrocytaires sont souvent erronées. Du design des tests jusqu’à l’interprétation des variants rares, ces erreurs peuvent avoir des conséquences en diagnostic. Récemment, une approche par PCR « long-range » couplée au séquençage de nouvelle génération de fragments courts a été utilisée pour redéfinir la séquence de référence du gène RHD (système Rh) chez des individus hémizygotes (une copie de RHD). Dans un génome « normal », deux copies des autres gènes sont généralement présentes et cette dernière approche est donc irréalisable en raison des difficultés de phasage liées à la distance entre les marqueurs hétérozygotes. Pour contourner cette limite, nous avons utilisé une technologie de séquençage de longs fragments et testé notre approche sur le gène ACKR1 (2,5 kb ; système Duffy). Le locus ACKR1 de 65 échantillons de génotype connu, soit 130 allèles, a été amplifié par PCR « long-range ». Après multiplexage des amplicons et séquençage (Sequel, PacBio), les séquences des trois allèles majoritaires ACKR1*01, *02 et *02N.01 ont été obtenues. De manière importante, les deux premiers allèles sont caractérisés par des combinaisons variables de marqueurs polymorphes dans les régions non-codantes dont il convient de tenir compte pour l’élaboration d’outils diagnostiques. Parallèlement à ce travail, d’autres expériences ont été menées avec succès sur les gènes KEL (21,3 kb), ART4 (18,0 kb) et SLC14A1 (28,3 kb) (systèmes Kell, Dombrock et Kidd, respectivement), suggérant que notre stratégie est particulièrement adaptée pour redéfinir les séquences cibles à haute résolution.
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P-176 - Hypoxie et conservation des globules rouges traités par gamma-irradiation
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Bardyn M. (1,2), Crettaz D. (1), Borlet M. (1), Martin A. (1), Dögnitz N. (1), Abonnenc M. (1), Dunham A. (3), Yoshida T. (3), Prudent M. (1,2)
Présentateur : Prudent Michel
Etablissement : (1) Transfusion Interrégionale CRS SA, Epalinges, SUISSE; (2) Université de Lausanne, Lausanne, SUISSE; (3) Hemanext, Lexington, ETATS-UNIS
L’une des causes des lésions des concentrés de globules rouges (CGR) est la présence d’O2. Plusieurs études ont montré, à l’aide de différentes stratégies pour réduire l’O2, une diminution des lésions liées au métabolisme, aux modifications protéiques et à la morphologie. Cette approche est d’autant plus intéressante que la saturation en O2 (sO2) dans les CGR est extrêmement variable (sO2=51.3%+/-18.6, min=12%, max=99%, n=1701).
Ici, des CGR (leucoréduits en PAGGSM, sO2 et groupe identique) ont été mélangés et séparés afin de produire 2 CGR identiques dans les 24h post-don : un réduit en O2 (traité, sO2=20,8%+/-9,8, n=12) et l’autre non-traité (contrôle, sO2=63,7%+/-18,4, n=12) à 4°C. Un traitement d’irradiation g a été appliqué à jour 2 ou14 et les CGR ont été suivis jusqu’à jour 43. Une augmentation de la glycolyse a été observée suite à l’hypoxie sans influence de l’irradiation. Le K+, le pouvoir antioxydant ainsi que la déformabilité sont identiques dans les contrôles et traités. Aucune différence d’hémolyse n’a été détectée suivant une irradiation à jour 2 et les valeurs restent équivalentes à péremption (jour 16, contrôle: 0,37%+/-0,24, traité: 0,34%+/- 0,15). Lors d’une irradiation à jour 14, l’hémolyse est plus faible (p=0,03) dans les traités à péremption (jour 28, 0,67%+/-0,16) comparée aux contrôles (1,06+/-0,33). Deux-tiers des CGR contrôles sont hors normes (hémolyse>0.8%) 7 jours post-irradiation alors que tous les CGR traités sont dans les normes. La quantification des microvésicules et l’analyse morphologique donnent des informations concordantes. En conclusion, l’hypoxie des CGR permet une meilleure conservation lors d'une irradiation tardive.
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P-177 - Le contenu des granules alpha des plaquettes modulent la réponse inflammatoire, après injection systémique de lipopolysaccharides dans un modèle murin
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Tariket S. (1,3), Guerrero J. (2), Garraud O. (3,4), Ghevaert C. (2), Cognasse F. (1,3)
Présentateur : Cognasse Fabrice
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang Rhône-Alpes-Auvergne, Saint-Etienne, FRANCE; (2) Department of Haematology, University of Cambridge and National Health Service (NHS) Blood and Transplant, Cambridge, ROYAUME-UNI; (3) Université de Lyon, GIMAP-EA3064, Saint-Etienne, FRANCE; (4) Institut National de la Transfusion Sanguine, Paris, FRANCE
Lors de l’inflammation, les plaquettes sanguines ont la capacité de produire une multitude de médiateurs solubles dont le rôle peut être pro-thrombotique, régulateur de l’activité des cellules voisines mais également pro-inflammatoire. Nous avons investigué la place des sécrétions plaquettaires dans le maintien, l’amplification ou la régulation de l’inflammation en utilisant un modèle de souris Nbeal2 déficientes. En induisant une déficience du gène Nbeal2 chez des souris C57BL6, nous avons pu prévenir la fusion des granules-a avec la membrane plaquettaire et donc la libération de ses composées granulaires. La biogénèse des granules- a était également impactée. La réponse inflammatoire, suite à une injection systémique de LPS, présentait un profil différent, lorsque comparée à des souris à la lignée génétique dite sauvage. En effet, l’aspect anti-inflammatoire semble prépondérant lorsque les souris présentent des plaquettes circulantes déficientes en production de granule- alpha.
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P-178 - L'inhibition du complexe CD40/CD40L protège les souris contre la dégradation du pancréas observée lors du TRALI
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Tariket S. (1,2), Hamzeh-Cognasse H. (2), Arthaud C. (1), Laradi S. (1,2), Bourlet T. (2), Berthelot P. (2), Garraud O. (2,3), Cognasse F. (1,2)
Présentateur : Cognasse Fabrice
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang Rhône-Alpes-Auvergne, Saint-Etienne, FRANCE; (2) Université de Lyon, GIMAP-EA3064, Saint-Etienne, FRANCE; (3) Institut National de la Transfusion Sanguine, Paris, FRANCE
Le TRALI est considéré comme l’une des réactions post-transfusionnelles avec la mortalité la plus élevée. Cette pathologie est caractérisée par une atteinte pulmonaire sévère justifiant ce fort taux de mortalité. La pathogénie du TRALI se rapproche de celle de plusieurs pathologies inflammatoires, telles que la pancréatite ou encore les pathologies inflammatoires de l’intestin. La physiopathologie du TRALI repose sur l’activation de plusieurs cellules de l’inflammation initiant la migration, dans l’espace alvéolaire, de ces mêmes cellules. Lors de la pancréatite une mécanistique similaire, orchestrée par la migration des neutrophiles dans le tissu lésé, peut-être observée. Nous émettons l’hypothèse que lors de l’induction du TRALI, des organes plus profonds, tels que le pancréas, peuvent être une cible secondaire. Comme les deux pathogénies, celle de la pancréatite et du TRALI, sont étroitement liées, nous émettons également l’hypothèse d’une implication du couple protéique CD40/CD40L dans la régulation de la pancréatite induite suite au développement d’un TRALI. En utilisant, ici, un modèle animal de TRALI induite par injection successive de LPS et d’anticorps anti-CMH I et un traitement préventif à base d’anticorps anti-CD40L, nous avons pu démontrer que l’atteinte pancréatique, observée dans notre modèle de TRALI, est sensiblement prévenu lors de l’inhibition du complexe immun CD40/CD40L.
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P-179 - Modélisation de l'effet des surnageants du concentré plaquettaire sur les cellules endothéliales : focus sur l'endocan/ESM-1.
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Tariket S. (1,2), Sut C. (1,2), Arthaud C. (1), Eyraud M. (1), Meneveaux A. (2), Laradi . (1,2), Hamzeh-Cognasse H. (2), Garraud O. (2,3), Cognasse F. (1,2)
Présentateur : Cognasse Fabrice
Etablissement : (1) Etablissement Français du Sang Rhône-Alpes-Auvergne, Saint-Etienne, FRANCE; (2) Université de Lyon, GIMAP-EA3064, Saint-Etienne, FRANCE; (3) Institut National de la Transfusion Sanguine, Paris, FRANCE
Endocan est une glycoprotéine exprimée par l’endothélium vasculaire dont le rôle est de maintenir l’intégrité de la paroi vasculaire et assurer l’imperméabilité de la barrière endothéliale face aux composés sanguins. Après libération, endocan peut se fixer aux récepteurs leucocytaires ayant préalablement adhéré aux cellules endothéliales par le complexe LFA-1/ICAM-1, limitant ainsi la transmigration endothéliale des leucocytes dans le tissu interstitiel. La libération d’encodan est donc augmentée dans le but de contrer l’atteinte de l’endothélium vasculaire. Au cours de cette étude, le but était de mettre en évidence l’influence inflammatoire des composés présents dans les milieux de conservation des concentrés plaquettaires, associé au développement de réactions post-transfusionnelles, sur l’endothélium vasculaire et d’évaluer la libération d’endocan depuis ce dernier. Nous avons pu observer une exacerbation de l’état inflammatoire des cellules endothéliales caractérisé par une libération plus importante de médiateurs solubles comme IL-6, mais également endocan, lorsque ces cellules sont stimulées avec des surnageants de CP liés à des réactions transfusionnelles par rapport à des surnageants de CP sans induction pathologique chez le receveur. Cette production endothéliale est corrélée avec une prolifération cellulaire réduite et une apoptose plus accrue. Ainsi, comme pour d’autres pathologies inflammatoires, nous pourrions envisager la mesure de la concentration plasmatique d’endocan comme un marqueur précoce de la lésion inflammatoire de l’endothélium et donc de réactions post-transfusionnelles inflammatoires.
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P-180 - Méthodes d’intelligence collective et animation de réseaux qualité
Thème: 10. Innovations et recherche
Auteurs : Creach H. (1), Quere C. (1)
Présentateur : Quere Chloé
Etablissement : (1) ETS Bretagne, Rennes, FRANCE
Le service Risques et Qualité de l’ETS Bretagne, dans une volonté de dynamiser la conduite des réunions et formations, a déployé l’outil de management visuel Klaxoon depuis 2018.
Appliquées à des réunions régionales multi-métiers, au pilotage de projets ou aux réunions de service, ces méthodes digitalisées favorisent les interactions et la participation de tous. L’alternance d’informations descendantes et d’exercices collaboratifs (brainstorm, quizz, feedback) mobilisent les équipes, chaque participant devenant acteur.
La préparation réfléchie des réunions, la définition de l’objectif et des éléments de sortie attendus sont les éléments clés de la réussite de la démarche. Les réunions gagnent en efficacité, la prise de décision est accélérée, des idées nouvelles émergent en des temps de réunions réduits.
Par l’utilisation de supports simples (smartphone, tablettes ou PC), cette approche facilite les échanges et le partage des équipes à distance.
Pédagogie ludique, plaisir d’animer et de participer, les retours sur la région Bretagne montrent une adhésion de tous qui nous conforte dans la poursuite du déploiement des méthodes agiles et d’en élargir l’utilisation à d’autre usages.
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